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11. Claude 🎓 Janine Métanet

...ecirc;tue de noir et de son bébé par un des premiers cars brivin après le bombardement. le deuil conciliait toutes les mauvaises langues et janine, ses blonds cheveux coupés court, très court, retrouvait sa place dans la communauté avec son poupon. c'était à notre tour d'enjamber le ruisseau et de passer quelques instants auprès de janine qui, souvent, pleurait doucement. nous ne pouvions vraiment la réconforter et nous ne savions que faire. il y a des choses, tant de choses, qui demandent le silence et de grands vents soufflaient sur la terre. le petit rené était un beau bébé blond et joufflu, potelé comme un cochon de lait. il avait du caractère et réclamait son biberon avec une insistance qui faisait enfin sourire sa maman. elle lui fredonnait des chansons que nous ne connaissions pas. et puis, à nouveau, le destin nous fit prendre à chacun des routes différentes : mort de nos parents, l'indochine et les aurès, une compagnie minière en afrique centrale -- de longues séparations et des pertes de contact. en 1946, il parait qu'il y avait eu de grandes réjouissances chez les métanet et que janine en avait pleuré de joie pendant toute une semaine, selon grand-mère : le papa de rené était en vie ! peu de temps après, janine et le bébé, qui avait donc trois ou quatre ans, quittèrent le village. mais il me faut revenir à gabriel et cela presque vingt ans plus tard ! mon frère était alors en garnison à bad-gastein en forêt noire, dans une unité de chars. capitaine, marié, trois enfants et heureux des résultats scolaires du plus jeune auquel il avait promis, en récompense, une sortie de ski nautique sur le titisee, un beau lac des environs. le père et le fils attendaient...


12. Claude 🎓 Les Américains

...claude 🎓 les américains depuis quelques jours, le village s’agitait, bouillonnait d’impatience. plus encore, il était en pleine effervescence : les américains arrivaient ! les américains arrivaient, cela était certain. la b.b.c. l’annonçait à chaque émission, les gens bien informés le savaient, ceux qui ne savaient pas le sentaient dans l’air. le bétail et la volaille "démangeaient" affirmaient les fermiers pour qui, certains signes ne manquent pas. il faut dire aussi qu’on entendait de sourds grondements dans le nord et que de très nombreux avions alliés, en rase-mottes, fouillaient toutes les routes, les bois, les gués, comme chiens de chasse un jour d’ouverture. le gibier n’avait pas attendu pour déguerpir, laissant fritzou en rade, fritzou qui se terrait prudemment. les villageois, quant à eux, n’attendaient que l’arrivée des américains pour pavoiser et les accueillir à coups de piquettes et de fleurs. ainsi bardés, attirail et galonnés fussent-ils, nos maquisards ne pouvaient prétendre à l’accueil que nous réservions pour les g.i. les maquisards, qui avaient d’abord établi leur poste de commandement dans la remise du corbillard, l’avaient bientôt transféré au bistrot, le "café de la libération". là, au quartier général, s’élaborait les audacieuses stratégies et se débattaient les grands concepts universels auxquels nodier, le postier, prêtait son vigoureux concours truffé de marx et de lénine. lénine, à la rigueur, on connaissait un peu. nodier jouissait d’un statut spécial en cette heure décisive car, de son bureau de poste il restait en contact avec la centrale de poitiers qui lui commu...


13. Jacques ✎ Boivre : Par les bois et les chemins creux du Poitou

...a fois et il vaut mieux ne pas se séparer. » - « choisissons poitiers ... nous avons le temps de nous y rendre. si le carrosse est rentré en ville, il a emprunté la porte de la tranchée. nous irons jusque là et nous interrogerons le gardien. » - « il a dû entrer plus d’un carrosse dans la journée. » - « sans doute mais il ne doit pas y en avoir beaucoup qui traînent derrière eux un beau cheval comme amadis ... » après avoir remercié l’aubergiste, ils étaient remontés à cheval et avaient pris au galop la direction de poitiers. - « je connais le gardien ! » cria rochereau. il avait épousé en première noces une de nos cousines. » - « ah !.. » - « oui ... julienne sauvé ... une petite qui boitait ! » la galopade se poursuivit sans ralentir pendant quatre lieues sur une route mal empierrée qui traversait une grande forêt mal famée où, par chance, ils ne firent aucune mauvaise rencontre. a la porte de la ville vers où convergeaient les routes du sud et du sud-ouest, ils cherchèrent à s’enquérir du gardien, mais ils furent assez mal reçus par une énorme virago, la seconde femme du cousin, qui leur déclara que son ivrogne de mari cuvait son vin, qu’elle n’avait rien à voir avec les gens de béruges ou du pin, qu’elle n’avait pas remarqué de carrosse avec trois chevaux et que d’ailleurs tout cela lui était indifférent. les deux cavaliers, déconcertés, hésitaient sur la conduite à tenir quand un gabelou, qui assurait son service au pied des remparts et qui avait entendu les vociférations de la femme, leur confirma qu’en effet il n’était entré dans la ville de poitiers aucune voiture correspondant au signalement qu’ils avaient indiqué. le jour déclinait. ils avaient tout juste le temps de retourner chez eux avant que la nuit tombe. ils tournèrent bride et, par vouneuil et la vallée de la boivre, atteignirent béruges. là, ils firent halte au château du comte de larnaye. celui-ci, u...


14. Jacques ✎ Gaius Rufus

...acute; sa valeur sur plusieurs champs de bataille, notamment en orient et en thrace. peu à peu la structure de cette troupe avait été modifiée et le recrutement s’était étendu à toute la grèce. puis deux escadrons levés dans d’autres provinces de l’empire étaient venus la renforcer. enfin, plus tard, l’adjonction de quelques cohortes de fantassins avait transformé le corps en une légion spéciale de mercenaires rattachée directement au proconsul d’achaïe et, par lui, à césar.général médiocre, mais créature de domitien, le légat gaïus rufus se trouvait placé à sa tête en ce temps-là, pendant que la légion mercenaire, ayant achevé une campagne de trois ans en pannonie, se dirigeait vers larissa, son objectif éloigné, parcourant sans hâte les routes de mésie .or l’automne était déjà bien avancé dans ce pays .le jour commençait à décliner ; sous un ciel terne des rafales de vent lançaient sur un rythme monotone soit de courtes averses glacées, soit des tourbillons de feuilles mortes .heliodore, le porte-enseigne, sortit de la tente du chef de cavalerie . evitant de marcher dans la boue, il fit quelques pas sur le terre-plein étayé par un assemblage de rondins qui prolongeait le seuil de la tente. il jeta un regard désabusé sur l’alignement des abris de toile ou de branchages entassés entre la boucle du fleuve et le remblai hâtivement construit où s’agitaient quelques sentinelles.heliodore soupira. viminatium … c’était la fin de toutes leurs misères ; l’endroit où l’on allait entrer en contact avec la douzième légion et lui abandonner l...


15. Katryne 🦉 L'héritage du bagne

...katryne 🦉 l'héritage du bagne que reste-t-il de nos bagnards ? tout l’arsenal, racontent les toulonnais, et les restanques de tout le pays, et toutes les routes stratégiques vers les forts qui couronnent les montagnes encerclant la ville, et la grande jetée au travers de la rade. il ne reste rien dans le monde civil, car ils n’ont rien fait hors de l’arsenal, répliquent historiens et archivistes . l’histoire se heurte à la légende : les traditions pourront-elles résister à l’épreuve de la science historique ? les historiens se sont penchés depuis des décennies sur la question et ils n’ont rien trouvé, aucun document attestant que les bagnards pouvaient travailler hors de l’arsenal et étaient employés dans le monde civil. ils en ont donc conclu qu’ils ne l’avaient pas été ou si peu. or l’ordonnance du 11 décembre 1748 en prévoyait expressément la possibilité. la marine louait en fait à l’extérieur les services des bagnards pour le dixième ou le quinzième du coût d’un journalier. les ouvriers toulonnais estimaient que le système comportait une part d’immoralité et d’injustice, les condamnés volant le travail des gens honnêtes. en dehors de ce gros bémol, les toulonnais ne détestaient ni de craignaient ces pauvres bougres, qu’ils avaient pris en pitié. par contre, les gardes-chiourmes avaient mauvaise réputation : voleurs, bagarreurs, brutaux, c’est plutôt d’eux que l’on avait peur en pays toulonnais. des bâtiments du bagne, il ne reste rien. seul subsiste au musée du vieux toulon, un fragment de rosace qui proviendrait de l’ancienne chapelle édifiée par les bagnards. les ultimes vestiges des bâtiments ont été rasés par les bombardements de la dernière guerre. dans les faits, les bagnards n’ont jamais demeuré à terre. les seuls édifices qui leur étaient affectés étaient l’hôpital, dont le premier étage logeait les gardes-chiourmes, et la chapelle attenante. les bagnards...