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21. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

... jacques bourlaud 🩺 saint-pierre et miquelon le journal officiel, comme il le faisait alors le premier jour de chaque mois, avait publié le 1° décembre 1949 le tableau du tour de départ outre-mer . mon nom s’y trouvait inscrit . a cette époque j’étais en service au 3° r.i.c. dans la région parisienne . je me suis donc précipité rue oudinot, au ministère de la france d’outre-mer, là où était installée la direction du service de santé des troupes coloniales . j’avais l’intention de voir un certain médecin-commandant et d’essayer d’obtenir de lui quelques lumières sur les divers postes susceptibles de m’être attribués . peut-être s’en trouverait-il de vacants en a.e.f. et cela m’intéressait . en effet j’aurais souhaité me rapprocher de ma sœur aînée qui avait perdu son mari trois ans plus tôt et vivait à bangui avec ses quatre fils . malheureusement le médecin-commandant était absent… son secrétaire, près de qui je quêtais le renseignement à tout hasard, me confia que je n’avais pas à me tracasser car il y avait toujours, chaque mois, des postes disponibles pour l’a.e.f. . forts de cette affirmation, ma femme et moi, nous nous sommes précipités sur nos bagages, entassant dans les cantines et les caisses shorts, robes légères, moustiquaires, filtres « esser », lampes à pression, guidés par l’expérience du premier séjour au togo . le 27, date à laquelle devait être connue la désignation, je suis revenu rue oudinot . le médecin-commandant était là et me reçut d’un air jovial . - tiens !.. c’est bourlaud !.. quel heureux hasard...


22. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

... jacques bourlaud 🩺 indochine - ah ! c’est vous le nouvel assistant ? - …………… c’est à peu-près ce que m’a dit le médecin-général. passif et indifférent, je l’écoutais parler, ou plutôt, j’entendais le son de sa voix. j’avais l’impression d’être au théâtre, spectateur d’une pièce où j’aurais été moi-même figurant. je devais avoir l’air particulièrement abruti car il m’a demandé, avant de me congédier, si j’avais fait bon voyage. il n’y avait guère plus d’une heure que l’avion m’avait déposé à tran-son-nut après trois nuits écourtées, passées sur des sièges inconfortables. au début c’était pourtant assez agréable . nous avions survolé la méditerranée, la sicile et les îles grecques. escale à beyrouth, suivie d’une vue plongeante sur le désert syrien. réveil à bagdad, qui paraissait bien cacher aux voyageurs en transit les splendeurs des mille et une nuits. puis nous avons suivi la côte du golfe persique : à droite le bleu de l’océan, à gauche l’ocre du sable . mais à partir de karachi, les nuages nous ont privé de tout paysage terrestre que nous n’avons retrouvé qu’en atterrissant à calcutta dans la nuit sous l’aspect de milliers et de milliers de points lumineux perçant l’obscurité. les changements de fuseaux horaires nous avaient imposé un rythme de vie incohérent, nous arrachant à quelques heures d’engourdissement pour nous jeter sans transition devant des tables de restaurants. si bien qu’en me présentant à la direction du service de santé des forces terrestres d’extrême-orient, à une heure très matinale, je ne savais plus exactement où j’en étais. _ « c’est le poste chirurgical de dong-hoï. », avais-je cru entendre. ainsi-donc on m’avait affecté à dong-hoï. dong-hoï ou ailleurs à première vue cela m’était égal . mais en descendant l’escalier, je me suis aperçu qu’à dong-hoÏ je serai seul alors que j’aurais...


23. Jacques Bourlaud 🩺 Kerguelen

... jacques bourlaud 🩺 kerguelen - voulez-vous aller aux kerguelen ? le médecin-chef du 1° r.i.c. brandissait la circulaire qu’il avait reçue les jours précédents et qui demandait un médecin volontaire pour les terres australes et antarctiques françaises . je n’étais pas très satisfait de mon affectation métropolitaine. en revenant d’indochine, j’avais espéré effectuer un stage dans les hôpitaux militaires ou civils de la région parisienne. mais, d’après ce qu’il m’a été dit, les régiments coloniaux manquaient de médecins et leurs besoins devaient être comblés en priorité. j’ai donc été affecté au 1° r.i.c. à versailles. habitant bourg-la-reine, ce n’était pas catastrophique. seulement, lorsque je me suis présenté au corps, ce fut pour apprendre que c’était justement le bataillon stationné à dreux qui m’attendait avec impatience… l’ambiance n’était pas désagréable ; le commandant du bataillon était sympathique et je pouvais bénéficier d’un service hospitalier en m’occupant des chambres réservées aux militaires à l’hôpital de dreux. mais pour aller de bourg-la-reine à dreux il fallait me lever très tôt et combiner tout un horaire de trains et de métros. une autre chose m’incitait à accepter cette proposition. mon fils michel venait de subir une série d’interventions chirurgicales qui devaient lui permettre de reprendre le cours d’une vie normale. cependant je ne pouvais pas envisager de l’emmener avec moi lorsque viendrait le tour de départ outre-mer. en conséquence, ma famille resterait en france et la...


24. Jacques Bourlaud 🩺 Madagascar

... jacques bourlaud 🩺 madagascar entre le moment où je m’éloignais de la maison pour aller à rochefort et celui où je suis revenu des kerguelen vingt années se sont écoulées . ma vie prenait maintenant une autre dimension avec des responsabilités professionnelles plus étendues et des charges de famille plus lourdes . par ailleurs beaucoup de choses avaient subi une évolution qui modifiait inexorablement les conditions d’existence et d’activité outre-mer . l’empire colonial français, qui avait nourri mes rêves d’adolescent, s’était effrité pour donner naissance à de jeunes états indépendants après une période de gestation le plus souvent pénible et parfois douloureusement tragique . on avait laissé la littérature et la presse charger d’une signification perverse le terme de « colonial », aussi les gens « bien pensants » l’avaient-ils banni de leur vocabulaire et les troupes coloniales avaient repris leur appellation traditionnelle de troupes de marine . nous étions devenus des médecins des troupes de marine, encore et toujours fiers de nos ancres, mais progressivement absorbés par le service de santé de l’armée de terre en vertu de la fusion des corps de santé . fusion qui a ses avantages et ses inconvénients, ses partisans et ses opposants, et dont on peut discuter l’opportunité à perte de vue, ce que je me refuse à faire ici . je me suis donc retrouvé au début de l’année 1959 à tananarive en compagnie de toute ma famille . avec cinq enfants et la venue d’un sixième, nous étions logés un peu à l’étroit dans un pavillon construit à une époque où les m&eacut...


25. Jacques Bourlaud 🩺 Dahomey

... jacques bourlaud 🩺 dahomey c’est sur ces images colorées que j’arrête l’évocation de mon séjour à madagascar puisque, quelque temps après, je suis revenu en afrique noire. parakou, où je résidais alors, est la ville la plus importante dans le nord du dahomey qui ne s’appelait pas encore république populaire du bénin . située à peu-près à la même latitude que sokodé au togo, dont la distance à vol d’oiseau est de deux-cents kilomètres à peine, j’essayais de me retremper dans l’atmosphère de mon premier séjour outre-mer. le paysage était le même : savane arborée parcourue par quelques galeries forestières avec, cependant, un terrain beaucoup plus accidenté au togo. les populations locales, islamisées des deux côtés de la frontière, avaient de nombreux points communs. mais l’ambiance était différente. seize ans s’étaient écoulés et la décolonisation avait fait son œuvre. je n’étais plus médecin-chef de l’hôpital mais seulement chef du service de chirurgie. il y avait à parakou un directeur de l’hôpital dahoméen, comme il y avait à cotonou un ministre de la santé entouré de tout un appareil administratif presque entièrement entre les mains des africains . c’était l’évolution logique des choses ; il fallait donc en prendre son parti et s’y habituer. le directeur était d’ailleurs plein de considération pour moi et m’accordait sans discuter tout ce dont j’avais besoin pour mon service ou pour mon logement. mais je n’ai jamais su exactement comment il gérait son hôpital, n’ayant plus aucun droit de regard sur le budget. de plus il était dur, et souvent injuste, envers le petit personnel qui venait, bien entendu, m’exposer ses doléances pour que j’intervienne en sa faveur. mais ces choses-là s’arrangent toujours en afrique si l’on a « la manière ». ce qui ne s’arrangeait pas c’était la situation politique du dahomey. les habitants de ce pays, surtout c...