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16. À la guerre ⚔️ 1940 La campagne des Flandres du lieutenant Louis Bourlaud

...à terre. les avions d'observation allemands sont toujours là, nous n’y prenons même plus garde et pourtant ils exécutent leur travail, car un carrefour que la 14e batterie doit traverser est soumis à un tir de barrage ; la 14e batterie évite le carrefour en coupant à travers champ et emprunte une route bien ombragée qui longe le canal ; à peine la batterie a-t-elle fait quelques mètres qu'un nouveau bombardement s'effectue, le tir est un peu long de 30 mètres, pour peu que les allemands s'en rendent compte et raccourcissent, le tir sera au but ; les chevaux en main, la batterie attend que cela cesse. le bombardement terminé, la 14e batterie reprend sa marche en direction d'englos près de lille où elle doit cantonner. la route est encombrée par toutes les unités qui se replient ; des hommes de toutes armes s'arrêtent ou dépassent la batterie, des autos s'intercalent entre les pièces attelées des artilleurs contribuant ainsi à accroître l'embouteillage qui devient tel que la colonne est obligée de s'arrêter. itinéraire de herlies à englos le 28 mai 1940 les bombardements se rapprochent, je vois sur une crête une batterie de 75 au grand galop poursuivie par des balles traçantes qui me rappelle une image de l'illustration de la guerre précédente en 1914-1918. les tirs de mitrailleuses se font entendre et bientôt apparaissent des éléments des troupes de couverture, suivis d'éléments plus importants ce qui donne à penser qu'il n'y a plus grand monde entre la colonne et les allemands. le capitaine montargès décide alors de doubler la 15e batterie, à peine la 14e batterie arrive-t-elle à hauteur de la tête de la 15e batterie que la colonne se remet en marche, la manœuvre de la 14...


17. Claude 🎓 Le reconstruction

...;. de même, les paysans du coin s'étaient-ils servis à coup de cisailles dans les réseaux de barbelés pour consolider leurs clôtures dès la fin des opérations de déminage. ces opérations avaient été effectuées, en juste rétribution et ironie du sort, par des prisonniers allemands et des spécialistes, armés de détecteurs, avaient parachevé le nettoyage derrière eux. entre temps, les collaborateurs avaient été poursuivis et châtiés, certains perdant leurs biens et même leur vie. mais aucun abus, aucune horreur au village où seul le père fauchereau, constamment ravigoté par sa piquette, s'entêtait à acclamer encore le maréchal, son maréchal ! nos f.f.i., réintégrés dans l'armée régulière, se battaient enfin en alsace où le fils cercan laissa une jambe. tiens ! j'oubliais un gars de la renaudière dont le nom m'échappe qui, parait-il, voguait autour du monde sur un pétrolier. voguer autour du monde ! cela devait être merveilleux ... les océans, les mers, les ports d'attaches, les îles, les embruns ... mes livres de géographie et le journal des voyages, comme de vastes houles, me balayaient la tête ! le fils matureau de la gare, qui s'était évadé, commandait une unité de chars chez de lattre. "vous vous rendez compte ! l'était chef de chars ! lui qu'était gringalet !" répétaient à longueur de journée ses parents tout sclérosés; le père, (était-ce le résultat du passage d'un million de train sous sa fenêtre ou du bombardement du viaduc ?) le père avait la tremblote et bavait quand il devenait un tant soit peu excité. "chef de chars" suffisai...


18. Jacques ✎ Boivre : Je suis chevau-léger de la maison du roi

...e;taient donc mises en route pour l’accompagner. mais on avait estimé que les chevau-légers avaient trop souffert ; aussi avait-on décidé de les laisser sur place deux ou trois jours. pendant ce temps, ils enterraient leurs morts et essayèrent de récupérer le plus possible d’hommes et de chevaux blessés. ils rallieraient donc calais plus tard. c’est ainsi que rochereau et follenfant avaient passé la plus grande partie de la journée à ensevelir leurs compagnons tombés au cours de la charge, et de leur colonel au milieu de ceux-ci. en serrant des poings, ils avaient entendu un notaire royal proclamer que tous les biens meubles et immeubles du comte de lapierrière seraient saisis et vendus à l’encan ; et ils avaient vu les hommes de loi dresser un inventaire méticuleux des moindres hardes du défunt. les deux maréchaux des logis avaient eu une altercation avec le chevalier de crécigny qui cherchait maladroitement à affirmer son autorité. celui-ci avait décidé que le cheval de rochereau, appartenant au régiment, devait être mis à la disposition d’un sous-officier plus ancien ; quant à celui de follenfant, atteint d’une mauvaise blessure, il avait dû être abattu. aussi, cavaliers sans monture, le cœur rempli d’amertume, étaient-ils aller chercher refuge dans un cabaret où des soldats de tout poil, buvant et jouant aux dés, y menaient grand tapage. les coudes sur la table, posant son menton sur ses mains jointes, follenfant se pencha en avant pour regarder en face de lui son ami. - et maintenant ?... dit-il. les yeux sombres de rochereau prirent une expression butée. il faut y aller… répondit-il. aller où ? en savoie ? sais-tu bien où cela se trouve ?... non… et toi ?....


19. Jacques ✎ Boivre : La route de Savoie

...aller coucher plus loin… pour gagner du temps. - quel dommage !...j’aurais été si heureux de vous montrer la ville de lyon… il y a là de si bonnes hôtelleries… c’est peut-être l’endroit de france où l’on mange le mieux… - nous n’en n’avons jamais douté mais nous n’avons que trop flâné en route… - mais pourquoi êtes-vous si pressés ? ah !... je crois que j’ai trouvé… les filles de provence ont de beaux yeux noirs, m’a-t-on dit… c’est bien normal à votre âge… mais quand même, pour l’amour de dieu… restez au moins ce soir avec moi et je vous présenterai à des marchands soyeux qui vous donneront de quoi transformer vos belles en duchesses… le drapier, qui était descendu de cheval en riant très bruyamment, rejoignit les deux jeunes gens. devant eux, le travail de l’éclusier se poursuivait. armés de longues perches, le marinier, sa grosse femme et le jeune garçon se préparaient à diriger leur embarcation, tandis que les éclusiers, attelés aux cabestans relevaient lentement la vanne qui donnait accès à la saône. le niveau de l’eau baissait. rochereau et follenfant pouvaient donc voir le chaland, qui l’instant d’avant était à leur hauteur, se retrouver maintenant quelques pieds en contre-bas. les treuils grinçaient ; les gens criaient pour se faire entendre, les bœufs ne cessaient de mugir. personne ne s’occupait des voyageurs qui attendaient sur la rive. - ces bœufs blancs sont vraiment beaux… dit le drapier pour rompre le mutisme de ses compagnons. - allez les voir d’un peu plus près… répliqua follenfant. surpris, le drapier se retourna vers celui-ci. follenfant avait levé la main ; d’un geste rapide et précis, il frappa de toutes ses forces la région latérale du cou de son interlocuteur. le drapier n’était pas sur ses gardes. il ne put donc éviter le choc ; ses genoux fléchirent et il perdit connaissance. rochereau...


20. Jacques ✎ Mélusine de Lusignan

...e;claircies, à demi-fou, le cheval traçait son chemin en plein milieu de la « brande » au risque de trébucher et les branchages se rabattaient violemment sur raymondin . déjà ses manches étaient en loques et ses cuisses saignaient . mais il ne voyait rien ; il ne sentait rien ; seule l’obsession de sa maladresse dirigeait ses traits sur son dos . aussi, malgré les obstacles de la route, s’obstinait-il à exciter sa monture avec un acharnement spasmodique . au delà de la forêt, par les champs cultivés, il poursuivait sa course folle, foulant aux pieds le blé vert . puis le ruisseau fut franchi d’un seul bond et le versant de la vallée remonté du même élan . encore d’autres bois avec des taillis et des épines… qu’importe !.. tout droit… toujours tout droit… - meurtrier… criait le pic vert de sa voix sarcastique . maintenant le soleil disparaissait à l’horizon et c’étaient des taches de sang qui, se faufilant à travers les branches, venaient imprégner les feuilles mortes… c’étaient des taches de sang qui glissaient obliquement sur la crinière du cheval… -meurtrier… gémissait la chouette en se réveillant et d’autres chouettes lui répondaient . d’où venait ce son de cloches apporté par le vent ? de sanxay ou de l’abbaye de celle ? quelle direction avait-il prise ? il l’ignorait… qu’importe !.. tout droit… toujours tout droit… et d’abord, que sonnaient-elles ces cloches ? l’angelus du soir ou le glas ? le glas… ce ne pouvait-être que le glas… -le duc d’aquitaine, comte de poitiers, est mort… celui qui l’a tué est son neveu raymondin… pleurez, bonnes gens…...