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11. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

...nce était d'importance, c'est pourquoi je n'ai pas battu mon voleur, mais je lui ai dit, devant tous les villageois rassemblés, que les lois françaises punissent tous ceux qui s'approprient des biens d'autrui. je l'ai donc emmené à la gendarmerie de bangui où il fut mis en prison pendant un mois, sans être maltraité. jean yapara revint dans le même village où il continua paisiblement son métier de pécheur et j'ai continué d'être son meilleur client. après avoir passé quelques mois sur ce chantier, le directeur m'a convoqué pour me charger d'un autre travail. tous les trente kilomètres, sur le tracé de la future route, je devais construire des cases pour loger les européens et les noirs qui réaliseraient la nouvelle la route. un conducteur de bulldozer est à ma disposition pour défricher la zone nécessaire à l'implantation des cases et faire les chemins d'accès. 80 manœuvres et 2 chefs d'équipe sont sous mes ordres. une équipe coupe et transporte le bois nécessaire à la construction pendant que l'autre équipe érige les cases. les cases pour les familles sont réalisées en fonction du nombre d'enfants. celles des célibataires ont deux chambres séparées par une grande salle à manger commune. toutes ces cases pour les blancs, sont rectangulaires et recouverte d'un toit de chaume ou, lorsqu'il y a des palmiers à proximité, on utilise pour la toiture des "tuiles" faites avec les feuilles de ces arbres. un kilomètre plus loin, on construisait le village indigène avec des cases rondes traditionnelles, avec une seule porte et sans fenêtre. partout, des espaces verts et des massifs de fleurs sont aménagés pour isoler les cases les unes des autres et rendre le ...


12. Daniel Chauvigné ⌘ Sixième métier : conducteur d'engins

...viennent parfois agrémenter nos repas. un soir, la soupe avait un drôle de goût et de cuillerée en cuillerée, nous essayons d'en trouver la provenance, lorsqu'un camarade dit : - "on dirait un goût de savon !" aussitôt bébert, se frotta le front et appela le cuistot : - "où as-tu pris l'eau pour faire la soupe ?" - "dans le gros tonneau, comme d'habitude, patron." bébert nous avoua qu'il s'était lavé les mains dans ce fût dont l'eau était normalement prévue pour lutter contre un éventuel incendie. un autre soir, mon boy claude, apporta la soupe avec deux pouces dans la soupière. - "voyons claude, tu ne vois pas que tu as les pouces dans la soupe ?" lui dis-je en colère. - "t'inquiètes pas, patron, ce n'est pas chaud !" je chasse tous les week-end pour améliorer l'ordinaire à peu de frais. a proximité de notre camp, dans les plantations de manioc ou d'arachides, les perdrix et les pintades pullulent, mais il faut que je me déplace à une centaine de kilomètres pour trouver du gros gibier. les petits singes verts, et les colombes à manteau blanc sont très nombreux dans les galeries forestières avoisinantes. le singe est très fin et apprécié, à condition de le découper en petits morceaux et de ne pas présenter le tête, les mains ni les pieds. les morceaux sont mis à macérer avec du vin rouge et des épices pendant trois jours et cuits à petit feu, comme un coq au vin. pendant longtemps j'ai fais croire à mes convives que c'était du " lièvre africain ", sinon certains n'en auraient pas mangé, ... une fois par mois nous organisons un méchoui de célibataires qui se termine toujours en orgie romaine. a noël et pour le saint- sylvestre, un grand repas est p...


13. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...ommes de troupe pour partir en détachement précurseur avec tout le matériel de la division. nous avons débarqué à alger le 7 juin après avoir effectué une agréable traversée maritime. notre mission consiste à débarquer le matériel, les divers approvisionnements, les munitions puis de les acheminer sur le camp de rouiba situé à 10 kilomètres de la capitale algérienne. aidés par les autres détachements des corps de troupe nous avons mis 8 jours pour effectuer ce travail harassant sous une chaleur torride provoquée par le siroco, vent chaud et sec venant du sahara. le soir je pense, avec nostalgie à cette afrique que j'avais espéré rejoindre en famille, alors que j'ai été obligé de laisser à nancy mon épouse et mon fils serge âgé de 9 mois... le 52° bataillon des services a été effectué à tizi-ouzou. nous avons rejoint cette ville de la kabylie en convoi routier. pendant le trajet nous avons admiré la mer, au large d'aïn taya puis les immenses plantations d'orangers et les vignobles où les arbres, sous la surveillance des pieds noirs travaillaient en toute quiétude. où sont donc ces fellagas qui, soit-disant sèment la terreur ? le bordj fortifié de tizi-ouzou est situé sur une colline qui surplombe la ville. ceinturé de hauts murs d'enceintes, ce grand fort possède également un hôpital militaire qui sert aussi à la population civile. après avoir étudié les lieux, nos chefs ont réparti les emplacements des différentes compagnies : la compagnie de circulation routière occupe les secteurs ouest et sud matérialisés par leurs fanions verts et blancs. a l'est, avec leur emblème grenat, s'installe la compagnie médicale. la compagnie de réparation, sous les couleurs gris et bleu, s'implante au nord. tout ce mélange de couleurs, d'insignes et de boutons fait bon ménage et chaque compagnie prend la garde et les différentes servitudes à tour de rôle en tenant compte des effectifs respectifs. le 14 juillet, en p...


14. Serge Adolphovitch Chauvigné 🌴 Biographie par son fils Claude

...pour la radio et suit les cours d'une école technique à paris, avec son ami gabby. en 1917, le conseil de famille se réunit pour autoriser serge, alors mineur, à s'engager dans la marine française. a rochefort, il suit la formation de radio. il est affecté d'abord sur un petit patrouilleur dans le golfe, puis en mer baltique, tandis que son grand copain gabby est envoyé sur la mer noire. dans la baltique, il sert à bord du bateau amiral où il fait office de traducteur. a helsingfors (helsinki), il rencontre ses sœurs olga et xénia qui y sont réfugiées. démobilisé en 1921 ou 1922, il apprend comptabilité et langue anglaise, par lui-même et dans une école à paris pendant près d'une année où il demeura crève-la-faim. (selon claude, car louis pensait qu'il avait étudié la comptabilité pendant une année à londres) puis, il se place dans une entreprise anglaise et part pour accra fin 1923. il revient en france, est engagé par une compagnie française de plantation de palmiers et repart pour achouka. il revient en france en 1925, puis repart au gabon. cette même année, il remplace temporairement un radio malade à bord d'un baleinier. en remerciement, la compagnie (norvégienne), lui offre cette mauser 9,65 dont son fils aîné fit tant usage plus tard à carnot. de retour en france, il rencontre germaine bourlaud à joué-les-tours. il repart au gabon. revient en france pour épouser germaine en 1928. ils repartent ensemble au gabon. en 1930, ils reviennent en france avec le bébé claude.selon claude, un des frères de serge, paul est mort sur le front de bessarabie. il ne sait rien des autres, georges et théodore. Écoutons claude notre père ne parlait pas l’anglais couramment mais, par contre le pidgin crou de la cote et le haoussa-foulbe. ce qui lui donnait de suite un gros avantage dans les rapports avec les marchands musulmans. il était doué, comme xénia, pour les langues étrangères. bizarrement, le sangho lui éta...


15. Serge Adolphovitch Chauvigné 🌴 Biographie par son fils Daniel

...e l'ogoué. il a également embauché des indigènes, qui, après avoir défriché la forêt, ont planté des palmiers à huile. le 5 juin 1929, son épouse met au monde, son 1er garçon, claude, à l'hôpital de lambaréné dirigé par le célèbre docteur schweitzer, mais la naissance a été enregistrée à port-gentil, cité administrative la plus proche. en 1930, la s.a.b.i.o. cessant son activité, serge et les siens sont rentrés en france. mon père a travaillé avec son beau-père dans la représentation industrielle jusqu'en 1934, mais il a la nostalgie des colonies et c'est avec joie qu'il trouve un emploi de gérant d'une grande factorie installée à bangui, capitale de l'oubangui-chari. parallèlement, comme au gabon, il réalise à son profit une plantation de café à bimbo, petit village indigène, situé à 10 kilomètres de bangui. en 1938, mon père est opéré d'un kyste amibien au foie à léopoldville, capitale du congo belge et rentre en france pour y passer une convalescence de 5 mois. cette venue a coïncidé avec le centenaire de sa grand-mère clémence, qui a été célébré en présence d'une foule nombreuse dans la propriété de sainte-lucie à joué-les-tours. en 1939, il quitte bangui après avoir donné sa démission, suite à un désaccord avec son directeur. un ami, monsieur dulas, propriétaire d'une compagnie diamantifère à carnot, dans l'ouest du pays, lui offre une place de comptable dans sa compagnie dont il devint le directeur trois ans plus tard. a proximité de carnot, là encore, mon p&egr...