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6. Claude 🎓 Janine Métanet

... ce si beau résultat; les clients y joignaient leurs vœux et certains présageaient même de grandes choses, de grandes espérances exaucées. "al ira loin, la janine !" tout aussi heureux gabriel auquel grand-mère annonçait la nouvelle dans une lettre où elle nous faisait part d'un télégramme "africain" transmis par les soins de la croix rouge internationale. le succès de janine et le bref message de nos parents plongèrent mon frère dans une silencieuse mais profonde rêverie. je crois même me souvenir qu'il avait entrepris la composition d'un grand poème pour janine. le termina-t-il ? l'envaya-t-il ? de toutes manières, les événements allaient se charger de faire bifurquer nos chemins, celui de janine et le nôtre. un dimanche matin, alors que nous étions de sortie chez un cousin de la ville, la radio nous annonça l'invasion de la russie par les allemands. ce jour-là, les murs de poitiers, et sans doute ceux de toutes les agglomérations de france, se couvrirent de placards invitant la population à la lutte contre le bolchevisme; et je me souviens fort bien des sentiments ambigus de nos cousins que le front populaire avait effrayés ... on pesait hitler contre staline et, je le crains, la balance ne penchait pas beaucoup, si même elle penchait, en faveur du nouvel allié ... toujours est-il que las allemands firent un grand effort pour entraîner la coopération des gens et agences du gouvernement de vichy s'ouvrirent un peu partout pour seconder l'entreprise de mobilisation générale. le travail ne manquait pas et les salaires scintillaient comme miroirs. justement, munie de son diplôme et d'une petite connaissance de la langue allemande, janine trouva tout de suite un emploi bien rémunéré à l'agence havas où e...


7. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...ans le side-car, manie une mitrailleuse légère dont la bande brille au soleil déjà haut. ils arrivent lentement, scrutant chaque maison chaque toit, et celui qui est assis derrière le conducteur se retourne constamment. enfin, ils s'arrêtent devant fritzou qui claque les talons et salue, le bras tendu, en poussant un vibrant : "heil hitler !" auquel les s.s. répondent très mollement tout en continuant à observer le village. les deux motocyclistes descendent de leur machine tandis que le mitrailleur balai posément la rue de son arme. tous les trois, ils sont armés jusqu'aux dents : la derrière schmeisser, pistolets walter, grenades à manches et grenades rondes incendiaires accrochées aux harnais, tenue camouflée, ample veste et pantalon bouffant zébré. au col, la tête de mort. fritzou les croyait depuis longtemps remontés sur le front de normandie ou en russie ... il y en a donc partout ! parce que fritzou, il ne bouge pas et répond aux questions parfaitement à l'aise. enfin ... assez à l'aise, sachant bien que les f.f.i. ont déguerpi et que madame guérin a remis déjà de l'ordre dans la salle du bistrot. il leur dit que le village est calme, qu'il est chargé de l'ordre, qu'il n'y a pas de terrosristen dans la commune ou, que s'il y en a, ils se tiennent prudemment tranquilles. un troupeau de vaches remonte, à ce moment-là, de l'abreuvoir et, devant ce paysage bucolique, les s.s. semblent se détendre un peu. fritzou a repris la position de repos et donne des détails précis sur la situation, détails qui ne semblent guère impressionner les guerriers. le type à la mitrailleuse descend à son tour, dégage l'arme de son affût et la prend dans ses bras comme un bébé, enroulant une bande tel un ch&aci...


8. Claude 🎓 La grande alliance

...n ne peut pas refuser le drapeau russe ... ils ont cassé les reins d'hitler ... et puis le général de gaulle lui-même ..." - "ah oui ! votre général de gaulle ..." répliquait la tante avec une pointe d'ironie ... - " ... à paris, le drapeau russe sera bien accepté ..." - "paris, c'est pas coulignan !" rétorquait l'oncle, "les parisiens, ils sont fous !" - " ... fous et toujours prêts pour les nouvelles modes !" renchérissait la tante "quelle manie de vouloir toujours faire comme paris ! paris !" - "le drapeau rouge ! ça leur fera les pieds !.." nous ne comprenions pas très bien comment le drapeau rouge pourrait faire les pieds des parisiens mais nous ne nous arrêtions pas à de si puissants arguments et, entêtés comme seuls les jeunes peuvent l'être, nous n'en continuions pas moins à faire le siège du bastion familial. - "tante mado, la russie, c'est trente fois plus grand que la france ..." - " ... et plein d'ours ... laissez les russes chez eux et nous nous en porterons que mieux. et ça suffit !" mais ça ne suffisait pas. nous poursuivions : - "tante, il nous faut un drapeau russe. qu'est-ce que diront les autres ?" - "quels autres ?" s'aventura l'oncle. - "eh bien quoi ! les gens du village ..." et, en même temps, je sentais que ma réponse était une erreur tactique ..." et puis, c'est pas juste." mais déjà tous les trois, grand-mère sur un ton mineur pourtant : - "les gens du village ! grand dieu ! que peut nous importer ce que diront ou ne diront pas les gens du village. ici, c'est la maison de la famille et il n'y aura jamais de communiste dans la famille ... famille catholique ... famille sensée ... votre grand-père, vos parents ..." un véritable barrage ! toute la grosse artillerie tonnait. cependant, nous ne cédions pas de ...


9. Claude 🎓 Le reconstruction

... ! ils eurent un bébé dans les neuf mois réglementaires. nous n'avions pas de déportés au village mais les photographies des camps de la mort horrifièrent tout le monde évidemment. les trains débarquaient des squelettes en gare de poitiers et le domaine charilly, sur la route de partenay, avait été réquisitionné pour leur convalescence. a la même époque, au moment où l'on célébrait la victoire, on apprit que des révoltes horribles s'étaient produites en algérie. nous ne comprenions pas. les blin avaient un neveu en poméranie. donc libéré par les russes. par recoupements de renseignements (camarades libérés avant l'arrivée de l'armée rouge et une photographie prise par un journaliste suédois), ils savaient que le jeune homme se trouvait dans un camp de travaux forcés quelque-part en russie. toutes leurs démarches et celles des parents, aimables gardes-chasse en forêt de nisard, auprès de la mission militaire soviétique à paris n'aboutirent à rien. silence sibérien. la croix rouge, elle même, ne pouvait plus pénétrer au delà du rideau de fer et des cierges brûlés à l'église n'avaient pas plus d'effet. les pauvres gens attendirent longtemps et furent de ceux qui adressèrent une supplique à de gaulle une quinzaine d'années plus tard lorsque le chef de l'état rendit visite à monsieur kroutchev, le priant d'intervenir auprès des autorités. ils attendent toujours. quelques années plus tard donc, dans les cinquante, (nous n'étions plus, mon frère et moi, à coulignan et avions quitté les bancs du lycée pour la brousse africaine), la s.n.c.f. entreprit de reconstruire le viaduc. grand-...


10. Jacques ✎ A la manière du grand siècle

...rre et miquelon . d’ailleurs, récemment, à ce qu’il nous fust dict, vos maistres de marseille vous ont jugés dignes d’entrer en leur illustre compagnie des chirurgiens de nos régimens de marine . aussi nous paroist-il équitable et juste que vous alliez à vostre tour exercer vos talens soubs d’aultres cieux . faictes-nous donc la grâce de partir au delà des indes orientales vers ces terres d’annam, tunquin et aultres lieus où nos troupes mènent dure bataille depuis tant d’années, versant leur sang pour la gloire de nos armes, la couronne de nostre petit cousin l’empereur d’annam, les terres de ses sujets et aussi les intérest de ceste filiale de la compagnie des indes curieusement dénommée banque de l’indochine . poinct n’est besoin de vous dire qu’il se passe là-bas de rudes combats contre un adversaire rebelle à son souverain encouragé ouvertement par l’empereur de chine et, en sous-main, par le czar de toutes les russies . n’y a-t-il pas dans nostre bon païs de france, de chauds admirateurs du czar pour soutenir sans vergogne ces gens-là ? pas plus tard qu’hier, monsieur duclos de lhuma nous a tenu à ce sujet des propos fort étranges … et j’admirais, en moi-même, la sagesse du monarque qui laissoit ainsi des espris égarés appuyer ses ennemis sans qu’ils se doûtassent, les malheureux, qu’ils contribuaient ainsi à accroistre son prestige et sa gloire … - allez, monsieur ! continua le roy . partez tendre vostre main secourable à nos soldats blessés et que dieu vous ayt en sa saincte garde ! ce n’est certes pas sans quelque mélancholie que je m’apprestoyes à m’embarquer . non pas que je fusse éffrayé oultre mesure par un si long voyage ni mesme par la pensée des risques et dangiers que j’allois encourir tant du faict des hommes que de celui des élémens . seulemens il me falloit laisser en france avecque mes quatre enfans ma vaillante e...