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Vous recherchiez le terme suivant :mécanicien


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1. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...plutôt morne auprès de laquelle ma bonne ville natale de poitiers paraissait témoigner d’une activité débordante.. colbert en son temps avait choisi cet emplacement peu éloigné de l’estuaire de la charente pour y fonder une ville qui devait être appelée à devenir une porte ouverte sur l’océan, un port d’où les vaisseaux du roi appareilleraient pour les terres lointaines. mais les vases avaient envahi la charente et peu à peu rochefort s’était enlisé dans la grisaille et la monotonie. le beau port d’antan, tout vibrant du travail de ses arsenaux, s’était résigné à n’être plus qu’une ville de garnison. garnison encore très importante à certains moments, mais qui, en 1937, ne comportait plus que le 3° régiment d’infanterie coloniale et une base aérienne de fraîche date qui était bien loin d’avoir atteint son développement actuel . quant à la marine, elle n’était représentée que par des formations à terre École des apprentis mécaniciens entre autres et enfin hôpital maritime. mais rochefort avait gardé la nostalgie de ses splendeurs éphémères et l’agencement rigoureux des rues qui se croisaient à angle droit, l’alignement sévère des façades du même style, les tilleuls bien taillés du jardin de la marine, la succession des bassins et des installations portuaires donnaient au centre de la ville une allure tout empreinte de la noblesse du grand siècle . c’est donc à ce siècle que se rattachaient les principaux monuments : église baroque et sans grand attrait, hôtel de ville, hôtel du commandant de la marine, fontaine de la place colbert, château d’eau et hôpital maritime. celui-ci, un peu à l’écart de la vieille ville, se dressait à l’extrémité d’un cours planté de grands arbres entourant la statue en bronze de l’amiral pottier qui nous contemplait du haut de son piédestal, tenant courtoisement son bicorne à la main . l’hôpital était entouré de douves qu’il fall...


2. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...mment notre langue, avec moins d'accent teutonique que nos réfugiés alsaciens. ce capitaine que l'on ne tarda pas à surnommer "pète-sec" dit à ma grand-mère qu'il commande une compagnie de réparation et qu'il compte parquer ses véhicules dans la prairie. mon aïeule lui a répondu que ce n'était pas possible car les filtrations du ruisseau rendent ce terrain spongieux. - "sachez, chère madame, que rien n'arrête les véhicules allemands et je vais vous le démontrer !" il donna un ordre à son chauffeur qui mena la mercedes dans le pré, mais arrivé à mi-chemin la voiture s'est embourbée. un camion appelé à la rescousse, pour tracter la décapotable s'est enlisé à son tour après avoir tellement accéléré qu'il avait projeté plein de boue sur le radiateur et tout l'avant de la belle voiture du capitaine. il a fallu l'appoint d'une chenillette pour sortir les deux véhicules du bourbier. le moteur de la mercedes ne fonctionnait plus. après une heure les deux mécaniciens appelés pour effectuer le dépannage déclarèrent à leur chef que le moteur était "kaput". l'officier, très déconfit et en colère, fit appeler le garagiste du village auquel il demanda de réparer le moteur que ses idiots de mécaniciens étaient incapables de dépanner. monsieur proutard, est un petit homme, très malin et habile dans sa spécialité. il avait été réformé à cause de sa petite taille et de sa voix feutrée. il ne tarda pas à découvrir la panne, mais, s'étant aperçu qu'un des spécialistes allemand lui faisait un clin d'œil discret, il déclara, de sa voix de fausset, que le moteur était effectivement foutu! - "bien dit le gradé, avez vous une voiture ?" - "oui une traction avant citroën usagée mais en état de marche." - "bon alors je vous la prend avec un bon de réquisition et je vous laisse ma mercedes en échange." proutard garda cette voiture, la cacha dans le fond de son garage sous un tas de tôles rouillées et ne la ressortit q...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Troisième métier : mécanicien

...daniel chauvigné ⌘ troisième métier : mécanicien monsieur davaront, directeur de la société minière diamantifère dulas-frères, m'embaucha en qualité d'apprenti mécanicien avec un salaire de cinq mille francs par mois. cela me permettait de vivre en apprenant un métier très recherché en afrique à cette époque. mon chef d'atelier, monsieur brunat, ancien compagnon du tour de france, est très compétent dans tous les domaines de la mécanique. c'est un parisien gouailleur et blagueur, mais il est très pointilleux dans son métier. il s'est rendu compte rapidement que j'étais habile de mes mains et plein de bonne volonté aussi compléta-t-il mon instruction technique en me donnant tous les soirs des cours de théorie automobile. grâce à lui, j'ai progressé rapidement dans le métier et au bout de trois mois, il m'a confié le dépannage et l'entretien de tous les compresseurs, motopompes et groupes électrogènes à moteur thermique qui équipent les nombreux chantiers diamantifères disséminés dans la région de carnot. ma position de célibataire ne me posait pas de contrainte d'éloignement et les frais de déplacement doublaient mon salaire, alors que j'étais toujours logé et nourri gratuitement par les chefs de chantier que je venais dépanner. j'ai aménagé une camionnette dodge en atelier mobile, avec un établi et des casiers de rangement pour les pièces de rechange. je suis ainsi autonome pour me déplacer à ma guise. un jeune aide mécanicien noir, mamadou n'dia, m'aide pour le maniement des pièces lourdes et pour les nettoyages. mamadou est très gai et espiègle comme tous les indigènes de son âge, mais il est...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...e début de la campagne. après une bonne soirée où nous avons raconté nos aventures respectives, nous avons été dormir sur nos lits picots. le lendemain notre convoi est parti vers akbou que nous avons atteint dans la soirée. akbou est un petit village kabyle au pied du djudjura, haute montagne aux cimes enneigées l'hiver. le petit bordj à mi-pente entre le village et la montagne n'a pas la place de nous accueillir à l'intérieur de ses murs et nous avons dû installer notre campement à l'extérieur, sur une esplanade dénudée. cette position nous oblige à monter la garde la nuit et le jour nous réparons les véhicules des biffins. il fait très chaud et il pleut souvent. sous les tentes nous avons perché nos lits picots sur des caisses de munition vides pour nous isoler de l'humidité. la mauvaise étanchéité de la tente nous oblige à mettre nos imperméables sur les couvertures, cela créait un manque d'évaporation et le matin les draps sont moites. quelques mécaniciens noirs ont été mis à notre disposition pour nous aider. l'un d’eux est centrafricain, nous avons été très heureux de converser en sango, au grand étonnement de mes camarades. ancien d'indochine il m'a raconté les combats qu'il avait fait dans ce pays, m'en vanta le paysage et les accueillantes congaïs... ici, c'est pas bon, comparait-il ; il y a très peu d'accrochages avec les fellaghas qui nous entendent venir de loin avec nos half-tracks et puis en village, il n'y a pas de femmes comme en indo. après avoir passé 3 mois dans ce lieu désolé nous avons rejoint tizi-ouzou sous une pluie battante. dès mon retour, j'ai obtenu une permission de 3 semaines. par avion militaire j'ai rejoint marseille, j'ai pris le train pour nancy, où j'ai retrouvé avec joie mon épouse et mon fils. celui-ci avait beaucoup changé et ne me reconnaissait plus. je l'ai pris dans mes bras, et lorsque mon épouse lui dit : où est ton papa ? serge a montré ma photo qui est dans un cad...