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16. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...ritannique, il est embauché comme radio sans filiste sur un baleinier qui exerce la chasse des cétacés au large des côtes gabonaises. les prises harponnées sont amenées à port-gentil où est installée une usine de traitement d'huile de baleine. les escales y sont fréquentes et, au cours de l'une d'elles, il fait la connaissance du directeur d'une grosse compagnie commerciale française, la s.a.i.b.o. (société anonyme industrielle du bas ogoué). celui-ci cherche un gérant pour diriger sa société à libreville. l'expérience qu'avait acquise mon père en gold-coast et sa formation de comptable ont incité ce directeur à lui proposer cet emploi. ils sont devenus, par la suite, de très bons amis. en 1928, au cours d'un congé en france, serge il fait la connaissance d'une poitevine, germaine bourlaud, qu'il épouse et qui fut sa fidèle compagne jusqu'à la fin des ses jours. la famille bourlaud possède, et habite encore, une superbe propriété nantie d'une grande maison bourgeoise à coulombiers, petit village à 16 kilomètres au sud de poitiers. un ami colonial avait offert au père de germaine de nombreuses armes de chasse africaines qui sont exposées sur d'énormes panoplies recouvertes de toile rouge, dans le grand escalier qui mène à l'étage. il avait même donné un gros pélican empaillé qui perche sur l'armoire louis xiii du vestibule. initialement, ce volatile était destiné à armer un chapeau de la maîtresse de céans, mais il était trop lourd et disproportionné pour que ma grand-mère en fasse un accessoire vestimentaire!... ces souvenirs africains et les histoires fascinantes narrées par l'ami de la famille, à chaque retour de ses contrées lointaines, ont bercé l'enfance de ma mère et passionné toute une génération familiale. c'est donc, sans appréhension mais avec passion que germaine a suivie son colonial mari à libreville. non loin de cette capitale gabonaise, mon père a acheté un terrain à achouka, petit ...


17. Daniel Chauvigné ⌘ Premier métier : menuisier ébéniste

...tes. il faut mettre toute la puissance du moteur pour franchir le goulet où le courant a une forte accélération et soulève des vagues impressionnantes. enfin, nous sommes arrivés à bangui, belle ville ombragée, étirée sur la plaine bordant l'oubangui. a cet endroit, un imposant seuil rocheux barre entièrement la rivière jusqu'à la rive opposée du congo belge. le kassaï, une haute montagne boisée, chapeaute l'est de la ville. en 1933, la population blanche de bangui était de cinq cents personnes, maintenant il y en a cinq mille. les commerces et les banques rivalisent en nombre et en ampleur avec ceux des grandes villes de la côte africaine et il y a même trois grands hôtels-restaurants : "le palace", le "roc club" et le "pindéré" (splendide en sango). c'est dans ce dernier que nous avons logé quelques jours, avant de louer une petite maison, près de l'oubangui. le pindéré est situé face à l'oubangui et de l'autre côté de la route, sur la berge, une grande terrasse couverte a été aménagée en bar et salle de bal. après s'être restaurés en compagnie des tamour, nous avons été prier sur la tombe de mon père. c’est une tombe blanche, très simple, portant une seule inscription : serge chauvigne 1899 – 1946. mon frère claude à hérité de papa le don des langues. il parle déjà couramment l’allemand et possède de bonnes connaissances en anglais. il s’est perfectionné très vite dans cette langue en fréquentant une famille de pasteurs américains qui a une mission protestante à huit kilomètres de la ville. les vickers vivent ici depuis de nombreuses années et se sont liés d’...


18. Daniel Chauvigné ⌘ Deuxième métier : planteur de tabac

...xpérience et, presque aussi rapidement que le pisteur, mon œil est attiré par une oreille ou une queue qui en bougeant pour chasser les mouches, me faisait reconnaître un animal, puis tout le troupeau. je ne tire que les males, toujours en surnombre par rapport aux femelles et je limite ma chasse à deux buffles ou trois antilopes. l’animal est dépecé sur place, la viande transportée vers la plantation par les porteurs. je conserve, pour ma famille, les faux-filets, les filets et les abats ; le reste est distribué équitablement à tous les travailleurs par le chef d'équipe le fiel est, traditionnellement donné au chef pisteur qui le vend au sorcier du village. celui-ci, par une préparation connue de lui seul, en fait un aphrodisiaque très efficace et très recherché par les vieux qui en offrent un bon prix. l'histoire de la mangouste et de l’œuf a la maison, nous aimons tous les animaux et en plus du chien bassendji et du chat siamois, nous avons apprivoisé un singe vert et une petite mangouste. cette dernière appelée riki est très espiègle et très vive. bien que son pelage gris vert et rude ne soit pas particulièrement caressant, elle est aussi affectueuse qu’un jeune chat. ce carnassier détruit les insectes rampants, les rongeurs et les serpents, mais il est aussi friand d’œufs. je me suis aperçu de ce dernier détail un après midi. alors que mes frères et ma mère faisaient la sieste, je lisais un livre, allongé sur le divan du salon, lorsque mon attention a été attirée par un faible bruit. c’était le grincement de la porte du buffet que riki ouvrait de sa patte griffue. intrigué, je l’ai regardée faire ; la petite bête pris un œuf entreposé, avec ...


19. Daniel Chauvigné ⌘ Troisième métier : mécanicien

...;né au village, ils repartent aussi allègrement. lors d'un congé à wayombô, j'ai transformé mon vieux vélomoteur sachs en générateur de courant électrique. le moteur de mon engin fonctionnait encore très bien, mais il avait les pneus hors d'usage et, même à bangui, il était impossible d'en trouver de rechange. j'ai donc monté ma machine sur un bâti de bois fixé au sol et j'ai utilisé la jante de la roue arrière pour entraîner une dynamo de camion avec une courroie. une deuxième courroie, montée sur la poulie double de la dynamo, propulse un ventilateur qui refroidit le moteur de la moto. la démultiplication est telle, qu'il suffit de laisser tourner le moteur au ralenti, la consommation d'essence est donc faible. des fils relient la dynamo à des ampoules de phare disposées dans les pièces principales de la maison. une boite régulatrice complète le système. imperturbable, notre boy a dit " ça, c'est manière de blanc !" a chaque fin de tournée de mes chantiers, monsieur davaront, sachant mes connaissances de la langue africaine, m'envoie acheter du manioc pour nourrir les indigènes employés à la portion centrale de la compagnie. pour ce faire, je dispose de trois camions chevrolet à ridelles rehaussées pour effectuer le chargement que j'achète dans les villages qui bordent les axes routiers. le manioc est livré en petits paniers d'osier tressé qu'il me faut contrôler, par sondage, pour juger la qualité de la marchandise. de temps en temps, les villageois tentent d'écouler du manioc moisi, verdâtre, caché au fond du panier et recouvert de manioc sec d'une blancheur éclatante. il me faut aussi palabrer avec le chef du village sur le prix et peser les panie...


20. Daniel Chauvigné ⌘ Quatrième métier : guide de chasse

...ant un moule en bois dur pour lui couler des balles en plomb. le remplacement des capsules de fulminate de mercure par des capsules de cartouches ordinaires et de garnissage des étuis en poudre noire était facilement réalisable, il pouvait ainsi réutiliser son arme. en signe de reconnaissance, j'étais un des rares blancs autorisé à chasser sur son territoire, qui est très giboyeux et possède des espèces rares telles que le situtunga et l'élan de derby. accompagné des suisses et de mon fidèle pisteur mindou, je me suis rendu à danga où mafouta nous a reçus en grand seigneur au milieu de ses six femmes et de ses 25 enfants. le vieux chef, atteint d'une énorme orchite double, qui semblait ne pas le faire souffrir, il se mouvait difficilement et ne se déplaçait qu'en typoye, sorte de chaise à 4 porteurs. il habite au centre du village, une grosse maison rectangulaire en brique et toit de chaume, comme un européen, ce qui dénote sa classe et sa richesse. il nous a hébergés et invités à sa table, prenant pour nous beaucoup d'égards. le soir, pendant l'apéritif, il a demandé à un de ses petits enfants de poser sur un piquet, à une centaine de mètres en direction de la brousse, une papaye, puis prenant son fusil il tira sur cette cible qui vola en éclats. après avoir fait placer un autre fruit, il a demandé à paul de tirer à son tour. mafouta voulait ainsi savoir si mon invité était un bon tireur. assis sur son fauteuil en rotin, paul prit sa carabine mauser 7,57 mm et tira les cinq balles du chargeur. la papaye n'ayant pas bougé, le vieux chef se mit à rire en se tapant sur les cuisses. - "va chercher la papaye" dit calmement paul à l'enfant. lorsqu'il vit les cinq impacts r&eacu...