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6. Jacques Bourlaud 🩺 Le retour

...cute;rentes colonnes du stalag se sont quand-même retrouvées et se sont installées dans des cantonnements de fortune aux alentours de braunau . seulement, le front américain était maintenant tout près . nous étions, à chaque instant, dépassés ou croisés par des détachements de s.s. très jeunes mais qui témoignaient d’une activité fébrile nous laissant une impression fort désagréable . un soir, des tirs d’artillerie se sont faits entendre . les obus passaient en sifflant au dessus de nos têtes . nous nous attendions à voir surgir des soldats américains et, dans cette éventualité, chaque sentinelle allemande était doublée d’un polonais à qui elle devait remettre ses armes le moment venu . mais il paraît que nous étions trop exposés . on nous fit donc partir en pleine nuit et traverser une forêt sous des éclats de fusants . au petit jour nous sommes arrivés au hameau de sieben meiern (les sept métairies) . nous avons appris là qu’adolf hitler était mort et que berlin était tombé . dans l’après-midi nous étions libérés et nos ex-geôliers étaient devenus à leur tour des prisonniers de guerre . les américains ont poursuivi leur progression sans trop s’occuper de nous mais en laissant toutefois un stock de denrées alimentaires . les polonais sont disciplinés . il y avait avec eux trois officiers (en comptant koziol) qui ont organisé la colonne de façon à éviter une trop grosse pagaille . j’ai eu droit à la plus belle chambre du village que je partageais avec koziol tandis que dubuc et dagnas en occupaient une autre . nous avons attendu quelques jours, un peu étourdis...


7. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

...acute;tour »… j’étais plutôt déçu car j’avais espéré une oie farcie ou même un vulgaire poulet rôti. j’ai compris rapidement les raisons d’existence de ces basses-cours. en effet, les hommes continuaient toujours à recevoir leurs colis de croix rouge comme lorsqu’ils étaient internés. ces colis contenaient des denrées précieuses : du café et du sucre par exemple. il s’était donc institué autour de la caserne toute une organisation de marché noir et les indochinois troquaient leurs colis contre des volailles, les malgaches, des côtiers moins raffinés, contre du vin rouge. mais il n’y eut pas que des choses aussi plaisantes à observer à agen. un dimanche matin, prenant mon tour de garde à l’infirmerie, j’ai appris qu’un adjudant indochinois était mort dans la nuit. un décès dans une infirmerie de corps de troupe ! il y avait-là de quoi faire hurler le médecin-chef ! et d’ailleurs il n’y a pas manqué lorsque je lui ai rendu compte de la chose par téléphone. seulement, je n’y étais pour rien. l’adjudant avait été abattu par quelques balles de pistolet tirées à bout portant. il s’agissait probablement d’un règlement de comptes entre vietnamiens et je ne pense pas que l’affaire ait été vraiment élucidée. quelques jours plus tard j’étais muté à fréjus dans une formation du même genre mais réservée aux africains. il n’y a pas eu, à ma connaissance, d’assassinat ni de marché noir spectaculaire, toutefois l’ambiance n’avait rien d’exaltant. heureusement le tour de départ est arrivé...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

...s les personnes qui avaient retenu son attention . a l’abri d’un paravent, je pouvais à ce moment-là les examiner d’une façon plus approfondie . ce qui me permettait ainsi de repérer les lépreux, les cas d’onchocercose, les ulcères phagédéniques les goitres . je m’intéressais surtout aux enfants pianiques que j’envisageai de faire soigner, les semaines suivantes, par un infirmier itinérant . enfin je m’efforçais de persuader certains, et en particulier les porteurs de hernies, à venir se faire soigner à sokodé . l’action du chef de canton avait été efficace et le taux de participation de la population très satisfaisant si bien que le travail, prolongé par quelques pansements et quelques soins donnés aux uns ou aux autres, ne s’était arrêté qu’à la tombée de la nuit . il était trop tard pour que j’aille faire un tour dans les environs avec mon fusil sur l’épaule comme je l’avais projeté . ce serait pour un autre jour . le lendemain, au lever du soleil, comme je faisais quelques pas en dehors du campement pour détendre mes muscles engourdis sous l’effet de cet instrument de torture appelé « lit picot », mon regard fut attiré par des oiseaux qui s’agitaient à vingt mètres de moi, courant entre des amas de pierres et des touffes d’herbes, paraissant me narguer par leur jeu de cache-cache . c’étaient bien des pintade !, et des vraies, des sauvages sans crête et sans tache blanche !.. mais le temps de retourner dans la case chercher mon fusil et elles étaient reparties dans la forêt toute proche . tant pis ! d’ailleurs c’était l’heure de se préparer au départ . un à un...


9. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...autant de naissances, sinon plus, qu’autrefois… cependant la vie était assez austère et nous n’avions guère d’autres distractions que des réunions entre amis . nous ne pouvions pas pratiquer de sports d’hiver car le vent chassait la neige des sommets pour l’entasser dans des vallonnements et surtout parce que personne ne s’y intéressait vraiment pour nous guider par son expérience . il était possible de jouer au tennis si le temps le permettait. mais c’était principalement la chasse à langlade ou miquelon et la pêche dans les étangs qui nous offraient des occasions de sortie . quelquefois des pêcheurs professionnels nous emmenaient en mer sur leurs doris pêcher la morue . c’étaient des journées bien remplies . rendez-vous à deux heures du matin, chargement rapide du bateau, départ précipité en pleine nuit pour arriver aux bons endroits avant les concurrents, attente du petit jour au mouillage et enfin pêche avec une ligne dans chaque main . cela mordait très bien et il n’y avait aucune finesse, ni pour ferrer ni pour amener des gros poissons . mais il fallait sans arrêt les remonter un à un par cinquante mètres de fond . il y avait-là de quoi durcir ses biceps en faisant ce métier tous les jours . le retour s’effectuait vers deux heures de l’après-midi . le pêcheur s’activait alors à « piquer, trancher et saler » trois ou quatre-cents kilos de morue . l’amateur, médecin, en était dispensé… la pêche était artisanale . fiers et individualistes les saint-pierrais préféraient être les maîtres sur leur doris, plutôt que de se plier à la discipline d’un équipage sur un bateau plus grand, sur...


10. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

...jacques bourlaud 🩺 indochine - ah ! c’est vous le nouvel assistant ? - …………… c’est à peu-près ce que m’a dit le médecin-général. passif et indifférent, je l’écoutais parler, ou plutôt, j’entendais le son de sa voix. j’avais l’impression d’être au théâtre, spectateur d’une pièce où j’aurais été moi-même figurant. je devais avoir l’air particulièrement abruti car il m’a demandé, avant de me congédier, si j’avais fait bon voyage. il n’y avait guère plus d’une heure que l’avion m’avait déposé à tran-son-nut après trois nuits écourtées, passées sur des sièges inconfortables. au début c’était pourtant assez agréable . nous avions survolé la méditerranée, la sicile et les îles grecques. escale à beyrouth, suivie d’une vue plongeante sur le désert syrien. réveil à bagdad, qui paraissait bien cacher aux voyageurs en transit les splendeurs des mille et une nuits. puis nous avons suivi la côte du golfe persique : à droite le bleu de l’océan, à gauche l’ocre du sable . mais à partir de karachi, les nuages nous ont privé de tout paysage terrestre que nous n’avons retrouvé qu’en atterrissant à calcutta dans la nuit sous l’aspect de milliers et de milliers de points lumineux perçant l’obscurité. les changements de fuseaux horaires nous avaient imposé un rythme de vie incohérent, nous arrachant à quelques heures d’engourdissement pour nous jeter sans transition devant des tables de restaurants. si bien qu’en me présentant &agr...