Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :foire


Page 6 - 10 sur un total de 11 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


6. Claude 🎓 Julot

...chaud et s'assit dans l'ombre à contempler le paysage : ce faux viaduc sur la prairie et le vrai où "broutaient" ces troupeaux de vaches. cela le fit sourire. ce soir-là, avant le souper que julot prenait souvent chez la veuve, il se rendit à l'épicerie quincaillerie pour toucher ses gages. mais l'avare refusa de lui payer la demi-journée interrompue par l'officier. "la guerre ou pas, les affaires sont les affaires !". dès le lendemain, julot trouvait un emploi auprès d'un vieux mécanicien qui réparait une moissonneuse-lieuse fort amoindrie par le manque de soins au cours des dernières années. l'atelier (un bien grand mot pour cet apprentis où un tas d'outils hétéroclites et de pièces détachées inutilisables gisaient dans la poussière et la graisse) se tenait debout par miracles d'ingéniosité et de rafistolages, dans un coin du champ de foire, "la place du maréchal "! le maréchal ! c'est qu'il y croyait encore, le vieux ! on n'efface pas verdun si vite que ça ! et il en avait fait une déclaration, un acte de foi, à julot dès la première heure. "le maréchal ! tiens ! il nous a sauvé deux fois ... si c'était pas pour lui, on serait tous en allemagne ... son laval et les autres, ça, c'est différent ... et ils en étaient restés là pour la première journée. d'ailleurs julot, en tant que sinistré, bénéficiait d'une allocation de dédommagement et ne pouvait qu'approuver le vieux. de suite donc, les deux hommes s'entendirent bien et ceci d'autant plus que julot s'y connaissait en mécanique et ne comptait pas les heures. julot arrivait à pied d'œuvre comme d'habitude au lever du soleil, partageait la chopine volontiers, se montrait sérieuse audience aux r&...


7. Claude 🎓 Janine Métanet

...dil;ue. a son intelligence et à son comportement envers tous s'ajoutait une beauté singulière. pas trop grande et même un peu boulotte, mais blonde et rieuse comme une belle aurore, vive des yeux pétillant de riche jeunesse et des doigts longs, effilés, qui dansaient sans cesse. en plus de cela, sérieuse. "c'est notre paradis !" déclaraient à tout venant l'épicière et son mari. du curé au boulanger, chez qui elle courait, alerte, chaque matin pour acheter le pain, tous les villageois s'accordaient à dire : "quelle bonne petite épouse qu'elle fera, la janine !" au reste, les gars du village et des environs l'avaient remarquée et lui faisait la cour de loin, se sentant sans doute un peu intimidés par la force de caractère et la pureté généreuse de janine. ils la saluaient à la sortie de la grand-messe, complimentaient ses robes les jours de foire quand elle se promenait de stand à stand ou fouillait les étoffes dans les échoppes. les plus hardis l'invitaient à danser au bal du samedi soir. elle, toujours gracieuse, se montrait amène, souriait, remerciait et rentrait sagement chez elle retrouver papa et maman devant la cheminée ou à l'écoute de la t.s.f.. les fleurs, les compliments, les mots gentils, janine acceptait tout aimablement mais tenait ses distances et les importuns se trouvaient écartés fermement mais sans brusquerie. seuls, georges nattin avait été plusieurs fois vertement rabroué. il est vrai que ce gamin faisait preuve d'une persistance effrontée qui n'avait de commune mesure que la grossièreté de ses manières, manières rustres que ce goujat mettait un plaisir malsain à étaler pour se rendre important. faiblesse congénitale car le père, rempailleur de son m&...


8. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...hettes et de refuges aux réfugiés ou réfractaires au s.t.o. qui n'étaient pas tous "de chez nous" et sur lesquels les admonitions du maire et du curé, les menaces des femmes n'avaient aucune prise ! ces gens faisaient parfois de brèves apparitions au village pour se procurer un peu de ravitaillement; leur accoutrement guerrier n'inspirait guère confiance. une nuit, quelqu'un écrivit "vendus ! laches !" en grandes lettres rouges sur le mur de la mairie. le maire et le curé redoublèrent alors leurs efforts pour rappeler administrés et paroissiens au calme; celui-là au moyen d'avis proclamés à haute voie par le garde champêtre, celui-ci du haut de sa chaire. ainsi l'etat et l'eglise s'évertuaient à persuader chacun, soit en privé, soit au bistrot, chez le boulanger, à l'épicerie métanet, à l'atelier de mécanique sur le champ de foire, enfin partout et même au lavoir. il fallait à tous prix prévenir un "incident" qui entraînerait immanquablement de terribles répercussions. et ces pressantes interventions ne pouvaient arriver à un moment plus critique : des bruits couraient que "l'on voulait faire un mauvais sort à fritzou !". fritzou était-il conscient des rumeurs et des menaces qui pesaient sur lui ? trouvait-il encore quelques raisons d'assurance dans la wermacht ou dans la terreur qu'inspiraient les s.s. ? ou bien se fiait-il au destin ? à l'amitié apparente des villageois ? au havre de paix du bistrot guérin ? chaque matin, il n'en partait pas moins imperturbable faire sa mélancolique tournée, espérant peut-être que son allure bonhomme lui épargnerait des malheurs. il aurait certainement laissé son fusil et sa grenade dans sa chambre pour affirmer ses intentions pacifiques, mais il risquait &a...


9. Claude 🎓 Les Américains

...ticulait en bas de la côte pour attirer l’attention du curé. - oh ! monsieur le curé ! monsieur le curé ! les américains arrivent ! et pour un peu, le curé serait descendu au pont pour voir… mais il avait écouté la b.b.c. et savait déjà. savait aussi qu’il n’y avait pas besoin de tant s’agiter car "ils" étaient encore loin. - merci, porteau ! merci, il ne faut pas trop remuer !…on ne sait jamais !… mais porteau était déjà sur le chemin de la victoire, en arrivant chez guérin, commanda un verre, " non ! une bouteille de ton meilleur !" a la b.b.c. les villageois préféraient les "dernières de nodier" : «ils arrivent !» l’écho avait transporté l’onde de joie de pas-de-porte à pas-de-porte, sauté les murettes, balayé le lavoir, couru à travers le champ de foire et atteint les deux bouts du village en un rien de temps…ils avaient été aperçus de l’autre côté de tours…ils approchaient de chatellerault…ils soufflaient devant poitiers…ils avaient lâché une, deux, trois divisions de parachutistes dans le bocage… pour un peu, on s’attendait à les voir déboucher en rangs serrés dans l’allée des écrevisses ! nodier jouissait donc d’une attention universelle. il distribuait l’espoir par bribes qu’il jugeait bon de sélectionner selon la ligne que le parti eut certainement prise et dont il devenait le garant isolé, héroïque, fidèle. pour rassurer son esprit un peu désemparé par l’évidence américaine dans toute sa gloire capitaliste et par les mots d’ordre que le parti lui avait vissés dans la cervelle lors de son apprenti...


10. Jacques ✎ Boivre : La fuite du temps

...it bonnet de dentelle blanche. - qu’as-tu fait de beau aujourd’hui, ma grande fille ?... interrogea anne-lise avec douceur ? - j’ai joué du clavecin… oh ! mon oncle valentin… vous êtes déjà de retour ? - comme tu le vois, cathy, dit rochereau en se levant pour aller embrasser la jeune fille. - la mère abbesse m’a autorisée à emmener avec moi vos deux filles lundi prochain à l’abbaye. - nous en serons très heureux, marika et moi cathy s’assit à la place de la petite marie-thérèse en prenant celle-ci sur ses genoux. - quand tu seras grande, tu viendras toi aussi, lui dit-elle. ah !... le père anselme m(‘a dit que pierre était doué pour le calcul mais qu’andré était plus appliqué… anne-lise soupira. - sans le père anselme, nos enfants auraient été des ignorants… comme nous… - quand-même ! nous avons appris à lire grâce aux dames blanches. cathy continua son bavardage : - andré et pierre ne sont-ils pas revenus de la foire ? - non ! ils accompagnent henri avec le valet. - et philippe ? - il est rentré avec moi et je l’ai envoyé surveiller la nourriture des chevaux. tu comprends, c’est rigaud que nous avions laissé de garde aux écuries et celui-ci est bien comme son défunt père… sa tête n’est pas très solide… pendant quelques minutes, à la grande joie de la petite fille, cathy s’occupa en rhabillant à son idée la poupée de marie-thérèse puis, tout à coup, elle se leva pour aller s’emparer d’une corbeille en paille nattée. - j’avais oublié de vous en parler, dit-elle à anne-lise. il n’y a plus de grain pour les poulets. je vais en chercher aux écuries… - il pleut !...voyons ! - j’ai ma cape… une lueur malicieuse s’alluma dans les yeux de rochereau. - pourquoi n’attends-tu pas la charrette ? dit-il tu auras de l’avoine de l’année… a quatre ils auront vite fait de décharger un sac et tu seras tranquille pour un bon bout de...