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11. Jacques Bourlaud 🩺 Médecine à Montpellier

...rsquo;admission avaient repris en 1941) s’entassaient dans de grandes salles tristes, couchaient dans des lits d’hôpitaux, n’avaient que leurs valises pour ranger leurs vêtements et leurs livres et travaillaient comme ils le pouvaient à la clarté d’ampoules trop faibles pour assurer un éclairage convenable. l’asile était assez éloigné de la ville, aussi les navalais n’en sortaient-ils pas très souvent et passaient quelques instants de loisir à circuler dans le parc, échangeant des propos avec certains aliénés inoffensifs. nous avons ainsi gardé le souvenir de « jeanne d’arc », une personne d’une soixantaine d’années, à la chevelure empapillottée, et qui grâce à la « t.s.f. qu’elle avait dans le sang » sauvait les navires en perdition… il y avait aussi le « colonel », coiffé d’un képi de comique-troupier, portant galons et épaulettes qui, ancien instituteur, nous posait des questions sur la géographie de la corse. un camarade a illustré cette période par une série de dessins humoristiques qui se sont répandus par la suite . en ce qui me concerne, j’avais écrit une fable que j’ai retrouvée plus tard au fond d’un tiroir et que voici : le fou , le fritz et le navalais ++++++++++++++++++++++++++++++ dans un asile de fous, un beau matin, les fridolins s’infiltrèrent partout . les belles chambres furent prises par leurs chefs valeureux et les hommes occupèrent les dortoirs spacieux . tous les jours, avec délice, ils se rendaient au pas de l’oie à l’exercice . et les fous, derrière leurs barreaux de fer, admiraient leurs habits verts. à l’asile aussi vint s’échouer, ne...


12. Jacques Bourlaud 🩺 Le retour

...jacques bourlaud 🩺 le retour enfin en avril 45 l’ordre fut donné d’évacuer le stalag devant l’avance russe . ce qui signifiait la mise en route d’environ dix-mille hommes appartenant à onze nationalités différentes . encombré par ses blessés, le lager-lazarett ne pouvait pas suivre le mouvement . toutefois certains médecins furent désignés pour compléter le service de santé des colonnes en marche. c’est ainsi que je me suis retrouvé avec koziol, dubuc et le dentiste dagnas dans la colonne des prisonniers polonais . en trois semaines nous avons traversé à pieds, d’est en ouest, une grande partie de l’autriche pour arriver au début mai sur la frontière bavaroise à braunau am inn, ville dont un enfant s’est rendu tristement célèbre . nous avons marché en dehors des grands axes routiers sur des chemins à peine empierrés, traversant des régions accidentées très pittoresques, couchant à la belle étoile ou dans des granges, en général assez bien accueillis par les habitants . notre colonne offrait une composition et un aspect hétéroclite . il y avait d’abord les soldats polonais faits prisonniers en 1939 dans leur pays et d’autres en 1940 dans les unités polonaises incorporées à l’armée française . ensuite des jeunes qui avaient participé à l’insurrection de varsovie quelques mois plus tôt et enfin des vieux qui, en 39, étaient restés en hongrie où ils avaient été internés mais que les allemands avaient récupérés par la suite . ces derniers nous donnaient des soucis car ils étaient en mauvaise condition physique, aussi avons-nous dû en laisser cert...


13. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

...jacques bourlaud 🩺 la coloniale : en attente d'affectation vous avez choisi la coloniale ? eh bien ! vous y êtes. le médecin-commandant devant lequel je me présentais avait l’air désabusé. il y avait de quoi. comme tous les officiers affectés au c.t.t.c.i. d’agen, il n’avait plus d’espoir que dans le tour de départ outre-mer. partir n’importe où mais s’éloigner de cette caserne. le c.t.t.i.c. ou centre de transit des troupes indigènes coloniales était tout ce que l’on voulait sauf une formation militaire digne de ce nom. il regroupait des malgaches et des indochinois qui, après plus de cinq ans de séjour en europe et un internement imposé par les allemands dans des camps situés dans le midi de la france, attendaient un bateau pour être ramenés chez eux et démobilisés. comme il ne restait que peu de bateaux en cette fin d’année 45, qu’ils étaient à bout de souffle et que leurs rotations duraient au moins deux mois, l’attente se prolongeait et les hommes étaient à peu-près désœuvrés . inaction qui était renforcée par des grèves paralysant les plus élémentaires corvées de quartiers, car les indochinois étaient fortement « travaillés » par la propagande viet-minh . les malgaches se montraient plus calmes et plus résignés. le premier jour, j’ai été frappé par la présence, derrière les bâtiments, de poulaillers de fortune élaborés au moyen de planches de caisses et de vieilles tôles dans un décor de bidonville. des indochinois s’affairaient tout autour, plumant des canards et des oies, ébouillantant les volailles abattues. les restrictions alimentaires ...


14. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

...ar la subdivision de sokodé n’était pas très étendue et possédait déjà un réseau routier suffisamment développé permettant d’atteindre facilement en voiture presque toutes les agglomérations . de temps en temps j’étais bien obligé de compléter ma tournée par quelques kilomètres à pied ou à cheval mais, si je me déplaçais souvent mes absences de l’hôpital ne dépassaient jamais plus de deux ou trois jours . pour le fasao cela pouvait durer une semaine . mais sa population n’avait pas été vaccinée depuis combien de temps ?.. et dans quelles conditions ?.. de plus elle habitait une région frontalière du togo britannique . on ne savait pas trop ce qui se passait par là-bas… mon enthousiasme failli toutefois être refroidi le jour où le médecin-colonel directeur de la santé publique était venu à sokodé en inspection . il était très heureux de revoir le poste où il avait fait ses débuts, de reconnaître de vieux infirmiers et de retrouver dans la même case le mobilier déjà hérité des allemands, qui, patiné par dix-huit années supplémentaires de climat tropical, se montrait toujours aussi confortable et aussi luxueux… a propos de mes vaccinations et avant même que j’aie pu parler de la tournée envisagée, il me dit : - n’allez pas dans le fasao… il n’y a personne et vous perdrez votre temps… c’était dur à entendre… d’autant plus que je savais pertinemment que lui-même, en son temps s’y était aventuré… mais je commençais à connaître suffisamment mon colonel pour savoir qu&r...


15. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...jacques bourlaud 🩺 saint-pierre et miquelon le journal officiel, comme il le faisait alors le premier jour de chaque mois, avait publié le 1° décembre 1949 le tableau du tour de départ outre-mer . mon nom s’y trouvait inscrit . a cette époque j’étais en service au 3° r.i.c. dans la région parisienne . je me suis donc précipité rue oudinot, au ministère de la france d’outre-mer, là où était installée la direction du service de santé des troupes coloniales . j’avais l’intention de voir un certain médecin-commandant et d’essayer d’obtenir de lui quelques lumières sur les divers postes susceptibles de m’être attribués . peut-être s’en trouverait-il de vacants en a.e.f. et cela m’intéressait . en effet j’aurais souhaité me rapprocher de ma sœur aînée qui avait perdu son mari trois ans plus tôt et vivait à bangui avec ses quatre fils . malheureusement le médecin-commandant était absent… son secrétaire, près de qui je quêtais le renseignement à tout hasard, me confia que je n’avais pas à me tracasser car il y avait toujours, chaque mois, des postes disponibles pour l’a.e.f. . forts de cette affirmation, ma femme et moi, nous nous sommes précipités sur nos bagages, entassant dans les cantines et les caisses shorts, robes légères, moustiquaires, filtres « esser », lampes à pression, guidés par l’expérience du premier séjour au togo . le 27, date à laquelle devait être connue la désignation, je suis revenu rue oudinot . le médecin-commandant était là et me reçut d’un air jovial . - tiens !.. c’est bourlaud !.. quel heureux hasard...