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6. Jacques ✎ Boivre : La route de Savoie

...ve c’est que les cavaliers ont fini par découvrir l’endroit où philippe était caché. mais ils attendent que le drapier se joigne à eux pour l’enlever ! tout à coup, l’étalon redressa la tête et se mit à hennir avec vigueur. - holà !... doucement !... dit rochereau en obligeant le cheval à maintenir la même allure. - il aura sans doute senti une jument… ajouta follenfant - sans doute ! mais aussi, je crains que nous n’arrivions au milieu d’un troupeau de bœufs… n’entends-tu pas ? en effet, des mugissements s’élevaient devant eux. le bétail était tout proche mais le brouillard le masquait aux yeux des cavaliers. - tu es sûr, au moins, que nous ne nous sommes pas égarés en pleins champs ? interrogea rochereau. - en suivant le bas-côté de la route, si nous nous étions fourvoyés, nous serions déjà depuis longtemps dans la rivière… mais nous devons être tout près de l’écluse d’ailleurs il me semble apercevoir une lumière. et les deux amis se retrouvèrent brusquement au bord du canal. le petit jour forçait la brume. ils pouvaient distinguer, à leurs pieds, les installations et les passerelles de l’écluse ainsi que, sur la berge opposée, la masse sombre d’une maisonnette flanquée d’un système de treuils et de cabestans qui commandaient à l’ouverture ou à la fermeture des vannes.` deux hommes s’affairaient autour de cette machinerie. hâlé par deux chevaux massifs, un chaland chargé de bœufs s’était déjà engagé dans l’écluse. un jeune garçon et une grosse femme invectivaient les éclusiers. - tas de fainéants !... vous ne pouvez pas vous lever plus tôt ?... non ! nous attendons depuis hier soir… mais vers minuit, quatre cavaliers sont passés… ils ont donc donné beaucoup d’argent… et vous en avez profité pour boire !... - tais toi donc, vieille sorcière !... - viens donc le dire ici !... - apprête-toi plutôt à embarquer...


7. Jacques ✎ Boivre : La fuite du temps

... projets d’avenir pour les deux jeunes gens lorsque l’un et l’autre auraient été mis au courant du secret de leurs naissances. - a quoi penses-tu, valentin ? rochereau tressaillit ; il donna un coup de pincettes aux tisons. - je pense… je pense à la fuite du temps… mais voici nos tourtereaux qui reviennent… en effet, cathy reparut sur le seuil, ruisselante de pluie, accompagnée de philippe qui portait un panier rempli d’avoine. - regardez ! dit la jeune fille. regardez ce que philippe m’a rapporté… et elle montra un joli foulard de soie. - mon dieu ! dit anne-lise. on trouve d’aussi belles choses à la foire de latillé ? - non ! mais nous avons rencontré là-bas l’hirondelle, ce matin. - il se rendait à saint-maixent, explique rochereau. nous avons fait quelques achats chez lui. il m’a aussi confié un paquet pour un de ses cousins que je connais bien puisqu’il est commis au trésor dans les services de l’intendant du poitou. la lumière baignait dans la pièce. anne-lise commença à allumer les chandelles et cathy se prépara pour sortir de nouveau. - je vais distribuer le grain aux poulets. tu viens, philippe ? - regarde s’il y a des œufs ! lui recommanda anne-lise. j’en ai besoin. en passant, rappelle à marika qu’elle doit venir souper ici, ce soir, avec les petites. prends garde à ne pas trop te mouiller… le repas avait commencé à la tombée de la nuit, après que les tâches quotidiennes des uns et des autres eussent été achevées. le repas touchait à sa fin et la nuit d’hiver était assez avancée. ce dîner, que marika, anne-lise et cathy avaient su préparer en grand secret, avait été une réussite parfaite. l’abbesse avait fait envoyer des bougies en telle quantité que la salle commune de la maison de valentin rochereau était, ce soir là, aux dires du père anselme, mieux éclairée que le louvre… l’abbesse avait également prêté une magnifique nappe...


8. Jacques ✎ Boivre : Par les bois et les chemins creux du Poitou

...laquelle certains points furent rejetés, d’autres améliorés et enfin l’idée de cathy fut adoptée. on attendit donc que l’obscurité envahisse lentement, progressivement la vallée de la boivre. en juin les nuits sont courtes et, comme les moniales se levaient bien avant le jour, cathy pensait que les ravisseurs de philippe n’auraient pas plus de trois ou quatre heures pour agir s’ils voulaient chercher à s’introduire dans les maisons. veiller quatre heures c’est peu de chose lorsque l’on a dix-huit ans et la certitude de lutter pour la bonne cause. cathy s’était ainsi aménagée une cachette au milieu des bûches entassées sous le hangar qui faisait face aux deux maisons. andré et sébastien s’étaient installés auprès d’elle, chacun tenant en main un solide bâton. ils avaient disposé à leur portée une lanterne allumée qu’ils avaient soigneusement camouflée de sorte que la lueur ne puisse se voir de l’extérieur. en démasquant cette lumière en temps voulu, ils espéraient faire un signal qui serait aperçu de la fenêtre de la loge du concierge où pierre, les filles de valentin rochereau et la famille du portier devaient se relayer pour monter la garde et donner l’alarme. rigaud avait pris avec lui tous les chiens et, en compagnie d’un des jardiniers de l’abbaye, restait à veiller aux écuries. anne-lise était demeurée à l’abbaye auprès de marika. celle-ci était inquiète car elle sentait que la naissance de son enfant ne tarderait pas et que le travail pourrait commencer d’un instant à l’autre. peu à peu la nuit s’était installée. les détails familier du paysage s’estompaient un à un dans l’uniformité de l’ombre et cathy sentait en elle l’angoisse de l’attente. fatigué par sa journée, andré s’était endormi ; sébastien somnolait. cathy avait l’impression d’être seule en face d’un ennemi invisible. que ferait-elle contre ceux qui avaient eu l’audace d’enlev...


9. Jacques ✎ Le princesse et le navigateur

...tes sortes d’aventures . assez inaccessible aux charmes des menuets et des pavanes, il n’avait pas tardé à repérer sa jolie cousine . il avait remarqué ses yeux clairs et sa bouche mutine, son front pur surmonté par la courbe élégante de la coiffe godronnée et l’ovale régulier de son visage paraissant enchâssé dans la guimpe de toile fine qui tranchait violemment par sa blancheur sur le noir profond de la robe et du voile . il prit donc l’habitude de venir chaque fois bavarder avec la petite abbesse . et elle éprouvait beaucoup de plaisir à l’entendre parler . les récits de voyages étaient très à la mode en cette époque ; on en lisait souvent au monastère ; aussi lui posait-elle des quantités de questions pour savoir si les descriptions des livres avaient quelques rapports avec la réalité. et tout en lui faisant part de ses expériences, il finit par lui raconter ses souvenirs . il faisait miroiter à ses yeux des rivages exotiques, ruisselant de lumière, où des arbres étranges lançaient des fleurs éclatantes à travers un ciel impitoyablement bleu . il lui parlait des nuits calmes sous les tropiques où chaque ondulation des vagues était soulignée par une lueur mystérieuse qui semblait naître du fond de l’océan . il évoquait des villes aux noms bizarres où un luxe barbare s’étalait au milieu d’une misère grouillante. et les îles heureuses où l’on voyait sur les plages les indigènes à demi-nus courir pour vous apporter des fruits et des guirlandes de fleurs . tout cela enthousiasmait la jeune abbesse qui ne se lassait pas de l’entendre . a chaque réception de la reine on ne les voyait plus l’un sans l’autre et, peu à peu, les courtisans les laissèrent seuls s’entretenir dans un coin du salon ou dans les allées du jardin . bien sûr les mauvaises langues commencèrent à chuchoter, mais sans se montrer trop hardies car on savait que le navigateur était une des meilleures lames du pays . u...


10. Katryne 🦉 L'héritage du bagne

...is de souche, se passionnent pour leur traditions. le bagne en est une et ils ont cœur à la défendre. ils peuvent vous conter comment les bagnards ont taillé les routes des montagnes d’ici, comment ils ont monté les bancaous, les restanques dans tout le pays toulonnais. comment ils partaient le matin de leur pas traînant, enchaînés, avec leur casaque rouge et leur bonnet phrygien. ils vous parleront des anneaux ancrés dans le rocher sur le chemin du ragas, au revest : on y enchaînait les prisonniers, pour y passer la nuit, quand le chantier était trop éloigné du port pour y redescendre chaque soir. et des deux bastidons du faron, qui, au dire des anciens, seraient des abris construits par les bagnards. et des histoires de la grand-mère ? et des gravures de letuaire ? comment, ils ont osé confisquer notre histoire ! est-ce une conspiration ? il n’y a plus aucune preuve, aucune trace. a ces malheureux, on déniait déjà le statut d’être humain, au siècle des lumières et même après la déclaration des droits de l’homme. les générations suivantes auraient continué à les nier, à les effacer ? la terre promise les trois premières années de leur séjour toulonnais, les bagnards étaient soumis à la grande fatigue, qualificatif des travaux les plus lourds. a l’intérieur de l’arsenal, ils ne pouvaient boire que le matin et le soir. pour les « éprouvés », ceux qui s’étaient bien conduits, il existait des chantiers plus aisés. pendant un temps, une carrière a fonctionné à sainte-marguerite. là, les chaînes étaient plus légères et les bagnards pouvaient disposer de cruches d’eau qu’ils plaçaient à l’ombre des pins. certains attendaient avec impatience le jour de leur affectation à ce qu’ils appelaient la terre promise. c’est une belle histoire, pleine d’espoir. mais des chercheurs historiens vont probablement la passer aux oubliettes, comme les autres. le nom du lieu-dit terre promise ne serait apparu qu...