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11. Claude 🎓 Charlu

...lques fois où charlu avait réussi à échapper à la surveillance familiale, il arrivait à perte-haleine nous rejoindre sur le chemin de l'école. mais là, monsieur blanchon le gardait auprès de lui jusqu'au moment où passait le facteur auquel il refilait le grand nigaud à charge. une fois de plus donc charlu se retrouvait alourdi de sacs, postaux ce coup là et ... heureux. eté 1939. comme vous le savez, ce fut un bel été qui commença plutôt bien. le soleil souriait aux moissons et la rentrée des gerbes donnait l'occasion de balades en charrette. et puis, soudainement, vers la fin des moissons ce fut la guerre. la guerre et le départ soudain des mobilisés suivi, peu après, par l'arrivée massive de réfugiés mosellans, de pauvres gens dénués de tout qui avaient le malheur de partager la frontière avec l'allemagne. ces vieillards avec leurs filles et leurs petits enfants furent logés dans les granges, à l'école, dans la salle paroissiale et les maisons du village, au château, enfin partout où on pouvait les caser. de suite, sous l'impulsion du maire et du curé accordés en cette extrême circonstance, tous les villageois, et les villageoises surtout, se donnèrent sans compter ou presque (car charité commence par soi-même ...), organisèrent une popote ainsi qu'une collecte suivie de distribution de vêtements selon les besoins de chacun. grand-mère dût bien perdre plusieurs kilos, elle qui était si frêle, à courir à droite et à gauche, à monter et descendre les escaliers du grenier ! "madame gabriel !, lui serinait la bonne, c'est-y que vous v'lez dépérir ?.." ce qui ne ralentissait pas pour autant l'élan de générosit&e...


12. Claude 🎓 Monsieur Maurice

...edil;a se terminera mal ..." mais n'osait trop s'avancer. la guerre avait à peine un mois que le torpillage de croiseurs anglais en rade et de cargos en mer renouvela l'indignation. "en rade ! et pourquoi ne pas les laisser couler le palais du roi pendant qu'on y est ?.." mais il est vrai que les choses de la mer sont assez éloignées de la pensée poitevine qui a plutôt ses pieds sur la terre. les stratèges d'infanterie et d'artillerie de l'excelsior n'en élaborèrent pas moins théories et tactiques navales décisives. tel semait un champ de mines au travers des détroits pour enfermer la flotte allemande dans la baltique; tel autre de puissants raids de bombardiers sur les installations portuaires d'hambourg et de tous les ports allemands; de berlin aussi pour une bonne mesure et "leur" montrer de quel bois on se chauffait ! pourtant la plupart optaient pour une invasion pure et simple, immédiate, de l'allemagne à travers leur ligne siegfried. - "monsieur maurice, vous qui êtes de là-bas ... de l'est, je veux dire, vous avez vu leur ligne siegfreid ? qu'en pensez-vous ?" - "oui, monsieur x, je l'ai vu. comme tout le monde : de loin. on ne voit pas grand chose, vous savez. mais je ne crois pas que ce soit un gros obstacle. en tous cas, elle ne vaut pas notre ligne maginot. qu'ils s'y frottent !.." cependant, de toutes les précautions, c'était encore la peur du bolchevisme qui figeait les esprits à l'excelsior et qui atteint au paroxysme d'indignation lorsque staline attaqua la finlande : "l'ogre moustachu ... thorez ... albacete ... les purges ..." tout était ramené à la surface dans une horreur sanguinolente de détails et de jurons. un jour, un client proclama ouvertement la nécessité d'une alliance européenne contre le bolchevisme, contre l'athéisme, contre les bouchers du kremlin. - "...


13. Claude 🎓 Julot

...e;e interrompue par l'officier. "la guerre ou pas, les affaires sont les affaires !". dès le lendemain, julot trouvait un emploi auprès d'un vieux mécanicien qui réparait une moissonneuse-lieuse fort amoindrie par le manque de soins au cours des dernières années. l'atelier (un bien grand mot pour cet apprentis où un tas d'outils hétéroclites et de pièces détachées inutilisables gisaient dans la poussière et la graisse) se tenait debout par miracles d'ingéniosité et de rafistolages, dans un coin du champ de foire, "la place du maréchal "! le maréchal ! c'est qu'il y croyait encore, le vieux ! on n'efface pas verdun si vite que ça ! et il en avait fait une déclaration, un acte de foi, à julot dès la première heure. "le maréchal ! tiens ! il nous a sauvé deux fois ... si c'était pas pour lui, on serait tous en allemagne ... son laval et les autres, ça, c'est différent ... et ils en étaient restés là pour la première journée. d'ailleurs julot, en tant que sinistré, bénéficiait d'une allocation de dédommagement et ne pouvait qu'approuver le vieux. de suite donc, les deux hommes s'entendirent bien et ceci d'autant plus que julot s'y connaissait en mécanique et ne comptait pas les heures. julot arrivait à pied d'œuvre comme d'habitude au lever du soleil, partageait la chopine volontiers, se montrait sérieuse audience aux récits de l'ancien poilu, se chargeait des lourds efforts pour boulonner, tordre ou forcer les pièces, acquiesçait à tout et rentrait tard au logis, souvent après son patron. celui-ci ne tarissait pas d'éloges sur son employé et bientôt lui proposa de changer de quartier pour venir demeurer dans sa maison située un pe...


14. Claude 🎓 Janine Métanet

...dait un milicien lorsque passe le surveillant général qui nous demande ce que nous faisions en cet endroit ! pour de la malchance, c'était de la malchance ! moitié bégayant, nous avons tenté de lui dire la vérité, mais lui, bon père de famille, nous avait pris gentiment par les épaules et nous étions retournés au lycée ensemble. c'était très humiliant et, à ce jour, nous n'avons jamais pu lui expliquer. les grandes vacances, nous les avions passées dans les champs à faire travail d'homme : les foins d'abord, le blé ensuite et, finalement, les vendanges. un vague cousin de la région parisienne, plus ou moins clandestin, était demeuré à la maison tout ce temps et avait donné, lui aussi, un coup de main. c'est qu'il y en avait de l'ouvrage ! rappelez-vous : la grande majorité des hommes étaient encore en allemagne ... tandis que les autres avaient disparu dieu sait où ! des bonnes gens soufflaient bas "... maquis ..." ou, plus bas encore et avec des étincelles (joie ? reproches ?) "... angleterre ...". c'était le cas des fils de laboisserie; de cela, nous en étions sûrs. grand-mère l'avait laissé échapper lors d'une conversation avec le curé. et grand-mère savait ... en automne, nous étions de nouveau au lycée. moi, en classe de cinquième car je la redoublait (!) et gabriel en sixième (il me rattrapait !). de janine, pas même l'ombre bien que ses parents se rendissent de plus en plus souvent à poitiers. pour la voir, évidemment, et aussi pour leur commerce car il leur fallait faire l'antichambre des services de ravitaillement et du contrôle économique, collectionner et rendre les cartes, prendre livraison, etc., etc.. la marchandise, voyez-vous, se faisait de p...


15. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...eacute;tait peut-être à cause de cela qu'il gardait un tel optimisme et ne redoutait pas trop ces incursions en territoire "terroristen". la vieille, une fois, lui avait baisé le front ! lui, un réserviste de cinquante-trois ans !! ah, ces franzosen !! et, pour remercier la sorcière de tant d'amabilité et de réconfort, il puisait à larges poignée dans son vocabulaire : "guerre pientôt finie. mama, enfants, papa ... pientôt finie la guerre !" et il pensait, fritzou : "si seulement hitler pouvait m'oublier ici !" tout en montrant des photographies de sa famille. sa femme et leur fille s'occupaient de la boulangerie mais il semblait que le blé manquait aussi en bochie. un fils. servait dans la luftwaffe ... devait se trouver maintenant dans un camp de prisonniers quelque-part en angleterre ... de part et d'autre on s'attendrissait car plus d'un jeune de la commune connaissait le même sort, mais en allemagne et dans des conditions certainement bien différentes. alors, on se remettait en marche. marche qui, du reste, se raccourcissait chaque jour un peu plus et on rentrait au village dans l'après-midi. fritzou téléphonait à sa kommandantur et on se séparait : "grand merci peaucoup ! a demain." a partir de cet instant, fritzou était pris en charge par les guérin et personne n'aurait osé touché à l'hôte sans s'attirer les foudres du bistroquet et surtout celles de sa femme. cette comédie intensément sérieuse se joua une grande semaine. un matin, fritzou et ses gardes du corps finirent par tomber nez à nez sur une demi-douzaine de maquisards qui se "procuraient" du ravitaillement dans une ferme. mais les jeunes écervelés n'étaient pas de taille à lutter contre les trois femmes qui, ce jour-là, formaient l'escorte de fritzou et ils durent sou...