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11. Claude 🎓 La grande alliance

... siège du bastion familial. - "tante mado, la russie, c'est trente fois plus grand que la france ..." - " ... et plein d'ours ... laissez les russes chez eux et nous nous en porterons que mieux. et ça suffit !" mais ça ne suffisait pas. nous poursuivions : - "tante, il nous faut un drapeau russe. qu'est-ce que diront les autres ?" - "quels autres ?" s'aventura l'oncle. - "eh bien quoi ! les gens du village ..." et, en même temps, je sentais que ma réponse était une erreur tactique ..." et puis, c'est pas juste." mais déjà tous les trois, grand-mère sur un ton mineur pourtant : - "les gens du village ! grand dieu ! que peut nous importer ce que diront ou ne diront pas les gens du village. ici, c'est la maison de la famille et il n'y aura jamais de communiste dans la famille ... famille catholique ... famille sensée ... votre grand-père, vos parents ..." un véritable barrage ! toute la grosse artillerie tonnait. cependant, nous ne cédions pas de terrain et l'avalanche se perdit dans notre obstination sourde qui reprit rapidement le dessus. - "non, bien sûr ! il n'y aura jamais de communistes à la maison, dans la famille, mais c'est tout de même juste qu'on ait un drapeau russe aussi. cela ne veut pas dire qu'on est communiste ..." - "ça vous déforme le cerveau, le lycée !" interjeta la tante, "vous apprenez beaucoup de choses sans rien comprendre ! vos profs doivent vous bourrez le crâne de propagande !" alors là, elle nous attaquait, la tante, au point faible de la cuirasse . nos profs et nos classes formaient un univers sacré, le nôtre, intouchable, notre monde à nous et nous ne pouvions tolérer qu'on y touchât. soupe au lait ! on me disait toujours que j'étais une soupe au lait ! je bondis : - "justement, tante mado, justement ! c'est notre pion qui, parait-il, étai...


12. Claude 🎓 Les Américains

...o;assemblée à se méfier des réactions d’une bête sauvage aux abois… pendant ce temps, dans d’autres parties du village, l’animation, les rumeurs galopaient. au lavoir, naturellement. mais là, nulle stratégie. les laveuses ne faisaient que répéter ce qu’elles avaient entendu au cours de leurs emplettes ou par dessus les murettes dans les jardins. elles espéraient toutes que leurs hommes n’allaient pas trop s’échauffer la tête et attirer des malheurs. le curé allait et venait, s’évertuant à calmer sa paroisse tout en préparant un accueil digne aux libérateurs. il mettrait la sacristie à la disposition des soldats et souhaitait ardemment que son clocher, réparé avec si grand soin et amour par julot, ne servirait pas de poste d’observation au risque d’être détruit par l’artillerie allemande. il y avait dans la bibliothèque la "grand illustration" de la grande guerre et les photographies du front ne manquaient jamais de clochers en ruines pour avoir justement servis d’observatoires. les métanet ne se montraient guère. janine et son bébé se tenaient constamment dans la courette, sous la tonnelle. ils avaient cousu, eux aussi, un drapeau français, avec la croix de lorraine, bien sûr. dédé, notre bon copain, voulait que nous nous installions sur le haut du four à chaux pour voir venir les américains. nous avions eu toutes les peines du monde à persuader grand-mère de nous laisser y aller. le deuxième jour d’attente, elle céda en nous faisant promettre de nous réfugier immédiatement dans le bois s’il y avait des combats. en fait, il ne pouvait y avoir des combats puisque tous les allemands, excepté fritzou évidemm...


13. Jacques ✎ A la manière du grand siècle

...jacques ✎ a la manière du grand siècle relation des campagnes de monsieur jacques bourlaud de coulombiers, chirurgien des régimens de marine de sa majeste sur les côtes d’annam +++++++++++++++++++++++++++ le destin qui nous réunit tous, avoit voulu que je fusse en service à cette époque, en ma qualité de médecin dans le corps royal de l’artillerie de marine dont un des plus glorieux régimens prenoit ses quartiers d’hiver à melun . c’est alors que sa majesté me fist appeler pour me dire à peu-près ceci - monsieur bourlaud, il nous est arrivé d’apprécier la valeur de vostre ars lors des diverses missions que nous avons daigné vous confier, tant sur la coste des esclaves que dans nos isles lointaines de sainct pierre et miquelon . d’ailleurs, récemment, à ce qu’il nous fust dict, vos maistres de marseille vous ont jugés dignes d’entrer en leur illustre compagnie des chirurgiens de nos régimens de marine . aussi nous paroist-il équitable et juste que vous alliez à vostre tour exercer vos talens soubs d’aultres cieux . faictes-nous donc la grâce de partir au delà des indes orientales vers ces terres d’annam, tunquin et aultres lieus où nos troupes mènent dure bataille depuis tant d’années, versant leur sang pour la gloire de nos armes, la couronne de nostre petit cousin l’empereur d’annam, les terres de ses sujets et aussi les intérest de ceste filiale de la compagnie des indes curieusement dénommée banque de l’indochine . poinct n’est besoin de vous dire qu’il se passe là-bas de rudes combats contre un adversaire rebelle à son souverain encouragé ouvertement par l’empereur de chine et, en sous-main, par le czar de toutes les russies . n’y a-t-il pas dans nostre bon païs de france, de chauds admirateurs du czar pour soutenir sans vergogne ces gens-là ? pas plus tard qu’hier, monsieur duclos de lhuma nous a tenu à ce sujet des propos fort...


14. Jacques ✎ Boivre : Je suis chevau-léger de la maison du roi

...es vivres et des munitions. - sont-ils encore loin d’ici ? - encore assez loin, mais avant une heure, ils seront en vue de nos remparts. - et combien sont-ils donc ? - monsieur le comte de lapierrière, ici présent, avec ses chevau-légers, les a contournés, en bon veneur qu’il est… il pourra, sire, vous renseigner à ce sujet. l’officier ainsi désigné s’inclina profondément et avança d’un pas. c’était un homme d’une trentaine d’années, à peine, à la taille mince sanglée dans l’uniforme élégant et sobre des chevau-légers de la maison du roi. appliquant son feutre contre son jabot de dentelle, la main gauche sur la coquille de son épée, il s’exprimait avec une aisance déférente. - nous avons pu dénombrer environ deux mille fantassins et quelques pièces d’artillerie, dit-il. - pensez-vous, monsieur, qu’ils ont eu l’occasion de recevoir du renfort ? - je ne crois pas, sire ; car le camp espagnol, dressé à six ou sept lieues d’ici, est actuellement vide. le gros de leurs troupes surveille les allées et venues de monsieur de turenne. le maréchal de grammont reprit la parole : - j’ai envoyé quelques estafettes prévenir monsieur le vicomte pensant qu’il était encore temps et je propose de nous retrancher derrière les murailles de cette ville. les défenses sont en bon état et nous rendrons coup pour coup en attendant les secours qui seront envoyés. le roi sourit. - a combien d’hommes se montre l’effectif de la maison du roi ? demanda-t-il. - nous approchons des trois mille… - alors…tudieu !....croyez-vous monsieur le maréchal, que le roi de france va se laisser enfumer comme un blaireau dans son trou ? je vous...


15. Jacques ✎ Boivre : Par les bois et les chemins creux du Poitou

...inquantaine d’année, vêtu avec recherche et un peu d’ostentation à la mode de la cour. follenfant le reconnut tout de suite. - « c’est la marquis de saint junien !.. l’aide de camp de monsieur de turenne ... » le procureur fit dresser des tables chargées d’écritoires dans le parloir de l’abbaye afin que l’abbesse eut la facilité de donner son témoignage sans avoir à sortir de la clôture. on y installa aussi marika sur une chaise longue et les prisonniers blessés sur des civières. lorsque tout le monde fut en place, le procureur, avec méthode, recommença ses interrogatoires. il arriva assez rapidement à conclure que cathy avait effectivement droit au titre de comtesse o’callaghan et philippe à celui de comte de lapierrière. le marquis de saint junien confirma les récits de rochereau et de follenfant. il constata également que le gentilhomme qui avait été tué en duel par philippe était le comte d’ethelbourg, mestre de camp, commandant l’artillerie de la maison du roi. le procureur n’apprit pas grand chose des prisonniers. aventuriers ou soldats déserteurs, d’origine étrangère pour la plupart d’entre eux, ils avaient participé à toutes sortes de coups de mains sans trop chercher à en connaître les mobiles. le drapier déclara qu’il n’avait rien à dire et que, par ailleurs, il était trop oppressé pour pouvoir parler. mais l’hirondelle tourna son regard vers l’assistance. -...