Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :plantation


Page 1 - 5 sur un total de 11 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


1. Jacques Bourlaud 🩺 Jeunes années

... mentale. ces courtes apparitions me replongeaient, bien sûr, dans mes rêves avides de merveilleux et quelque-peu divagants mais, plus tard alors que ma décision était prise, je l’ai revu plusieurs mois avant sa mort et je lui sais gré de m’avoir encouragé et de m’avoir montré les difficultés mais aussi les grandeurs du métier que j’avais choisi. dans mon enfance je voyais aussi très souvent deux jeunes filles d’origine antillaise dont le père était fonctionnaire des douanes à dakar. amies de mes sœurs qui les avaient connues au collège, elles apportaient, rue de la tranchée, une note d’exotisme les soirs d’hiver en parlant de leur pays ensoleillé, de leur famille et de voyages en mer. mais j’avais huit ans lorsque ma sœur aînée épousa un colonial qui devait l’emmener avec lui dans une plantation de palmiers à huile dont il assurait la gérance au gabon. le gabon devint donc le sujet d’entretien de toute la famille. ma grand-mère faisait remarquer que monseigneur augouard, un poitevin, y avait vécu. cependant les esprits chagrins affirmaient que c’était-là un pays malsain et que ma sœur et son mari y contracteraient toutes « les fièvres »… pour moi, j’étais délirant. le gabon c’était le pays qui avait de si jolis timbres avec un guerrier pahouin emplumé, au visage couturé d’incisions raciales ; le pays de la forêt-vierge, des éléphants, des gorilles… justement mon beau-frère, connaissant ma curiosité pour les animaux, m’avait envoyé un magnifique crâne de gorille… je suis ainsi resté pendant deux ans dans l’attente fascinante de colis mystérie...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Cameroun

...jacques bourlaud 🩺 cameroun accrochée au flanc du manemgouba, énorme massif volcanique dont les cratères s’ouvraient à près de trois mille mètres d’altitude, la ville de n’kongsamba présentait un enchevêtrement de rues et de ruelles qui suivaient ou enjambaient toute une série de ravinements drainant les eaux vers une cuvette étroite occupée par des plantations de caféiers . de l’autre côté de la cuvette se dressait, presque verticalement, une seconde masse volcanique un peu moins élevée, le n’lonako . a cent-cinquante kilomètres de douala, reliée à ce port par une voie ferrée, au centre d’une région où le café était de loin la principale ressource, à proximité du pays bamiléké qui envoyait sur son territoire toute une population émigrée active, laborieuse et efficace, n’kongsamba avait pris assez rapidement une grande expansion au point d’avoir été considérée pendant des décennies comme la troisième ville du cameroun après douala et yaoundé . mais lorsque je suis arrivé (en 1967) le déclin était déjà amorcé . il n’a fait que s’accentuer depuis . douala était trop près et la route goudronnée, même si elle était criblée de trous au point qu’il fallait la remettre en état après chaque saison des pluies, vous y menait rapidement . les maisons de commerce ont donc, une à une, fermé leurs portes . le chemin de fer, avec sa voie unique, étroite et déjà ancienne, ne pouvait plus supporter la concurrence des gros transports routiers . de plus le gouvernement camerounais avait déplacé son appareil admini...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...non loin de cette capitale gabonaise, mon père a acheté un terrain à achouka, petit village proche de lambaréné, où il passe son week-end dans une grande case en bois sur pilotis, qu'il a fabriquée sur les rives de l'ogoué. il a également embauché des indigènes, qui après avoir défriché la forêt, ont planté des palmiers à huile. le 5 juin 1929, son épouse met au monde, son 1er garçon, claude, à l'hôpital de lambaréné dirigé par le célèbre docteur schweitzer, mais la naissance a été enregistrée à port-gentil, cité administrative la plus proche. en 1930, la s.a.b.i.o. cessant son activité, serge et les siens sont rentrés en france. mon père a travaillé avec son beau-père dans la représentation industrielle jusqu'en 1934, mais il a la nostalgie des colonies et c'est avec joie qu'il trouve un emploi de gérant d'une grande factorie installée à bangui, capitale de l'oubangui-chari. parallèlement, comme au gabon, il réalise à son profit, une plantation de café à bimbo, petit village indigène, situé à 10 kilomètres de bangui. en 1938, mon père est opéré d'un kyste amibien au foie à léopoldville, capitale du congo belge et rentre en france pour y passer une convalescence de 5 mois. cette venue a coïncidé avec le centenaire de sa grand-mère clémence, qui a été célébré en présence d'une foule nombreuse dans la propriété de sainte-lucie à joué-les-tours. en 1939, il quitte bangui après avoir donné sa démission, suite à un désaccord avec son directeur. un ami, monsieur dulas, propriétaire d'une compagnie diamantifère à carnot, dans l'ouest du pays, lui offre une place de comptable dans sa compagnie dont il devint le directeur trois ans plus tard. a proximité de carnot, là encore, mon père avait acheté un terrain de 50 hectares pour y situer sa maison secondaire et créer une plantation qu'il destine à ses enfants. serge et germaine ont eu 4 garçons: claude, daniel, bernard et francis. comme ...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Premier métier : menuisier ébéniste

...acute;nombre que nous avons rejoint la maison. maman et claude, très inquiets, m’ont sévèrement grondé et claude a même menacé de brûler mon kayak. j’ai promis de ne plus être en retard et j’ai tenu parole par la suite. en fin d’année 1948, nous avons quitté bangui pour rejoindre carnot avec un car de la stock, grosse compagnie de transport de la capitale. nous nous sommes installés à wayombo (le nid de l’aigle, en langue baya) à dix kilomètres de carnot. c’est le lieu où mon père avait acheté une concession de cinquante hectares et fait construire une maison en torchis. claude a été embauché comme chef d’un chantier de prospection de diamant dans la société dulas frères de carnot. je suis resté avec ma mère et mes petits frères à wayombo pour diriger la plantation tandis que maman s’est occupée de l’instruction scolaire de bernard, car il n’y avait pas d’école primaire à carnot. c’est là, comme planteur de tabac, que j’ai exercé mon deuxième métier....


5. Daniel Chauvigné ⌘ Deuxième métier : planteur de tabac

...daniel chauvigné ⌘ deuxième métier : planteur de tabac dou !.. dou !.. dou !.. le chant mélodieux du coq de brousse, retentit un beau matin en fin de saison sèche. les indigènes attendaient avec attendaient avec impatience le chant de ce volatile qui annonce la venue prochaine de la saison des pluies. aussitôt les tam-tams retentirent pour fêter l’événement. on pouvait dès lors semer l’arachide et repiquer le manioc. j’attendais moi aussi ces indices qui, mieux d’une météo, présagent le retour des pluies dans les trois jours à venir. on allait pouvoir repiquer les plants de tabacs qui, pendant la saison sèche, avaient été mis à forcir dans la plaine, près du marigot qui borde le domaine. la partie la plus importante de notre plantation les est sur le plateau qui domaine la nana, grosse rivière poissonneuse qui, à la saison des pluies, déborde dans la plaine qu’elle transforme en marécage tout en apportant un limon très fertile. le retour de la saison des pluies - bonjour patron ! tété, mon capita (chef d’équipe) me saluait avec un bon sourire. c’est un ancien tirailleur de la guerre 1914–1918, de haute stature, il a conservé sa chéchia défraîchie et ses décorations pendantes délavées par le temps. - bonjour tété, as tu entendu « doudou » (onomatopée désignant le coq de brousse) et les tam-tams. - oui patron, qu’en penses-tu ? - laisse seulement cinq ouvriers pour l’arrosage et le cerclage des plants et embauche des saisonniers pour effectuer le repiquage et creuser les canaux d’irrigation sur le plateau. - bien patron. puis s’adressant à ses hommes restés humblement à l’écart, d’une voix autori...