Augustin Lucas ⚓ - L'Oriental Hydrographe et la photographie - Morceaux choisis

Lorsque le capitaine Lucas quitte Valparaiso pour l'Océanie, il embarque sa famille, ses biens personnels et probablement aussi une grande frustration liée à la fin de son école de formation. Cependant, comme tout entrepreneur obstiné, il emportait dans ses bagages de quoi se lancer dans de nouveaux projets pour son arrivée à Tahiti. En chemin, il séjourne au port de Sydney entre le 29 mars et le 3 juin 1841. Le daguerréotype était arrivé dans la ville auparavant, mais seulement par le biais de quelques notes et commentaires, avec des transcriptions de journaux londoniens dans The Colonist et The Australasian Chronicle. Ces articles suscitent la curiosité pour l'invention et un débat sur la priorité de la "découverte" parmi les habitants du lieu. Arrivé à Sydney sans navire, Lucas se présente comme "l'ancien commandant de l'expédition de l'école navale". Une fois dans la ville, il profite de la curiosité pour le daguerréotype pour annoncer la vente de son matériel dans The Australasian Chronicle le 13 avril 1841. Outre un équipement complet pour le pratiquer, l'acheteur recevrait toutes les instructions nécessaires.

Le Daguerréotype - Les habitants de Sidney auront désormais l'occasion d'observer les effets de cette invention très singulière, l'un des instruments ayant été apporté dans la colonie par le capitaine Lucas, ancien commandant de l'expédition de l'école navale. Grâce au daguerréotype, n'importe qui peut prendre une vue correcte de n'importe quelle localité en cinq minutes. Le capitaine Lucas a l'intention de céder les instruments [sic] au prix fort, et ils peuvent être vus dans l'agence de MM. Joubert et Murphy, Macquarie-place. L'acheteur recevra des instructions complètes sur la façon de prendre les vues".

En 1848, lorsque Lucas revint en France, la photographie avait déjà rempli beaucoup de ses promesses et le pays connaissait de grands changements avec la fin de la Monarchie de Juillet, l'abolition définitive de l'esclavage, les soulèvements populaires dans les rues de Paris et dans d'autres villes et l'instauration de la Seconde République. On suppose qu'il se rendit ensuite aux États-Unis, où il mourut alors que la France était déjà sous le Second Empire (1852-1870). Mais ce que l'on sait concrètement, c'est qu'il a revu sa Belle-Ile et qu'il est resté actif, précisément dans ces années turbulentes en France entre 1848 et 1850. À Paris, il a publié deux livres sur les expériences accumulées au cours des années passées. Le titre et le sous-titre du premier sont révélateurs des conflits dans lesquels il s'est trouvé impliqué à Tahiti et des stratégies employées pour défendre ses intérêts dans la région. L'autre est une synthèse de toute son expérience en mer et sur terre. Le livre Le Candidat (1850) fut bien accueilli dans le milieu maritime et mercantile, avec une seconde édition trois ans après sa première publication.

Source : https://issuu.com/cmdf/docs/l_oriental-ingle_s

Note : Maria Inès Turrazzi utilise et cite au moins deux des articles du présent site.




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