Jacques Bourlaud 🩺 - Fantaisies au long cours d'une carrière

Les gens qui ont réussi à s’évader du cycle infernal « MÉTRO-BOULOT-DODO » ou, tout au moins, qui ont eu la possibilité d’élargir et d’orienter différemment les aspects de ce cycle sont très souvent tentés de rassembler leurs souvenirs.

J’ai voulu en faire autant.

Il me semble avoir lu quelque-part que ceux qui écrivent leurs mémoires ne le font que pour se vanter ou se justifier.

Pourquoi me vanter ?

Je n’ai fait qu’exercer mon métier d’une façon aussi correcte, à ce qu’il me paraît, que me le permettaient mes compétences, les circonstances et les moyens mis à ma disposition.

De quoi me justifier ?

J’ai certainement fait du mal. Quel médecin peut affirmer n’avoir jamais commis de fautes ? Celles dont je me suis aperçues restent gravées sur ma conscience comme autant de cicatrices indélébiles. pour celles qui ont échappé à mon auto-critique, que l’on veuille bien me pardonner car elles n’ont pas été faites de propos délibéré.
Je n’écris pas non plus pour exalter l’œuvre accomplie depuis plus d’un siècle par le Service de Santé des Troupes de Marine. D’autres, plus compétents ou plus documentés que moi s’en sont chargés. Et s’il reste sur ce point encore beaucoup de choses à dire ou à faire connaître, je ne doute pas qu’un jour ou l’autre l’un d’entre nous saura les exprimer.

J’écris tout simplement pour mon plaisir.

Comme j’estime qu’il faut être sérieux sans jamais se prendre soi-même au sérieux, j’ai décidé de ne pas tenir de doctes propos ni d’évoquer de trop nobles sentiments. Je me suis contenté de choisir dans mon passé quelques anecdotes qui peuvent prêter à sourire.

Je sais bien que la vie ne nous offre pas toujours un visage souriant et, comme les autres, j’ai connu des moments pénibles, des deuils et des chagrins. J’ai eu des désillusions, j’ai subi des injustices et j’ai appris à avaler des couleuvres voire des pythons…

A quoi bon rappeler tout cela ? Je ne vois pas l’intérêt que je pourrais en tirer. Les mauvais souvenirs doivent être enfouis dans une boite et n’en sortir que par exception ; et encore ne doit-on les manipuler qu’avec beaucoup de précaution comme on manipule des serpents venimeux.

Il ne me reste plus qu’à exprimer mes sentiments de reconnaissance.

D’abord à ceux qui m’ont précédés dans la vie, qui se sont penchés sur moi et, par leur amour, leur affection ou leur sollicitude, m’ont permis d’être ce que je suis devenu. Beaucoup d’entre eux ne sont plus là mais mon cœur garde fidèlement leur image.

Je dédie ces lignes à ma femme qui m’a suivi presque partout, qui m’a soutenu par sa tendresse et en magnifiant l’amour que nous avons l’un pour l’autre. Je lui sais gré du courage qu’elle a su montrer autant sous les tropiques que lorsque les événements ou les impératifs familiaux nous ont imposé des séparations et l’ont contrainte à demeurer seule en France avec nos enfants.

Je m’adresse à ceux-ci car ils ont tous partagé plus ou moins longtemps la vie que j’ai menée et aiment à rappeler quelques bons moments d’une existence insouciante et ensoleillée.

Également à mes petits enfants pour qu’ils comprennent que les coloniaux n’étaient pas obligatoirement guidés par l’appât d’un profit facile à réaliser ni par un désir de domination.

Je salue tous ceux qui ont eu l’honneur d’appartenir au Service de Santé des Troupes de Marine et qui, par leur effort, ont permis à tout un continent de s’éveiller pour prendre une orientation nouvelle.
Enfin je ne veux pas oublier ceux qui, à tous les postes que j’ai occupés, ont travaillé avec moi. Du plus humble au plus hautement qualifié qu’ils en soient remerciés . Ils m’ont bien aidé et beaucoup appris. 


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