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6. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...malah rejoignent leur domicile. dans la nuit, ils ont tous été égorgés et les fellaghas ont laissé sur la porte de leur gourbi un manuscrit sur lequel en arabe et en français on pouvait lire " mort au traitre ". de tels actes, souvent répétés, ont rendu muets les dénonciateurs éventuels. insidieusement, les rebelles imposaient leur loi, plus par la terreur que par la foi islamique ou patriotique. le djebel caillouteux met à rude épreuve la mécanique et notre compagnie est employée à plein temps pour que les corps de troupe conservent leur capacité opérationnelle. j'ai suivi une formation spécialisée sur la réparation des nouvelles jeep delahaye dont est dotée l'armée et le temps d'une inspection, j'ai été sollicité pour contrôler ce type de matériel au sein des corps de troupe de la région. ainsi, pendant un mois, avec le colonel cecoq, inspecteur du service du matériel, et un adjudant-chef spécialiste sur engins blindés, j'ai sillonné toutes les routes de l'algérois. a aïn taya, après avoir terminé le contrôle des matériels d'un régiment de dragons, et ne devant poursuivre notre périple que le lendemain, le colonel cecoq a décidé que l'on irait se baigner, l'après-midi au large d'une plage sauvage qu'il avait repérée à l'extérieur de l'agglomération. le colonel s'est très peu baigné, puis il dit à son chauffeur de lui remettre son pistolet mitrailleur pour nous protéger et qu'il aille nous rejoindre dans la mer. on s'est laissé porter par les petites vagues en appréciant la douce température de l'eau et lorsque nous sommes parvenus à 200 mètres de la plage, nous avons fait demi-tour, mais très vite nous nous sommes aperçus que le courant nous repoussait vers le large. nous avons forcé en vain nos efforts. finalement c'est en progressant en biais vers un ancien fort que nous sommes parvenus, après une heure d'efforts, à rejoindre le sable blond de la plage. le colonel qui ne comprenait pas pourquoi ...


7. Amérique 🗽 Évangeline par Longfellow

...chambre, à genoux, la pauvre evangéline se rappela qu'au ciel est un dieu juste et bon qui voit tout l'univers s'incliner à son nom: elle se rappela cette jeune servante dont leblanc avait dit l'histoire consolante. son âme se calma, son front devint vermeil, puis elle s'endormit d'un paisible sommeil. v quatre fois le soleil, sorti du sein des ondes, fit pleuvoir sur grand pré ses feux en gerbes blondes quatre fois, en dorant l'humble croix du clocher, il disparut derrière un noirâtre rocher qui découpait au ciel une ligne bizarre. a cette heure suave où l'aurore se pare des roses qu'elle cueille à l'approche du jour le coq joyeux chanta dans chaque basse-cour. et pendant qu'il chantait, livides et muettes, conduisant vers la mer leurs pesantes charrettes, le chapelet au cou, les femmes, tour à tour, sortirent, à pas lents, des hameaux d'alentour. elles mouillaient de pleurs la poussière des routes, et puis, de temps en temps, elles s'arrêtaient toutes pour regarder encore une dernière fois le clocher de l'église et leurs modestes toits et leurs paisibles champs et leur joli village, avant que la forêt que borde le rivage ne les vint pour jamais ravir à leurs regards. et les petits enfants, loquaces et gaillards aiguillonnant les boeufs de leurs voix menaçantes marchaient à leurs côtés, et leurs mains innocentes serraient contre leur coeur quelques hochets bien chers qu'il voulaient emporter de l'autre bord des mers. ils arrivent enfin dans ce lieu solitaire où la gasparau mêle, en bruissant son eau claire aux flots de l'océan. pâles, les yeux hagards, on les voit sur la rive errer de toutes parts! on voit des paysans le modeste bagage pêle-mêle entassé sur la berge sauvage! et tout le long du jour les fragiles canots le transportent à bord des superbes vaisseaux! ...


8. À la guerre ⚔️ 1940 La campagne des Flandres du lieutenant Louis Bourlaud

...on allemande, un camion de munitions est en feu et c'est une belle pétarade ; de ce fait la route est de nouveau obstruée, la batterie devra prendre une autre route pour aller à bry. a sebourg, on apprend que les ponts de bry ont été détruits, les allemands occupent le village. la 14e batterie fait demi tour sur la route au milieu d'une cohue invraisemblable ; il arrive des troupes de partout, camions et voitures hippomobiles veulent passer, c'est une pagaille noire qui finit par disparaître petit à petit ; les colonnes auto s'engagent en direction du quesnay, elles seront bombardées, mitraillées ; une partie sera prisonnière, l'autre fera encore demi-tour ; les colonnes hippomobiles se dirigent vers valenciennes. la 14e batterie est en tête du groupe et, en l’absence du capitaine montargès, il m'appartient de conduire le groupe. je n'ai aucune carte de la région et sur les petites routes que nous empruntons, il n'y a pas de signalisation. a un certain moment, des coups de feu sont partis d'on ne sait où, j'appelle les servants de la 1ère pièce en tête pour une éventuelle riposte, puis il n'y a plus d'alerte, les servants rejoignent leur poste. nous poursuivons notre marche, harcelés par des avions allemands qui nous bombardent et nous mitraillent sans dommage heureusement. vers 20h nous atteignons valenciennes où je dois rencontrer un guide qui évidemment n'est pas là. a l’aide d’un infirmier qui connaît un peu la ville, nous suivons les boulevards extérieurs et arrivons en vue d’un pont qu’il s’agissait de traverser pour rejoindre denain et de là, haveluy où nous devons cantonner. il fait presque nuit, le lieutenant de rochefort me rejoint, m'indique que les allemands ne sont pas loin derrière nous et que certains sont déjà en...


9. Claude 🎓 Charlu

...masques et censures, n'affectait guère la vie des coulignanais et, cela va sans dire, ne pouvait troubler ivan et son inséparable saint bernard. nous, passant devant la demeure du forgeron, appelions en dérision : "gutti-bubbi ! butti-mini ! mini-mini !". charlu ne nous répondait plus. mai 1940. l'écroulement du front et l'avalanche allemande ! en quelques semaines, l'ennemi avait tout balayé devant lui et traversait coulignan en direction du sud. la france s'était tout simplement désintégrée et son armée ... son armée ... éparpillée au milieu des milliers de réfugiés, fuyard et autres pauvres malheureux qui erraient hagards, désemparés, perdus. même nous, les gosses, étions abasourdie. pas charlu. de sa porte, il avait assisté avec un intérêt singulier à la débâcle et au pitoyable exode qui bouchaient les routes de france, ces milliers et milliers de malheureux que vomissaient les régions du nord. ces hollandais, ces belges, ces compatriotes de lille et d'amiens, et de sedan, et de ... rouen, de paris, effarés, abrutis, hébétés qui abandonnaient chevaux et bébés dans les fossés, jetaient leurs armes et leurs horloges d'héritage, oubliaient les grand-mères invalides le long des haies, se ruaient éperdus dans toutes les directions ou s'abritaient piteusement derrière un poteau télégraphique au moindre vrombissement d'avion, ces masses gluantes qui s'épanchaient à travers le village et suppuraient vers le sud, le stupide sud. de nuit et de jour, sans cesse, charlu les regardait sans rien dire, sans aucun émoi et ivan lui-même ne pouvait le tirer loin de l'étonnant spectacle. un jour, des avions allemands avaient plongé sur la cohue et lâché le...


10. Claude 🎓 Monsieur Maurice

...ient la hollande et le belgique, craquaient nos défenses à sedan et déferlaient sur la france. mai 40. on s'en souvient ! en moins d'un mois, tout était réglé et les clients de l'excelsior ... l'excelsior que maurice reitel avait quitté un peu auparavant pour se reposer quelque part dans le massif central dans une station recommandée par le docteur mendet. monsieur jacob freyer, reconnaissant, lui avait donné le nom d'un ami propriétaire d'un restaurant à vichy "pour le cas" tout en l'assurant d'une place s'il voulait revenir. monsieur goussin, inutile de la dire, avait bien du mal à cacher sa satisfaction. malgré la situation qui se détériorait sérieusement. au mois de juin, ce fut le lamentable exode et la déroute. on voyait la cinquième colonne partout. les magasins barricadèrent leurs portes aux milliers de malheureux qui débordaient des routes et s'agglutinaient près des fontaines. monsieur jacob freyer dut, lui aussi, fermer les portes de son établissement mais ne voulut pas quitter la ville comme son frère qui avait l'intention de s'embarquer pour les etats-unis où les israélites étaient accueillis par la communauté juive. les semaines suivantes sont perdues dans l'énorme panique que les stukas se chargeaient d'amplifier. la gare fut bombardée. on retrouva des morceaux de rails par les cabanons. vers la mi-juin, des avions mitraillèrent le terrain de biard et, peu après, des planeurs s'y posèrent débarquant des troupes d'élite qui s'emparèrent de l'aérodrome. ils s'emparèrent aussi des stocks d'essence. c'est du moins ce que l'on disait. toujours était-il qu'en fin de soirée des blindés faisaient irruption sur la place d'armes et sur la place de la préfecture : le verrou "...