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11. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...amier dont les cases blanches sont des étendues neigeuses et les cases noires des forêts de sapins et puis ce fut la découverte de halifax, ville triste et laide, sans aucun cachet, que la grisaille et la neige sale de février rendait encore plus sinistre . nous avons passé trois ou quatre jours à traîner nos semelles sans but précis devant les façades rébarbatives de maisons en briques . au restaurant, nous pouvions apprécier la cuisine anglaise et lorsque, le gendarme ou moi, commandions du vin (d’ailleurs fort cher), nous étions considérés comme des suppôts de satan… pourtant dans les toilettes de l’hôtel, des tire-bouchons et des décapsuleurs étaient mis à la disposition de la clientèle… pourquoi donc cette hâte à nous expédier sur halifax afin d’y attendre le bateau ? les fonctionnaires et militaires en transit dans un pays étranger ont droit à une indemnité journalière proportionnelle à leur grade et à leurs charges de famille . elle est versée en devises du pays par les soins des consulats . les consuls de new york et de montréal préféraient donc nous garder le moins longtemps possible dans leurs villes et nous « refiler » à leur infortuné collègue de halifax qui était bien obligé de nous accepter… pour être juste, il faut dire que les ressortissants français en mission officielle étaient nombreux à new york et à montréal alors que le consul d’halifax ne voyait guère passer plus d’une dizaine de personnes se rendant à saint pierre . cette indemnité était même agrémentée d’un petit supplément . en effet les militaires en service ont droit &a...


12. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

...ler poser des mines sur les routes ou rançonner les villageois. les postes extérieurs à dong-hoï étaient mis en alerte. parfois même ils étaient attaqués et ripostaient. si la pression des viets était trop forte, les postes faisaient alors appel à l’artillerie. la pression se relâchait mais, le lendemain, on voyait arriver à dong-hoï des blessés civils qui avaient reçu des « éclaboussures » des deux côtés. deux ou trois fois par semaine, le commandant du secteur faisait procéder à des ouvertures de routes pour aller ravitailler les postes isolés. au cours de ces opérations, il se produisait assez fréquemment des petits accrochages avec échange de coups de feu et il arrivait encore plus souvent de voir un véhicule sauter sur une mine. tout cela entraînait un apport quotidien de blessés à l’hôpital. ils arrivaient soit pas cas isolés soit par groupes d’une trentaine lorsque l’accrochage avait été sérieux. nous recevions indifféremment les militaires des forces françaises d’extrême-orient, les soldats vietnamiens, les supplétifs et les prisonniers viet-minhs. les blessés civils étaient présentés pour être opérés chez nous car il n’y avait pas de chirurgien à l’hôpital de la province et, lorsque leur état était stabilisé, nous les renvoyions dans leur formation sanitaire qui se trouvait d’ailleurs de l’autre côté de la rue. l’infirmerie-hôpital où j’avais été affecté portait le nom du médecin-sous lieutenant robuchon, tué à l’ennemi au début de la campagne du corps expéditionnaire. elle était construite en bordure du fleuve et se présentait sous l’aspect d’une dizaine de pavillons « en dur » auxquels étaient annexés trois baraques « adrian ». ces bâtiments étaient répartis parmi les filaos et les ficus dans un enclos bien entretenu limité par des haies de quassias. compte tenu de l’époque et des circonstances, mon service était correctement équipé pour me permett...


13. Jacques Bourlaud 🩺 Kerguelen

...jacques bourlaud 🩺 kerguelen - voulez-vous aller aux kerguelen ? le médecin-chef du 1° r.i.c. brandissait la circulaire qu’il avait reçue les jours précédents et qui demandait un médecin volontaire pour les terres australes et antarctiques françaises . je n’étais pas très satisfait de mon affectation métropolitaine. en revenant d’indochine, j’avais espéré effectuer un stage dans les hôpitaux militaires ou civils de la région parisienne. mais, d’après ce qu’il m’a été dit, les régiments coloniaux manquaient de médecins et leurs besoins devaient être comblés en priorité. j’ai donc été affecté au 1° r.i.c. à versailles. habitant bourg-la-reine, ce n’était pas catastrophique. seulement, lorsque je me suis présenté au corps, ce fut pour apprendre que c’était justement le bataillon stationné à dreux qui m’attendait avec impatience… l’ambiance n’était pas désagréable ; le commandant du bataillon était sympathique et je pouvais bénéficier d’un service hospitalier en m’occupant des chambres réservées aux militaires à l’hôpital de dreux. mais pour aller de bourg-la-reine à dreux il fallait me lever très tôt et combiner tout un horaire de trains et de métros. une autre chose m’incitait à accepter cette proposition. mon fils michel venait de subir une série d’interventions chirurgicales qui devaient lui permettre de reprendre le cours d’une vie normale. cependant je ne pouvais pas envisager de l’emmener avec moi lorsque viendrait le tour de départ outre-mer. en conséquence, ma famille resterait en france et la...


14. Jacques Bourlaud 🩺 Madagascar

...s . l’imerina, dans les premières années de l’indépendance, se montrait toujours sous l’aspect du pays du « mora-mora », de la douceur de vivre . sous le soleil comme sous les pluies tropicales, tananarive étalait avec complaisance le réseau compliqué de ses rues en montées et en descentes, de ses escalier d’accès raccourci entre les hauteurs historiques, la plaine du lac anosy et la cuvette du zoma, le marché, toujours plein de couleur et d’animation où l’on pouvait croiser, drapées dans leurs lambas, le parapluie sous le bras, les femmes hovas qui étaient encore souriantes . j’avais été affecté à l’hôpital girard et robic dans les services chirurgicaux et j’étais plus spécialement chargé de la maternité . cet hôpital avait alors le statut d’un hôpital militaire français . les militaires et fonctionnaires français ou malgaches ainsi que leurs familles, y étaient donc admis en priorité mais les ressortissants de toutes les nationalités présentes dans l’île pouvaient s’y faire soigner moyennant le règlement des frais d’hospitalisation . il en est résulté le fait que mon service, entre autres, a pris à cette époque un essor tel qu’il a fallu en doubler la capacité au bout de quelques mois . c’est surtout dans ces circonstances-là que je me suis rappelé le choix que j’avais fait à treize ans entre une carrière administrative et une carrière médicale dans l’espoir de bénéficier d’un temps de loisir confortable… en effet, en plus des gardes de chirurgie et des dystocies je tenais à être présent lorsque se déroulaient ce...


15. Jacques Bourlaud 🩺 Dahomey

...t donc des gens du sud comme cibles de leurs flèches ou bien se précipitaient sur eux pour les matraquer. les européens n’étaient pas inquiétés. toutefois, ne voulant pas courir le risque d’être confondu avec un autre, j’ai préféré me mettre en uniforme pour aller en ville récupérer le personnel infirmier sudiste et leurs familles pour mettre tout le monde à l'abri à l’intérieur de l’hôpital. au volant de ma voiture j’ai pu ainsi circuler dans les quartiers insurgés. il y avait par ci, par là quelques barricades en formation qui me forçaient à m’arrêter mais je trouvais toujours quelqu’un pour dégager le passage lorsqu’il m’avait reconnu. je pouvais également voir le travail des policiers, peu nombreux, qui se tenaient à une certaine distance des archers, hors de portée de leurs flèches et qui refoulaient lentement ceux-ci derrière les barricades. il y avait encore à cette époque, à parakou, un détachement assez important de militaires français. l’officier qui les commandait m’a confié par la suite qu’il avait été sollicité par les deux partis pour intervenir ou du moins, donner des munitions. n’ayant reçu aucun ordre il a, bien entendu, refusé de se mêler de cette affaire, se contentant d’accueillir uniquement les blessés dans son camp. ainsi s’est passée la première journée mais le lendemain l’armée dahoméenne, venue de cotonou, était sur place ouvrant le feu sur les rebelles. j’aurais voulu alors recommencer ce que j’avais fait la veille et récupérer mon personnel du nord. seulement les blessés sont arrivés en grand nombre à l’hôpital si bien que je n’ai pas pu quitter le bloc opératoire. dans la soirée tout était terminé. plusieurs quartiers de la ville avaient été incendiés. j’ai vu passer devant moi une soixantaine de blessés et la morgue de l’hôpital a reçu plus de vingt cadavres. nous n’avons jamais connu exactement le nombre de ceux qui ont ré...