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21. Claude 🎓 Charlu

...eurs tranchées. il n'avaient rien à faire. ils attendaient. attendaient quoi ? "qui qu'en savons" disaient nos villageois. chaque semaine, notre oncle artilleur nous écrivait et ses lettres portaient toujours un message très secret qui nous donnait sa position près de sarreguemines, cette petite bourgade frontalière si proche. tout l'hiver, il s'acheta des chaussettes ou des caleçons au même prix ... avant de se retrouver, quelques mois plus tard, dans un camp de prisonniers quelques part à côté de munich ... mais entre temps, tout allait bien; le général gamelin et maurice chevalier nous l'assuraient. en contraste, le printemps apporta quelques changements, des dérangements même. monsieur hitler, qui de toute évidence ne voulait pas entendre parler d'entente à l'amiable, avait envoyé ses soldats en excursion au danemark puis en norvège où "nous" ( ( anglais et français fraternisant comme au plus beau jours) avions dépêché escadres et troupes pour contenir les boches et les rejeter à la mer. toujours, selon les bulletins officiels, "nous" les étrillions de belle manière ! moi, j'apprenais la géographie tandis que nos vétérans, le père fauchereau et son compère moureau entre autres, élaboraient de grandes stratégies tout en se réjouissant de nos fortunes militaires. pourquoi "nous" avions dû évacuer les fjords restait un mystère inexplicable car il était clair que monsieur hitler se cassait les dents. la distribution de masques à gaz à la population urbaine ne fit que troubler davantage les âmes les plus patriotiques et jeta le village dans un état d'appréhension que renforçait la méfiance traditionnelle entre campagne et ville. des masques à gaz ! se g...


22. Claude 🎓 Monsieur Maurice

...e; vous." on répondait : "on fait bien attention." grand-mère venait en ville une fois par semaine et nous apportait de friandises, des chaussettes rapiécées et son beau sourire. et puis la pologne fut écrasée. les gens ne partageaient pas l'inactivité de nos soldats derrière la ligne maginot. "pourquoi leur déclare-t-on la guerre et on ne fait rien ?" entendait-on de toutes parts. les "vieux" de l'autre guerre surtout exprimaient leur indignation, bien qu'un assez grand nombre espérait encore un arrangement avec hitler; un second munich ? nombreux étaient, à l'excelsior surtout, ceux qui craignaient moscou plus que berlin, "les hordes de l'est ... les commissaires rouges et le péril jaune ..." un petit nombre hochait la tête : "ça se terminera mal, ça se terminera mal ..." mais n'osait trop s'avancer. la guerre avait à peine un mois que le torpillage de croiseurs anglais en rade et de cargos en mer renouvela l'indignation. "en rade ! et pourquoi ne pas les laisser couler le palais du roi pendant qu'on y est ?.." mais il est vrai que les choses de la mer sont assez éloignées de la pensée poitevine qui a plutôt ses pieds sur la terre. les stratèges d'infanterie et d'artillerie de l'excelsior n'en élaborèrent pas moins théories et tactiques navales décisives. tel semait un champ de mines au travers des détroits pour enfermer la flotte allemande dans la baltique; tel autre de puissants raids de bombardiers sur les installations portuaires d'hambourg et de tous les ports allemands; de berlin aussi pour une bonne mesure et "leur" montrer de quel bois on se chauffait ! pourtant la plupart optaient pour une invasion pure et simple, immédiate, de l'allemagne à travers leur ligne siegfried. - "monsieur maurice, vous qui êtes de là-bas ... de l'est, je veux dire,...


23. Claude 🎓 Julot

...liciens, de collaborateurs effrayés, de femmes juchées sur les caissons et même sur les capots de camion. ces miliciens, sentant que tout était perdu pour eux, terrorisaient les populations et ramassaient vin, cidre, canards, poules et cochons sur leur chemin ! ils menacèrent même plusieurs personnes et enfoncèrent des portes sans avoir le temps de poursuivre leurs méfaits parce que leur colonne continuait son chemin d'infamie. les ss, eux, blaguaient encore moins; leur tenue de combat camouflée ou leur uniforme noir orné au col de la tête de mort plus sinistre encore ... le bourg se vidait ou se terrait à leur passage. sur la voie ferrée, roulaient lourdement le gros matériel d'artillerie et les chars. tous les trains étaient précédés de plates-formes anti-aérienne mais on ne voyait plus d'avions légers de reconnaissance au dessus. "les bourdons anglais ou américains avaient abattu les papillons allemands" déclarait poétiquement butin qui, à ses moments, se voyait aussi lettré. le gros matériel refluait donc ainsi vers le nord, vers les plages de normandie sans doute malgré les coups d'épine des maquis. on disait que la voie avait été sabotée à l'entrée de poitiers et qu'en représailles, le commandant de la place avait ordonné l'exécution d'une cinquantaine d'otages. au bourg, tout le monde frémissait à la pensée qu'un tel malheur pouvait survenir d'un moment à l'autre dans la commune car le maquis et ftp devenaient de plus en plus entreprenants. et, secrètement, nombreux ceux qui devaient souhaiter de bonnes défenses allemandes ... le viaduc ! un samedi, jour de marché, l'épicier-quincailler allant ouvrir son magasin, trouva un billet glissé sous la porte....


24. Claude 🎓 Janine Métanet

...ute;munéré à l'agence havas où elle fut bientôt en relation quotidiennes avec l'office de propagande de l'armée d'occupation. son travail ne consistait pas seulement à taper des lettres, mais surtout à classer les nouvelles qui arrivaient à l'agence en vue de la distribution aux journaux locaux. la chance voulut qu'elle se trouva ainsi bien placée pour lire entre les lignes et se tenir au courant des péripéties dans lesquelles le monde s'était précipité. par ailleurs, ses fonctions l'appelaient à entretenir des bons rapport avec des éditeurs et censeurs qui, tous, s'efforçaient de remplir leur missions respectives sans courir trop de risques ni faire trop de vagues. car les temps n'étaient guère faciles, le grand problème était de suivre. noël 41. de ce noël, je ne me rappelle seulement que la découverte de tracts anglais; je veux dire de tracts lâchés par l'aviation anglaise, vraisemblablement au cours d'une nuit, mais rédigés en français. ces trats reproduisaient le célèbre message du 18 juin tout enrubanné de drapeau tricolores. c'était vraiment la première fois que nous entendions parler officiellement, si je puis dire ainsi, du général de gaulle. prudents, nous avions cachés les précieux imprimés dans une caissette en fer-blanc que nous avions descendue au bout d'une ficelle derrière les grandes tonnes de pierres où, au temps jadis, on entassait le linge de toute une saison avant de le laver au ruisseau. et nous étions pas peu fiers ! fiers et magnifiquement effrayés par notre bravoure et notre serment de silence. evidemment nous en avions parlé à dédé et lui, il nous avait demandé la permission de s'en ouvrir à nén...


25. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...groupe de f.f.i. demeurait dans le village malgré les prières instantes du maire et les remontrances du curé. ils avaient établi leur quartier général dans le local qui abritait le corbillard communal. ce local avait l'avantage stratégique d'être à moitié enfoui sous les arbres d'un bois que l'on pouvait gagner à la moindre alerte par une petite porte sur le derrière de la bâtisse. de cette base d'opérations, les maquisards partaient en patrouille le long des haies, observaient les travaux et les défenses du viaduc de prensé et parfaisaient leur entraînement en sautant les fossés et en se camouflant de branchages comme leur ennemi. tant qu'il ne faisaient pas le coup de feu ou ne déraillaient pas un train dans la commune, on pouvait tolérer leur présence. un après-midi, un dimanche après-midi pour être exact, des avions anglais démolirent le viaduc. peu après, le flot de convois tarit et nos f.f.i. se virent privés d'actions héroïques. décidément, coulignan n'était pas sur les chemins de l'histoire ! alors, après leur entraînement, quelques-uns poussaient une pointe chez guérin pour prendre un verre. bientôt, ils s'attablèrent aussi pour manger et prirent l'habitude de venir prendre le petit déjeuner. oh, ils n'étaient pas très nombreux mais leur arsenal inquiétait. et ceci d'autant plus que fritzou descendait à la même heure pour prendre lui aussi son petit déjeuner avec sa garde du corps. on ne craignait pas que fritzou se livre à une démonstration de fidélité envers son führer; on craignait plutôt qu'une tête mal réveillée fasse une esclandre. madame guérin veillait sur cette assemblée pour le mo...