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16. Jacques ✎ Boivre : La route de Savoie

...e à l’autre bout du village. le garçon, obligeant, leur proposa une voiture à bras où ils purent entasser les sacs contenant leurs hardes, la selle de rochereau, un paquet où follement avait placé ses fleurets et son matériel d’escrime. enfin, unissant leurs efforts, ils hissèrent le sac de farine de monsieur de turenne. c’est dans cet équipage, l’un poussant, l’autre tirant, qu’ils arrivèrent à l’auberge où ils trouvèrent, auprès d’un bon feu, le marquis de saint-junien qui les convia sans façon à partager son déjeuner. quand ils furent tranquilles et sûrs que personne ne viendrait les déranger, monsieur de saint-junien tira d’une valise de cuir qu’il avait déposée près de lui une grosse liasse de papiers. - voici vos congés. avec cela, dit-il, vous pouvez quitter l’armée sans ennuis. cela vous confère le titre de pensionnés du roi. lorsque vous serez revenus chez vous, les services de l’intendance du poitou vous verseront régulièrement une rente proportionnelle à votre grade. ainsi en a décidé le roi, désormais, pour aider ses anciens soldats à vivre décemment. rochereau et follenfant prirent chacun le papier qui leur était destiné et l’examinèrent longuement. ce qui permit à saint-junien de constater qu’ils savaient lire l’un et l’autre. l’aide de camp fut satisfait de cette découverte car son travail allait en être facilité. - ceci, continua-t-il, est un passeport qui vous permettra de traverser la france et de pénétrer en savoie. vous pourrez, toujours avec ce passeport, revenir de savoie en france et passer la frontière entre ces deux états avec les personnes qui vous accompagneront. si vous êtes en difficulté, vous pourrez également demander assistance à la prévôté ou à la maréchaussée. mais monsieur de turenne préfère que vous n’en abusiez pas et que vous soyez à même de régler le plus de choses possible...


17. Jacques ✎ Boivre : La fuite du temps

...fauder des projets d’avenir pour les deux jeunes gens lorsque l’un et l’autre auraient été mis au courant du secret de leurs naissances. - a quoi penses-tu, valentin ? rochereau tressaillit ; il donna un coup de pincettes aux tisons. - je pense… je pense à la fuite du temps… mais voici nos tourtereaux qui reviennent… en effet, cathy reparut sur le seuil, ruisselante de pluie, accompagnée de philippe qui portait un panier rempli d’avoine. - regardez ! dit la jeune fille. regardez ce que philippe m’a rapporté… et elle montra un joli foulard de soie. - mon dieu ! dit anne-lise. on trouve d’aussi belles choses à la foire de latillé ? - non ! mais nous avons rencontré là-bas l’hirondelle, ce matin. - il se rendait à saint-maixent, explique rochereau. nous avons fait quelques achats chez lui. il m’a aussi confié un paquet pour un de ses cousins que je connais bien puisqu’il est commis au trésor dans les services de l’intendant du poitou. la lumière baignait dans la pièce. anne-lise commença à allumer les chandelles et cathy se prépara pour sortir de nouveau. - je vais distribuer le grain aux poulets. tu viens, philippe ? - regarde s’il y a des œufs ! lui recommanda anne-lise. j’en ai besoin. en passant, rappelle à marika qu’elle doit venir souper ici, ce soir, avec les petites. prends garde à ne pas trop te mouiller… le repas avait commencé à la tombée de la nuit, après que les tâches quotidiennes des uns et des autres eussent été achevées. le repas touchait à sa fin et la nuit d’hiver était assez avancée. ce dîner, que marika, anne-lise et cathy avaient su préparer en grand secret, avait été une réussite parfaite. l’abbesse avait fait envoyer des bougies en telle quantité que la salle commune de la maison de valentin rochereau était, ce soir là, aux dires du père anselme, mieux éclairée que le louvre… l’abbesse avait également prêté une magn...


18. Jacques ✎ Boivre : Par les bois et les chemins creux du Poitou

...jacques ✎ boivre : par les bois et les chemins creux du poitou alors ce sac ? ce sac d’avoine est resté comme ça des mois et des mois sous une gouttière ! valentin rochereau s’était mis en colère en constatant le désastre. rigaud, qui en était responsable, bégayait de vagues explications pour essayer d’atténuer l’ampleur de sa faute. - « et si je retenais sur tes gages le prix de cette avoine ?.. hein ?.. » rigaud n’avait peut-être pas la tête très solide mais il était assez près de ses intérêts. aussi se demandait-il avec anxiété si la menace n’allait pas être exécutée. - « maître valentin ... » - « qu’y-a-t-il encore ? » un peu mal à l’aise, sébastien s’avançait timidement. - « maître valentin ... il y a là un monsieur qui demande à vous voir. » - « qui est-ce ? » - « je ne sais pas ... c’est un monsieur bien habillé ... avec une épée. » - « bon ! j’y vais. aide-donc cet imbécile à retirer ce sac d’ici et monte sur le toit pour boucher la gouttière ! on ne peut plus faire confiance à personne, maintenant !.. » lentement et tout en maugréant, rochereau se porta au devant du visiteur. celui-ci était un homme assez grand dont la face maigre ne rappelait aucun visage connu. il était vêtu à la mode de la ville, mais sans ostentation, et portait l’épée en gentilhomme ainsi que l’avait remarqué sébastien. quelques pas derrière lui, se tenait un valet en livrée grise et aux épaules massives. - « ai-je bien affaire à monsieur valentin rochereau ? » fut-il demandé. - « oui ... » répondit ce dernier, l’air méfiant. - « que voulez-vous, monsieur ? » - « dieu soit loué !.. je suis de passage en poitou et monsieur le comte de larnaye, qui me fait l’honneur de me tenir pour un de ses amis m’a confié hier-soir que je pourrais trouver chez vous un lot de très beaux chevaux de selle parmi lesquels je n’aurais plus qu’à fixer mon choix. » ...


19. Jacques ✎ Mélusine de Lusignan

...jacques ✎ mélusine de lusignan il y avait une fois, il y a de cela environ mille ans, une route qui se prolongeait vers le sud à travers les forêts de chênes du poitou. les pèlerins avaient coutume de l’emprunter pour se rendre à compostelle auprès du tombeau de saint-jacques . or, à quelques lieues de poitiers, elle descendait dans une petite vallée encaissée, franchissait à gué un ruisseau dont le cours sinueux s’étirait sur un fond marécageux, puis remontait l’autre versant pour filer à nouveau vers les grands arbres . près du gué se trouvait une auberge - lieu de repos pour les pèlerins - entourée de quelques fermes abritées sous des baliveaux où venaient se poser, le soir, des pigeons ramiers d’où le nom de coulombiers donné au village. les bonnes gens y vivaient tant bien que mal, cultivant leurs champs et gagnant chaque année un peu plus de terrain sur la forêt . cependant les bêtes sauvages étaient nombreuses sous le couvert et les loups allaient même, jusque sous leurs yeux, enlever sournoisement une oie ou un chevreau . mais le plus désastreux de tout était dû à un sanglier qui, depuis des années, venait chaque nuit ravager les récoltes et laissait le matin, en lisière du champ dévasté, d’énormes empreintes aussi larges que celles d’un jeune taureau. c’est en vain qu’on lui avait tendu des pièges car jamais il n’avait été pris. de même, un soir, les plus courageux s’étaient mis à l’affût… mais l’un d’eux fut si cruellement blessé que, depuis, personne n’osait plus sortir des maisons après le coucher du soleil . aussi, le matin de l’ascension, troi...


20. Raymond 🐍 Mélusine

...esse qu’il t’a faite, tu retomberas dans tes premières peines. voilà la fatalité à laquelle tu es attachée. quant à toi méliore, tu habiteras un superbe château dans la grande arménie où tu garderas un épervier jusqu’au temps où le rédempteur viendra juger les hommes. toi, palatine, tu seras enfermée dans la montagne de guido, où, après sa mort, je ferai transporter ton père avec ses trésors. tu y resteras jusqu’à temps qu’un chevalier de notre famille vienne te délivrer. l’histoire pourrait se terminer là, nous laisserions notre prince, dit la légende, errer de par le monde à la recherche de sa femme, de ses filles et de son bonheur perdus, mais l’histoire ne se termine pas là. nous en trouvons la suite bien loin de la lointaine albanie, tout près de chez nous, en poitou. ce jour là, le comte de poitiers, chassait accompagné de son neveu préféré raimondin. déjà, s’entassait sur les chariots des chevreuils, des daims, des lièvres, mais pas le plus petit marcassin. justement le neveu en faisait l’observation au comte, quand soudain, apparut un sanglier si grand, si gros, que jamais de mémoire d’homme on n'avait vu son pareil en ces lieux. de temps à autres, l’animal se retournait et éventrait deux ou trois chiens, si bien qu’au bout d’un certain temps, il n’y avait plus à ses trousses que raimondin et le comte qui le perdirent bientôt de vue. les ombres de la nuit commencèrent à descendre, ils arrivèrent dans une clairière et s’étendirent sur le sol pour y attendre le jour. tout à coup, un bruit se fit dans le fourré, l’animal était là, redout...