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16. Daniel Chauvigné ⌘ Troisième métier : mécanicien

...;né au village, ils repartent aussi allègrement. lors d'un congé à wayombô, j'ai transformé mon vieux vélomoteur sachs en générateur de courant électrique. le moteur de mon engin fonctionnait encore très bien, mais il avait les pneus hors d'usage et, même à bangui, il était impossible d'en trouver de rechange. j'ai donc monté ma machine sur un bâti de bois fixé au sol et j'ai utilisé la jante de la roue arrière pour entraîner une dynamo de camion avec une courroie. une deuxième courroie, montée sur la poulie double de la dynamo, propulse un ventilateur qui refroidit le moteur de la moto. la démultiplication est telle, qu'il suffit de laisser tourner le moteur au ralenti, la consommation d'essence est donc faible. des fils relient la dynamo à des ampoules de phare disposées dans les pièces principales de la maison. une boite régulatrice complète le système. imperturbable, notre boy a dit " ça, c'est manière de blanc !" a chaque fin de tournée de mes chantiers, monsieur davaront, sachant mes connaissances de la langue africaine, m'envoie acheter du manioc pour nourrir les indigènes employés à la portion centrale de la compagnie. pour ce faire, je dispose de trois camions chevrolet à ridelles rehaussées pour effectuer le chargement que j'achète dans les villages qui bordent les axes routiers. le manioc est livré en petits paniers d'osier tressé qu'il me faut contrôler, par sondage, pour juger la qualité de la marchandise. de temps en temps, les villageois tentent d'écouler du manioc moisi, verdâtre, caché au fond du panier et recouvert de manioc sec d'une blancheur éclatante. il me faut aussi palabrer avec le chef du village sur le prix et peser les panie...


17. Daniel Chauvigné ⌘ Quatrième métier : guide de chasse

...ant un moule en bois dur pour lui couler des balles en plomb. le remplacement des capsules de fulminate de mercure par des capsules de cartouches ordinaires et de garnissage des étuis en poudre noire était facilement réalisable, il pouvait ainsi réutiliser son arme. en signe de reconnaissance, j'étais un des rares blancs autorisé à chasser sur son territoire, qui est très giboyeux et possède des espèces rares telles que le situtunga et l'élan de derby. accompagné des suisses et de mon fidèle pisteur mindou, je me suis rendu à danga où mafouta nous a reçus en grand seigneur au milieu de ses six femmes et de ses 25 enfants. le vieux chef, atteint d'une énorme orchite double, qui semblait ne pas le faire souffrir, il se mouvait difficilement et ne se déplaçait qu'en typoye, sorte de chaise à 4 porteurs. il habite au centre du village, une grosse maison rectangulaire en brique et toit de chaume, comme un européen, ce qui dénote sa classe et sa richesse. il nous a hébergés et invités à sa table, prenant pour nous beaucoup d'égards. le soir, pendant l'apéritif, il a demandé à un de ses petits enfants de poser sur un piquet, à une centaine de mètres en direction de la brousse, une papaye, puis prenant son fusil il tira sur cette cible qui vola en éclats. après avoir fait placer un autre fruit, il a demandé à paul de tirer à son tour. mafouta voulait ainsi savoir si mon invité était un bon tireur. assis sur son fauteuil en rotin, paul prit sa carabine mauser 7,57 mm et tira les cinq balles du chargeur. la papaye n'ayant pas bougé, le vieux chef se mit à rire en se tapant sur les cuisses. - "va chercher la papaye" dit calmement paul à l'enfant. lorsqu'il vit les cinq impacts r&eacu...


18. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

...urs sur place à l'hôtel restaurant. j'avais rendez-vous avec m. pin, un ami de mes parents, qui m'avait proposé du travail dans sa scierie située à m'baïki. le troisième jour, cet ami n'était pas au rendez-vous, et il n'y avait pas de téléphone pour le joindre dans la brousse. après bien des hésitations, car je n'étais pas à mon aise dans cette ville moderne et bruyante, j'ai décidé d'aller voir mr pierre dalcer, un autre ami de mon père, qui est directeur d'une grosse compagnie de transports. celui-ci m'a reçu brièvement et m'a dit de repasser le voir à la fin de son travail vers 17 heures. j'ai tué le temps en flânant le long du fleuve et en allant me recueillir sur la tombe de mon cher papa à qui je confiais mentalement mes malheurs. j'ai été ensuite me promener sur la place du marché devant la grande maison à arcades où j'avais passé mon enfance lorsqu'un noir m'interpela : - "monsieur bobby !" un grand haoussa venait vers moi avec un bon sourire en me tendant les bras. il me semblait n'avoir jamais vu cet homme, néanmoins je l'ai salué en lui disant : - "comment connais-tu mon surnom ?" - "j'étais ton petit boy en 1934 et tu ressembles tellement à ton père que je t'ai reconnu. je m'appelle salet..." ensemble nous avons longtemps bavardé, comme deux vieux amis, et avons nous décidé de nous revoir souvent, puis je l'ai quitté pour aller à mon rendez-vous. m. dalcer m'emmena chez lui, m'offrit un apéritif et s'est enquit de ma démarche. il connaissait bien mr pin et m'affirma que c'était un farfelu qui avait certainement oublié ses promesses envers moi. dalcer était un très bon ami de mon père avec lequel il avait été associ&eacu...


19. Daniel Chauvigné ⌘ Sixième métier : conducteur d'engins

...n véhicule afin me tirer de ce mauvais pas. je suis sorti sur la terrasse pour tenter de calmer mes agresseurs. luttant pour conserver mon calme et mon sang froid, je me suis adressé à eux en sango, suffisamment fort pour éveiller l'attention des blancs des cases voisines, mais ils dormaient bien !... - "vous savez que je n'ai pas fait exprès de tuer votre frère... vous étiez présents lors de l'accident..." mes adversaires étaient ivres et très excités et nul langage ne pouvait les raisonner !... l'un d'eux, qui me tenait par le col de ma chemise dit : - "viens avec nous dans la brousse !.. le sang appelle le sang !... nous allons te tuer pour venger notre frère !..." providentiellement henry est arrivé avec une camionnette, mais le groupe était entre elle et moi... je me suis débarrassé de celui qui me tenait et j'ai fais semblant de fuir vers l'arrière de la maison en traversant la pièce centrale. aussitôt, le groupe s'est scindé pour contourner la maison et m'attraper à la sortie; seuls trois hommes étaient sur mes talons. j'ai fais volte face et me suis dégagé à coup de poing, puis j'ai grimpé dans la camionnette qui parti en trombe. au passage, j'ai reçu un coup de couteau à la main gauche, mais la blessure n'était pas grave. riton m'a emmené chez des colons qui ont une plantation à une dizaine de kilomètres de là, puis il est retourné au camp pour alerter le chef de service. en sortant du garage où il avait garé son véhicule, henri a été attaqué par la bande de noirs qui avaient attendu son retour. il a été molesté à coup de pieds et poing et laissé inanimé sur le sol. lorsqu'il revint à lui, il se traîna chez le chef pour to...


20. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

... l'arabie saoudite, où en dehors de mon salaire et de la beauté de la mer rouge, je ne garde aucun souvenir attachant. affecté au magasin central de rechanges et d'outillage de bourges, je me suis présenté au lieutenant colonel cemuth qui commande cet organisme. je le connaissais car il était commandant et chef de cours à l'ecole du matériel lorsque j'étais instructeur. c'est pour cette raison qu'il avait obtenu de la direction centrale que je sois affecté sous ses ordres comme chef du service des ateliers du m.c.r.o. après avoir laissé gilles et marc en garde dans la famille, mon épouse et moi sommes partis passer 3 semaines de vacances en amérique chez mon frère claude. nous avons été bloqués 12 heures à kennedy air port de new york à cause d'une tempête, puis avec un avion d'eastern air line nous avons rejoint greensboro où mon frère nous attendait. greensboro, petite ville universitaire de la caroline du nord conserve encore les vestiges du sud avec ses maisons de style colonial noyées dans la verdure. claude nous a fait visiter pleins de beaux sites et en particulier la ville d'old salem où tout un quartier a conservé ses maisons d'avant la guerre de sécession ; et surtout la petite localité de williamsburg, premier village à s'être rallié à l'amérique lors de la guerre d'indépendance. ce village a conservé tout son aspect et ses habitants sont toujours vêtus en costumes d'époque et même les restaurants servent les mets ancestraux dans des écuelles de bois et la boisson dans des gobelets d'étain. la circulation des véhicules y est interdite, seules des calèches tirées par des chevaux trimbalent les touristes. enfin nous sommes allés visiter les somptueux musées de washington tous plus beaux les uns que les autres, ainsi que le mausolée de lincoln, le cimetière d'arlington situé autour de la maison du général lee et où ne peuvent être enterrés que les anciens militaires qui le désirent, le capitole et la ma...