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6. Jacques Bourlaud 🩺 Santé navale à Bordeaux

...endaient pas ce soir-là et leur accueil plein de douceur souriante firent rapidement rejaillir la clarté dans mon esprit. les jours suivant j’avais trouvé à m’occuper auprès des réfugiés mosellans, profitant des quelques connaissances que j’avais acquises dans l’étude de la langue allemande pour servir d’interprète à la mairie. de temps en temps je me rendais à poitiers sous prétexte de faire des courses pour ma mère. il suffisait alors de traîner sur la place d’armes ou dans la rue gambetta pour rencontrer quelques congénères fréquentés soit au lycée, soit à la faculté, soit à l’école annexe. il y avait ceux qui avaient été mobilisés ou qui s’étaient engagés et qui nous faisaient part de leur expérience de quelques jours de la vie militaire. mais il y avait ceux qui, comme moi, ne savaient pas trop quoi faire avant d’être appelés. le bruit courut aussi (et fut bientôt confirmé) que l’on faisait entrer à l’école de saint-cyr tous les candidats admissibles aux épreuves écrites. pourquoi n’en serait-il pas de même pour les autres écoles militaires ? un camarade de rochefort, qui avait eu l’occasion de monter à paris, s’était présenté au ministère de la marine pour y glaner quelques renseignements. on l’avait poliment éconduit en lui disant d’attendre… attendre… toujours attendre... enfin un journal régional publia la liste des admissions à l’école de santé militaire. je m’étais présenté au concours d’entrée à l'école de lyon pour le cas où je n’aura...


7. Jacques Bourlaud 🩺 Médecine à Montpellier

..., nous n’avions pas cette chance car notre solde demeurait celle de matelot sans spécialité… toutefois un certain nombre d’entre nous a suivi cet exemple. tant qu’à manger du rutabaga, il valait mieux le faire à deux dans de vieilles assiettes ébréchées que d’en déguster, chacun pour soi, de part et d’autre de la ligne de démarcation. la situation générale n’était pas faite pour nous apporter de la sérénité. nous écoutions toutes les radios : radio-paris, radio-vichy, b.b.c., radio-brazzaville, les radios suisses, etc. et les informations ou les commentaires donnaient lieu entre nous à des joutes verbales passionnées. les choses se sont compliquées la troisième année, dès que les allemands eurent envahi la zone dite libre. d’abord, après le sabordage de la flotte, tous les militaires français avaient été renvoyés dans leurs foyers. nous, nous sommes restés sur place mais « en civil ». comme il n’était pas très facile de trouver des vêtements corrects nous avons, pour la plupart, tourné la difficulté en troquant les boutons dorés de nos uniformes contre des boutons noirs en matière plastique. c’était très discret… puis les allemands ont réquisitionné la cité universitaire. l’école est allée s’échouer à l’asile d’aliénés… font d’aurelle se présentait comme un vaste parc parsemé de bâtiments datant du début du siècle. l’école en a occupé quelques uns ; des allemands étaient casernés dans d’autres et les malades mentaux étaient hospitalisés dans ce qui...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Médecin en relève au Lager-Lazarett XVII B

...squo;est enfui de sa chambre . il a sauté par dessus le fil de fer, a escaladé la première haie de barbelés et la sentinelle a tiré . avec mon ami polonais koziol, nous nous sommes précipités pour essayer de faire quelque-chose . la sentinelle nous a mis en joue . nous nous sommes arrêtés et, médecins impuissants, nous n’avons pu qu’assister aux derniers instants du prisonnier américain . ce ne fut d’ailleurs pas long car il avait reçu la décharge à quelques mètres et en plein thorax . c’était en 1944 au lager-lazarett xvii b . la convention de genève stipulait que le personnel médical prisonnier de guerre avait le droit d’être relevé après un certain temps de captivité . on fit d’abord appel à des volontaires . il n’y en eut fort peu . alors on désigna des médecins militaires d’active, en choisissant en priorité les plus jeunes. on fit partir également des médecins, pharmaciens ou chirurgiens-dentistes susceptibles d’être appelés par le s.t.o., ainsi que des internes des hôpitaux. donc entre l’été 43 et les premiers mois de 44 la presque totalité du service de santé français était-il assuré par des releveurs. seul parmi une trentaine de médecins français dépendant plus ou moins du stalag xvii b françois dubuc est demeuré en captivité de juin 40 à mai 45. esprit très droit qui ne savait pas se taire et proclamait très haut ce qu’il pensait, il avait été rayé des listes de relève par les soins de l’abwehr (ou police militaire allemande). le médecin-chef allemand ne s’y était pas opposé et on disait même qu’il...


9. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

...jacques bourlaud 🩺 la coloniale : en attente d'affectation vous avez choisi la coloniale ? eh bien ! vous y êtes. le médecin-commandant devant lequel je me présentais avait l’air désabusé. il y avait de quoi. comme tous les officiers affectés au c.t.t.c.i. d’agen, il n’avait plus d’espoir que dans le tour de départ outre-mer. partir n’importe où mais s’éloigner de cette caserne. le c.t.t.i.c. ou centre de transit des troupes indigènes coloniales était tout ce que l’on voulait sauf une formation militaire digne de ce nom. il regroupait des malgaches et des indochinois qui, après plus de cinq ans de séjour en europe et un internement imposé par les allemands dans des camps situés dans le midi de la france, attendaient un bateau pour être ramenés chez eux et démobilisés. comme il ne restait que peu de bateaux en cette fin d’année 45, qu’ils étaient à bout de souffle et que leurs rotations duraient au moins deux mois, l’attente se prolongeait et les hommes étaient à peu-près désœuvrés . inaction qui était renforcée par des grèves paralysant les plus élémentaires corvées de quartiers, car les indochinois étaient fortement « travaillés » par la propagande viet-minh . les malgaches se montraient plus calmes et plus résignés. le premier jour, j’ai été frappé par la présence, derrière les bâtiments, de poulaillers de fortune élaborés au moyen de planches de caisses et de vieilles tôles dans un décor de bidonville. des indochinois s’affairaient tout autour, plumant des canards et des oies, ébouillantant les volailles abattues. les restrictions alimentaires ...


10. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

... traduisait en cotocoli avec une éloquence enflammée laissant un peu rêveur louis atayi qui, bien qu’originaire du sud-togo, connaissait assez bien cette langue . après cet échange de beaux effets oratoires le chef me fit le cadeau traditionnel de deux poulets et d’une calebasse remplie d’œufs que salifou s’empressa de mirer sans vergogne, repoussant ceux qu’il ne jugeait pas dignes de figurer sur ma table . je fis à mon tour le cadeau non moins traditionnel de quelques paquets de cigarettes qu’une des femmes du chef revendrait au détail sur le marché avec un bénéfice substantiel . le matériel technique fut alors déposé sous le hangar tandis que deux musiciens, frappant de leurs bâtons recourbés les petits tambours qu’ils maintenaient sous leur aisselle me conduisaient jusqu’au campement . là hodonou et nana (ma maison militaire et ma maison civile…) avaient déjà tout installé pour mon confort relatif . mais il n’était pas question de s’attarder . les villageois étaient rassemblés . nous n’avions que le temps de prendre un repas rapide avant de nous mettre au travail . malgré la chaleur la sieste post-prandiale serait reportée à une date ultérieure on utilisait à cette époque (1946) un vaccin facile à transporter que l’on broyait et malaxait pour en faire une suspension dans de la glycérine . on y ajoutait aussi le vaccin anti-amaryle de l’institut pasteur de dakar, ce qui permettait d’effectuer les deux vaccinations en une seule fois . ces pratiques ont, évidemment, beaucoup évolué depuis . donc pendant que louis atayi, sous le hangar, préparait avec minutie sa mixture dans un petit mortier, salifou le chauffeur, aidé par les poli...