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Vous recherchiez le terme suivant :prisonnier


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6. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...la salle de soins d'où il ressortit quelques minutes plus tard, me montrant une balle sanglante qu'il tenait au bout d'une pince chromée et me dit avec un sourire : - "tiens, voici le bout de la fourche que j'ai retiré de la fesse de ton camarade, garde-la en souvenir." j'ai durement ressenti l'occupation car elle a tenu éloignés mes parents en afrique et malgré la gentillesse de ma grand-mère, leur absence m'a beaucoup pesé. nous avons subi deux bombardements à poitiers, sans gravité pour ma famille et leurs biens, mais les alertes, de plus en plus fréquentes, nous ont fait descendre et remonter les six étages qui séparent les chambres de la cave du lycée. parfois nous faisions cette navette plusieurs fois par nuit. les restrictions ont été pénibles à supporter pour un " j3 " comme moi qui n'avait pas les ressources alimentaires de certains camarades, fils de paysans ou de personnes aisées, qui s'approvisionnaient au marché noir. mon oncle jacques était prisonnier en autriche et nous faisions beaucoup de soucis pour lui, bien que son emploi de médecin dans un stallag soit plus enviable que le sort réservé à d'autres détenus. nous ignorions alors le tragique destin des déportés et ne comprenions guère pourquoi nos camarades juifs, étaient affublés d'une étoile jaune cousue au revers de leur veste... enfin, le 6 juin 1944 eut lieu le débarquement sur les côtes normandes et peu après en provence. sur une carte d'europe, nous suivons avec des petits drapeaux collés sur des épingles la progression des troupes alliées en pensant à notre libération prochaine. les quelques mois qui ont précédé cette délivrance nous ont paru plus longs que les quatre années d'occupation. les résistants, surtout ceux de dernière heure, s'enhardissaient et harcelaient les allemands en débâcle. ainsi un jour, à coulombiers, quelques f.f.i. cachés derrière le mur du cimetière, ont mitraillé sans grand succès un convoi ennemi qui a ri...


7. Daniel Chauvigné ⌘ Sixième métier : conducteur d'engins

...e; des bidonvilles sur la pelouse ! ces premiers pas vers l'émancipation ont accéléré la venue en ville de villageois venus chercher fortune et le manioc, nourriture principale des noirs, vint à manquer. pour pallier la disette, ordre a été donné à tous les adultes noirs de la brousse de cultiver chacun trois ares de manioc qui leur serait acheté pour alimenter la capitale. cela a été une grave erreur de commandement, car par tradition, la culture du manioc est uniquement un travail dévolu aux femmes... il y a eu un rapport d'ingénieurs agronomes pour délimiter les parcelles et définir les méthodes de culture intensives. mais les noirs déterraient les piquets pendant la nuit. on a mis des gardes pour éviter ces destructions des limites et les auteurs de vandalisme ont été emprisonnés. peu à peu il y a eu plus d'adultes prisonniers que d'actifs !... il fallu six mois aux dirigeants pour comprendre qu'il suffisait seulement de demander aux hommes d'inciter leurs épouses à cultiver trois ares supplémentaires ! bien des erreurs commises par l'administration coloniale sont dues à la méconnaissance de certaines coutumes locales, par des gens instruits sur des lois métropolitaines, souvent inadaptées aux pays d'outre mer. ces administrateurs font un séjour trop court pour comprendre qu'il faut adapter les lois aux exigences locales et lorsqu'ils sont mutés dans d'autres colonies, l'expérience acquise n'est pas toujours utilisable envers les nouvelles ethnies qu'ils administrent. seuls les gendarmes qui font dix ans de séjour, en moyenne, avec un congé en france tous les deux ans, sont bien intégrés et ont une action efficace. il n'y avait pas non plus d'incompréhension avec les missionnaires, les commer&cc...


8. Amérique 🗽 Évangeline par Longfellow

...e et parle ainsi: --«vous êtes en ce jour tous assemblés ici «comme l'a décrété sa majesté chrétienne, «honnêtes habitants de la terre acadienne: «or vous n'ignorez pas que le roi fut clément, «fut généreux pour vous; mais vous autres, comment «a de si grands bienfaits osez-vous donc répondre «consultez votre coeur il pourra vous confondre. «paysans, il me reste un devoir à remplir, «un pénible devoir; mais dois-je donc faiblir? «dois-je faire à regret ce que mon roi m'ordonne? «je viens pour confisquer, au nom de la couronne, «vos maisons et vos biens avec tous vos troupeaux. «vous serez transportés à bord de nos vaisseaux, «sur un autre rivage où vous serez, j'espère, «un peuple obéissant, généreux et prospère. «vous êtes prisonniers au nom du souverain.» en été quelquefois quand le soleil de juin, par l'ardeur de ses feux dessèche les prairies; que les fleurs des jardins, que les feuilles flétries tombent, une par une, au pied de l'arbrisseau; qu'on n'entend plus couler le limpide ruisseau; a l'horizon de flamme un point sombre, un nuage, portant dans son flanc noir le tonnerre et l'orage, s'élève tout coup, grandit, grandit toujours. le soleil effrayé semble hâter son cours: il règne dans les airs un lugubre silence: le ciel est noir; l'oiseau vers ses petits s'élance; et la cigale chante et l'air est étouffant; le tonnerre mugit; le nuage se fend; le ciel vomit la flamme: et la pluie et la grêle sous leurs fouets crépitants brisent l'arbuste frêle, et le carreau de vitre, et les fleurs et les blés. dans un des coins du clos un moment rassemblés, les bestiaux craintifs laissent là leur...


9. À la guerre ⚔️ 1870 Carnets de Campagne de Pierre Bourdieu

... 2,00 l'un la santé est toujours bonne, le moral aussi. le maréchal bazaine convoque les maréchaux généraux à son quartier général. plusieurs ballons sont lancés de la place de metz pour le 1ère fois. 13 7bre : les nouvelles qui avaient circulé la veille se confirment et annoncent la reddition de la place de sedan. grand désastre sous ces murs. la déchéance de l'empereur et l'institution d'un gouvernement provisoire à paris. le bruit court aussi que strasbourg ayant capitulé, le matériel de siège des prussiens est même sur metz. mac mahon et son armée étaient attendus à metz. on nous apprend aussi que nous étions attendus à sedan nous aurions pu y être le premier 7bre si le maréchal bazaine l'avait voulu. 17 7bre : des journaux français apportés par un prisonnier échappé de sedan confirme les tristes nouvelles. l'état des chevaux devient mauvais faute de nourriture. on en désigne chaque jour un grand nombre pour la boucherie. réduction des vivres : pain : 500 gr au lieu de 750 viande : 250 gr au lieu de 400 sel : 2,7gr au lieu de 16 sucre : 10 gr au lieu de 30 riz : 30 gr au lieu de 45 18 7bre : on fait rentrer toutes les munitions de réserve dans la ville de metz . les batteries sont réduites à 4 pièces. 29 7bre : vers une heure de l'après-midi, une vive canonnade se fait entendre aux forts de st quentin, de st julien et de queuleu. le fort de st julien appuie une sortie de ravitaillement . le fort queuleu une reconnaissance, le fort st quentin connut les batteries ennemies. 28 7bre : une vive canonnade se fait entendre en avant des fo...


10. À la guerre ⚔️ 1940 La campagne des Flandres du lieutenant Louis Bourlaud

... en l'absence d'ordre du capitaine montargès, je décide de cantonner à marchiennes en déboîtant sur la gauche. marchiennes est atteint le 21 mai à 8h. mardi 21 mai 1940 le cantonnement s'organise, les hommes prennent un peu de repos, creusent ensuite des tranchées sans se faire prier. des avions allemands sillonnent le ciel paraissant nous rechercher, nous pensons les avoir dépistés et c’est un véritablement soulagement de ne plus avoir au dessus de soi l’avion de reconnaissance. nous apprenons qu’au cours de la fameuse étape du bois de la lanière à bry, le lieutenant médecin jiron a disparu avec son personnel ; nous espérons qu'ils se sont égarés et qu'ils sont toujours vivants. le lieutenant frienz a également disparu, on dit même qu’il a été tué ; le lieutenant la flèche a été fait prisonnier par une automitrailleuse. le renseignement a été confirmé parce que les allemands qui ont utilisé sa voiture ont été fait prisonniers à leur tour. le 6e groupe a également souffert, quant au 12e rad avec l’aventure de maubeuge, il a perdu 50 % de ses effectifs. mercredi 22 mai 1940 après une excellente nuit passée dans un bon lit, force est de constater que l’activité de l'aviation reprend de plus belle – activité de l'aviation allemande bien entendu, car depuis le mont sainte-geneviève, c'est-à-dire depuis le 16 mai, aucun avion allié n'a survolé nos troupes. la canonnade s'étend sur un vaste demi-cercle. valenciennes, douai et arras seraient en flamme. la situation ne s'arrange pas. tout à coup, des bombardiers allemands surgissent. rase mottes, mitraillages, bombes ; l'adjudant andré du 6e groupe est tué et 4 ou 5 homme...