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6. Recherches généalogiques 🔎 La génération des parents de Jacques Bourlaud au XXe siècle

...giment d'infanterie et versé dans le train-santé. ce qui lui a valu d'être affecté pendant la plus grande partie de la guerre 1914-18 comme conducteur d'ambulance. conduire une ambulance, même sur le front, était malgré tout un sort plus enviable que de tenir une tranchée. le 125° a été presque entièrement anéanti. mon père ne nous entretenait que rarement de ses souvenirs de guerre. il est vrai que je n'avais que quinze ans lorsqu'il est mort et que je n'aurais pas pu vraiment réaliser tout le cortège de souffrances dont il avait été le témoin et qu'il avait parfois dû subir lui-même. au cours des repas de famille il entendait son cousin et beau-frère georges, qui, lui, avait été réformé pour une pleurésie en 1915, parler de ses aventures aux grandes manoeuvres pendant son service militaire et il se contentait alors de sourire. c'est à l'occasion d'une permission de mon père que s'est passé un petit incident familial dont on a parlé pendant des décennies. on en parle peut-être encore. toute la famille était à table; ma grand-mère avait invité lucienne et pierre rat, les deux enfants de sa fille yvonne. pierre avait trois ou quatre ans et se tenait fort mal devant son assiette. sa grand-mère s'efforçait de le calmer pour le ramener à une conduite plus conforme à la bonne éducation que ses parents cherchaient à lui inculquer. mais c'était en vain, il persistait dans ses errements et éclaboussait de purée de pommes de terre sa soeur et ses cousins ... alors mon père, saisissant la première idée qui lui était venue à l'esprit déclara : - "si tu continues, je te mets dans ma culotte !..". l'effet fut immédiat. p...


7. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

...it mieux être prudent car monsieur de touzalin avait quelquefois l'occasion d'aller à la chasse avec mon père.de l'autre côté de la rue, la boulangère, madame souchaud me connaissait bien. je n'allais jamais chercher de pain dans sa boutique car un de ses employés, conduisant une voiture attelée d'un cheval, s'arrêtait chaque matin devant notre porte pour y livrer un «pain de deux» accompagné d'un morceau supplémentaire appelé «la pesée» pour compenser les irrégularités possibles du poids de la pâte mise au four. toutefois madame souchaud me voyait lorsque j'accompagnais maman ou mes sœurs venues acheter des croissants ou des galettes poitevines. madame souchaud vendait aussi des pochettes surprises pour deux sous... si j'avais été plus malin, j'aurais réalisé que la devanture de la boulangerie s'ouvrait sur la rue de la tranchée au tout début de l'itinéraire qui m'était interdit. je n'avais par conséquent aucune raison de m'attarder devant, dans la contemplation des brioches et des pains au chocolat. comme je filais vers la droite en prenant la rue du château d'eau, madame souchaud n'aurait pu me voir que si elle avait été dotée d'yeux pédiculés comme les escargots... ce n'était pas le cas.cependant sur la distance, qui n'excédait pas cinquante mètre, entre la maison familiale et l'hôtel de touzalin je pouvais tomber sur des gens de connaissance. d'abord ma tante rose, la sœur de ma mère mariée à un cousin de mon père, qui habitait du même côté de la rue à quelques numéros de chez nous. mais je ne risquais guère de la trouver qu'au retour du lycée ou dans l'après- midi. plus redoutable était la rencontre avec sa bonne, angèle, qui, forte de quinze ou vingt ans de service chez les mêmes employeurs, n'aurait pas hésité de me réprimander si elle avait jugé mon attitude peu convenable. les voisins d'en face, monsieur et madame sarget, auraient, parait-il, été horrifiés devant mon maintien incongru. mais ils...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Fantaisies au long cours d'une carrière

... me justifier ? j’ai certainement fait du mal. quel médecin peut affirmer n’avoir jamais commis de fautes ? celles dont je me suis aperçues restent gravées sur ma conscience comme autant de cicatrices indélébiles. pour celles qui ont échappé à mon auto-critique, que l’on veuille bien me pardonner car elles n’ont pas été faites de propos délibéré.je n’écris pas non plus pour exalter l’œuvre accomplie depuis plus d’un siècle par le service de santé des troupes de marine. d’autres, plus compétents ou plus documentés que moi s’en sont chargés. et s’il reste sur ce point encore beaucoup de choses à dire ou à faire connaître, je ne doute pas qu’un jour ou l’autre l’un d’entre nous saura les exprimer. j’écris tout simplement pour mon plaisir. comme j’estime qu’il faut être sérieux sans jamais se prendre soi-même au sérieux, j’ai décidé de ne pas tenir de doctes propos ni d’évoquer de trop nobles sentiments. je me suis contenté de choisir dans mon passé quelques anecdotes qui peuvent prêter à sourire. je sais bien que la vie ne nous offre pas toujours un visage souriant et, comme les autres, j’ai connu des moments pénibles, des deuils et des chagrins. j’ai eu des désillusions, j’ai subi des injustices et j’ai appris à avaler des couleuvres voire des pythons… a quoi bon rappeler tout cela ? je ne vois pas l’intérêt que je pourrais en tirer. les mauvais souvenirs doivent être enfouis dans une boite et n’en sortir que par exception ; et encore ne doit-on les manipuler qu’avec beaucoup de précaution comme on manipule des serpents venimeux. il ne me reste plus qu’à exprimer mes sentiments de reconnaissance. d’abord à ceux qui m’ont précédés dans la vie, qui se sont penchés sur moi et, par leur amour, leur affection ou leur sollicitude, m’ont permis d’être ce que je suis devenu. beaucoup d’entre eux ne sont plus là mais mon cœur garde fidèlement leur image. ...


9. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...éveloppement actuel . quant à la marine, elle n’était représentée que par des formations à terre École des apprentis mécaniciens entre autres et enfin hôpital maritime. mais rochefort avait gardé la nostalgie de ses splendeurs éphémères et l’agencement rigoureux des rues qui se croisaient à angle droit, l’alignement sévère des façades du même style, les tilleuls bien taillés du jardin de la marine, la succession des bassins et des installations portuaires donnaient au centre de la ville une allure tout empreinte de la noblesse du grand siècle . c’est donc à ce siècle que se rattachaient les principaux monuments : église baroque et sans grand attrait, hôtel de ville, hôtel du commandant de la marine, fontaine de la place colbert, château d’eau et hôpital maritime. celui-ci, un peu à l’écart de la vieille ville, se dressait à l’extrémité d’un cours planté de grands arbres entourant la statue en bronze de l’amiral pottier qui nous contemplait du haut de son piédestal, tenant courtoisement son bicorne à la main . l’hôpital était entouré de douves qu’il fallait franchir sur un pont pour pénétrer dans un grand jardin où des massifs de fleurs essayaient de mettre un peu de fantaisie devant les rangées austères des tilleuls séculaires. ce jardin était encadré par le corps central du bâtiment dominé par un clocheton surmonté d’une petite coupole et, latéralement, par des constructions plus ou moins indépendantes les unes des autres qui s’avançaient jusqu’à la grille en fer forgé longeant les douves. avec ses grandes salles voûtées, ses longs couloirs conventuels qui conservaient jalousement dans leur pénombre les odeurs de cuisine et de pharmacie, l’hôpital maritime de rochefort représentait le dernier cri de la technique d’équipement hospitalier ... du temps de colbert. en 1937, cette technique était malgré tout quelque peu dépassée… les rues de la vieille ville portaient de...


10. Jacques Bourlaud 🩺 Médecine à Montpellier

...te;té prévu que, pour nous, cette sixième année consistant en stages hospitaliers serait confondue avec l’année d’école d’application que nous devions accomplir, les marins à l’hôpital sainte anne de toulon, les coloniaux au pharo et à l’hôpital michel lévy de marseille. c’est pourquoi le professeur carrieu avait décidé d’autoriser les navalais à suivre les cours spéciaux de cet enseignement pour se présenter à l’examen en fin de cinquième année. il avait donc épinglé un papier à la porte de l’amphithéâtre et dans un élan d’enthousiasme, ou d’inconscience, nous nous étions presque tous inscrits. après deux ou trois cours, assez peu motivé par cette matière, j’avais décidé d’abandonner et de me contenter du programme normal d’hygiène. j’avais oublié que les travaux pratiques étaient obligatoires et soumis à un contrôle d’assiduité. aussi fus-je surpris, à l’issue d’un cours du cycle ordinaire, d’entendre le professeur carrieu demander à messieurs bourlaud et guillemeteau de bien vouloir se présenter devant lui. ce qui fut fait. - pourquoi n’étiez-vous pas présents aux travaux pratiques du diplôme d’hygiène ? notre réponse fut simple et limpide . - parce que nous avons décidé de ne pas préparer ce diplôme… monsieur carrieu devint cramoisi et il se mit à hurler : - alors vous me prenez pour un couillon !.. et il nous sort une longue tirade d’autant plus déplaisante à entendre que nous avions la perspective de passer devant lui l’examen de fin d’année du cycle n...