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Page 11 - 15 sur un total de 20 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


11. Claude 🎓 Monsieur Maurice

...ment, les bureaux de la dépêche du centre ouest, les cinémas ; tout fut contrôlé en quelques heures de façon correcte et très efficace. un mois plus tard, calme et couverte de panneaux signalisateurs "soldatenheim", "kommandantur", "haus des flieger", "lazaret" (notre lycée !), etc., avec des "achtung !" et des "verboten !" en rouge et noir partout, poitiers reprenait une vie presque normale. d'abord les services publics furent remis en état de fonctionnement et la police municipale fut chargée de l'ordre aux côtés des patrouilles allemandes. puis les magasins d'alimentation réouvrirent, moins pourvus qu'avant certes mais suffisamment pour subvenir aux besoins immédiats de la population. et les cafés, restaurants, guinguettes n'avaient pas attendu l'ordre préfectoral : les tables étaient pleines de soldats allemands qui savouraient joyeusement leur étonnante victoire. ils se promenaient en groupes gais et quelquefois bravaches mais toujours corrects. blossac, le clain, les musées, tout leur était butin et fête. la grande vie, quoi ! a l’excelsior, aussi bien qu'à la potinière, les affaires marchaient bien. monsieur jacob freyer commençait à croire en sa bonne étoile ! jean revint en juillet ainsi que deux des serveuses et le portier aussi. les espagnols s'étaient évanouis quelque-part. firmin avait été capturé dans la poche de belfort, apprit-on par la suite. de même on apprit le sort du colonel qui se retrouvait dans un oflag du grand reich. pauvre homme ! et pauvre andré, aussi ! monsieur goussin, fidèle à son poste bien que stupéfait par la marche des événements. comme tous ceux de 14-18, honteux, blessé. mais il dut bien ravaler sa rancune, sa colère et son orgueil pour servir les n...


12. Claude 🎓 Julot

... craignait autant que les ss ces indous et on disait qu'ils se livraient aux pires excès. des villageois avaient entendus parler de maubourg où, parait-il ... julot se disait alors ... ou ne se disait rien ... car, après tout, il était venu pour pêcher et ça mordait. donc, deux fois par semaine, julot descendait au verger. après l'avoir bien dégagé, il entreprit de retourner un carré pour y préparer des semis de fleurs. des graines à lui, qu'il avait lui-même achetées chez l'épicier-quincailler puisque celui-ci n'en voyait pas du tout l'utilité. - "des fleurs ! des fleurs ! ça se mange les fleurs ?" et il levait les bras au ciel. les sentinelles reconnaissaient julot de loin et l'accueillaient aimablement. - "bonchour ! ça fa pien ? touchour trafail !" julot s'attardait un peu pour leur montrer les paquets de graines ou une coupure de journal vibrante de victoires sur le front de l'est (qui était de plus en plus près de vaterland ...) ou tout simplement un fossile ramassé dans la descente du raidillon. les graines et le fossile suscitaient des commentaires spontanés et favorables, étonnés parfois; la coupure de journal ne rencontrait que le silence. un jour, julot crut avoir la berlue : le viaduc avait été recouvert sur toute sa longueur et presque toute sa hauteur par d'immense filets de camouflage qui représentaient ... une plaine où paissaient des centaines de vaches ! plus de vaches que n'en possédaient sûrement toutes les fermes des environs ! incroyable ! et ce n'était pas tout : les allemands construisaient en bois, à même le sol de la vallée mais à quelque distance, une réplique de viaduc. - "ils pensent à tout" se dit julot. "ils pensent trop" et il continua sa descente vers le verger. les trains, ...


13. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...oie du chemin de fer, se rapprochèrent progressivement du village. on pouvait les voir se faufiler dans les vergers et les vignes, courbés en deux et s'aplatissant au passages d'avions ou de convois allemands. on en vit derrière les ruches de la veuve mayard; on en vit, un soir, qui rasaient les murettes des jardins et disparaissaient furtivement dans les vignes gaigne. puis, et cela était de notoriété publique, ils commencèrent à se rassembler dans les granges qui dépendaient des fermes blin et saviaud, c'est à dire en plein village ! ils s'assemblaient pour s'exercer au maniement des armes, à démonter leurs mitraillettes et leurs pistolets sous les yeux d'un instructeur qui avait été parachuté, une nuit, dans un champ de la commune. cet instructeur apportait avec lui non seulement l'auréole de son corps d'élite mais aussi le message, le vent, la certitude de la victoire prochaine ! chacun de ses geste, de ses paroles, et son équipement même, faisaient l'objet d'une admiration, d'une adoration sans limites : il venait de londres ! un jour, un groupe de maquisards s'afficha ouvertement chez guérin et prétendit dicter la loi. c'étaient des f.t.p. qui prenaient le devant et voulaient implanter les directives du parti avant l'arrivée des f.f.i. et la lutte finale. le maire et les notables accoururent, le curé aussi et nodier qui se montra à la hauteur, il faut quand même le dire. ils firent voir aux f.t.p. le danger qu'ils faisaient courir au village et les conséquences de leur audace à la veille de la libération qui ne pouvait plus tarder maintenant. evidemment, ils ne voulaient rien entendre. tous étaient étrangers au village et tous un peu perdus dans la région où, seules, leurs menaces pouvaient leur procurer du ravitaillement. le cur&e...


14. Claude 🎓 La grande alliance

...rave : suffisait de passer la serpillière; sur le mur, guère plus conséquent : le bleu roi se confondait assez heureusement avec le feuillage pompadour où gazouillaient des oiseaux charmeurs. grâce à dieu ! ni la tante ni l'oncle ne se trouvaient dans les parages et notre bonne grand-mère nous adorait. une fois teint, on transporta ce diable de drap dans un seau et on le suspendit dans le jardin pour le faire sécher. il faisait très chaud en ce mois d'août, rappelez-vous ! aussi notre bleu fut-il bientôt prêt, sinon d'une couleur également répartie car il avait dégouliné par endroits et formé des franges le long des plis marqués par tant d'années en tiroir. ce n'était pas "de l'ouvrage parfaite", comme on dit chez nous, mais on s'en arrangerait car il n'était pas question de recommencer l'opération et d'arriver en retard à la victoire ! grand-mère découpa, tailla, faufila et, finalement, cousut un beau drapeau français. mais nous n'étions pas encore satisfaits : la croix de lorraine ! il nous fallait une croix de lorraine. - "une croix de lorraine !" c'était la tante qui explosait. "une croix de lorraine ! cet usurpateur !" car, non seulement refusait-elle la république, le droit de vote aux crétin du village et le premier article du code civil, mais elle avait opté depuis longtemps pour giraud qui, pour nous, n'était qu'un mollasson sans envergure. en réalité, tante mado ne respirait que fleur de lys et vouait un culte passionné au comte de paris qui aurait sans été fort surpris de cette adoration vétuste. et il y avait de fortes chances qu'ils auraient tous penché vers la maréchal si un des leurs n'avait été ramassé par la milice et n'avait été envoy&eacu...


15. Claude 🎓 Les Américains

...;tait précipité en face, chez guérin et, immédiatement, le village avait pris feu ! quelle exubérance ! quelle agitation ! eh, le gars nodier…vous savez, mère unetelle, quoi qu’il dit ? les américains y v’nant pour sûr ! (le lavoir aussi bouillonnait) le mécanicien en commanda un autre verre de blanc et on vit porteau qui gesticulait en bas de la côte pour attirer l’attention du curé. - oh ! monsieur le curé ! monsieur le curé ! les américains arrivent ! et pour un peu, le curé serait descendu au pont pour voir… mais il avait écouté la b.b.c. et savait déjà. savait aussi qu’il n’y avait pas besoin de tant s’agiter car "ils" étaient encore loin. - merci, porteau ! merci, il ne faut pas trop remuer !…on ne sait jamais !… mais porteau était déjà sur le chemin de la victoire, en arrivant chez guérin, commanda un verre, " non ! une bouteille de ton meilleur !" a la b.b.c. les villageois préféraient les "dernières de nodier" : «ils arrivent !» l’écho avait transporté l’onde de joie de pas-de-porte à pas-de-porte, sauté les murettes, balayé le lavoir, couru à travers le champ de foire et atteint les deux bouts du village en un rien de temps…ils avaient été aperçus de l’autre côté de tours…ils approchaient de chatellerault…ils soufflaient devant poitiers…ils avaient lâché une, deux, trois divisions de parachutistes dans le bocage… pour un peu, on s’attendait à les voir déboucher en rangs serrés dans l’allée des écrevisses ! nodier jouissait donc d’une attention universelle. il distribuait l’espoir par bribes qu’i...