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6. Jacques Bourlaud 🩺 Kerguelen

...u quatorze jours pour effectuer le débarquement. deux fois le « galliéni », pour ne pas risquer de rompre ses amarres et d’être jeté à la côte, a dû quitter le baie du morbihan et attendre au large que la tempête soit calmée, tandis qu’à port-aux-français un coup de vent avait mis les embarcations à terre et les bulldozers dans l’eau.. mais, lorsque nous sommes arrivés (début mai 1956) nous avons eu de la chance car l’accalmie, qui nous avait permis de faire le tour de la grande terre par l’ouest, s’est prolongée si bien que les opérations de débarquement ont été achevées en moins de quatre jours. arrivés dans la matinée du 30 avril nous avons donc pu voir, dans la soirée du 3 mai, le « galliéni » s’éloigner pour retourner à madagascar. nous allions rester six mois sans le revoir et sans autres nouvelles de nos familles qu’un message de vingt-cinq mots par semaine. nous étions soixante en comptant dix comoriens et deux malgaches recrutés à tananarive pour s’occuper des travaux ménagers ou des fonctions d’aides mécaniciens. avec le système institué qui assurait la relève du personnel par moitié deux fois par an, il y avait donc deux groupes : les anciens qui savaient tout, prenaient des airs blasés ou condescendants et les nouveaux qui s’étonnaient de tout et se refusaient à l’avouer… ces deux groupes s’observaient avec méfiance, échangeant parfois des escarmouches verbales. mais l’équilibre s’est rétabli assez vite parce que ceux qui émergeaient du lot et siégeaient au restaurant à la table dite « des officiers » se sont bien ent...


7. Jacques Bourlaud 🩺 Madagascar

...e; faire ici . je me suis donc retrouvé au début de l’année 1959 à tananarive en compagnie de toute ma famille . avec cinq enfants et la venue d’un sixième, nous étions logés un peu à l’étroit dans un pavillon construit à une époque où les médecins étaient probablement moins prolifiques . mais nous avions l’habitude de ces situations et savions parfaitement vivre dans un espace restreint sans donner aux autres l’impression d’être gênés . en revanche nous avions le bénéfice d’un petit jardin en terrasse qui nous prodiguait une très belle vue sur certains quartiers de la ville et en particulier sur le versant de la colline où se trouvaient les principaux édifices publics avec, parmi eux, la direction du service de santé . c’était ce, qu’entre médecins, nous appelions « la colline inspirée » non sans quelque arrière-pensée… pour qui gardait le souvenir de l’afrique ou de l’indochine, les hauts plateaux malgaches pouvaient donner une impression de mélancolie avec la succession de « tanettes » verdoyantes mais presque sans arbre et des étangs plus ou moins envahis par les papyrus . mais peu à peu on se laissait gagner par le charme des rizières en paliers, des tranchées de latérite qui apparaissaient comme autant de sillons sanglants au flanc des collines ainsi que par l’activité paisible des habitants . l’imerina, dans les premières années de l’indépendance, se montrait toujours sous l’aspect du pays du « mora-mora », de la douceur de vivre . sous le soleil comme sous les pluies tropicales, tananarive étalait avec complaisance le réseau compliqué de ses rue...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Dahomey

...itué un personnel d’encadrement efficace dans tous les territoires français d’afrique pendant la période coloniale. avec l’indépendance de ces territoires presque tous les jeunes états ont expulsé purement et simplement les dahoméens, les remplaçant par des cadres nationaux. il en est résulté un afflux de rapatriés qui n’ont trouvé que très difficilement à se reclasser et ont formé une masse de chômeurs et de mécontents prêts à répondre à tous les mots d’ordre des agitateurs politiques. si on ajoute à cela un antagonisme manifeste entre les populations du nord islamisés et les populations du sud christianisées on conçoit que la tâche du gouvernement était plutôt malaisée. l’instabilité était chronique, les émeutes et les rébellions se déclenchaient pour le moindre prétexte. lorsque je suis arrivé à parakou en mai 1963, le pays était gouverné par une équipe ministérielle recrutée principalement dans le nord . puis il y a eu la « révolution d’octobre » qui a amené les gens du sud au pouvoir. quelques mois plus tard, nous avons vu un beau jour, circuler dans les rues de parakou des personnages d’allure inquiétante armés de gourdins d’arc et de flèches. c’étaient les hommes de main d’une personnalité locale qui avait décidé de s’insurger et d’entraîner derrière lui tout le nord dans un mouvement de sécession. les individus en question choisissaient donc des gens du sud comme cibles de leurs flèches ou bien se précipitaient sur eux pour les matraquer. les européens n’étaient pas inqu...


9. Jacques Bourlaud 🩺 Cameroun

...rès douala et yaoundé . mais lorsque je suis arrivé (en 1967) le déclin était déjà amorcé . il n’a fait que s’accentuer depuis . douala était trop près et la route goudronnée, même si elle était criblée de trous au point qu’il fallait la remettre en état après chaque saison des pluies, vous y menait rapidement . les maisons de commerce ont donc, une à une, fermé leurs portes . le chemin de fer, avec sa voie unique, étroite et déjà ancienne, ne pouvait plus supporter la concurrence des gros transports routiers . de plus le gouvernement camerounais avait déplacé son appareil administratif plus loin, à bafoussam, en plein pays bamiléké, et cette ville devenait ainsi la capitale de l’ouest aux dépens de n’kongsamba . la région avait beaucoup souffert de la rébellion qui avait ensanglanté pendant plus de dix ans le pays bamiléké et qui s’était étendue jusqu’aux portes de douala . elle ne s’est arrêtée qu’en 1970 . il ne restait plus alors que des petites bandes rebelles réfugiées dans un massif forestier au sud-ouest de n’kongsamba . traqués par les forces gouvernementales, ces hommes sortaient de temps en temps pour rançonner les paysans . de ce fait je voyais arriver à l’hôpital des malheureux qui avaient été littéralement hachés à coups de machettes . en revanche, lorsque les soldats camerounais s’emparaient d’un rebelle, ils ne le laissaient pas dans un meilleur état… cette insécurité était de toute évidence un grave sujet de préoccupation . dans les dernières années les européens n’é...


10. Claude Chauvigné 🎤 Interview (vidéo et texte)

...the plane shot or not, i forget, but i know it was mad crowd going everywhere entering houses, spilling in the orchards and fields, so this i remember, oh ya. also at the same time, the route of the french army, that was pitiful. they camped out at night wherever they could and in some cases, abandoned the equipment and just left. the next morning, you didn't know where they were, but all the equipment was still there. one of the saddest things i can remember is a large group of black troops, french african troops with equipment from world war i, i suppose, going up to the north, i don't know where they were going, and so you had the refugees coming down south and then with lots of soldiers mingled with the refugees and then you had those poor guys going up, i don't know where they were going. for two weeks at least, it was a pitiful sight. the noise, that's what i remember. years, years later, i was in a tropical forest and i remember one night hearing ants, can you believe it? billions of ants going through the encampment, which was about the same noise. there was no shouting, yelling, anything, just the constant noise like those ants, you know, creeping. and then one day or one night rather, everything stopped and what woke us all was the calm and we remember, we went to the window, opened the shutters and everyone in the village looked. there was no one on the road. interviewer: this was the first time that the flood of refugees had stopped? chauvigne: yes. interviewer: since the outbreak of the war or shortly before the outbreak of the war? chauvigne: yes, well that was in 1940, you see, 1940 during the route and during the exodus and what had happened is that the germans had just cut off the line north of us and a day or so, no, not even a day, i suppose the same day, i don't remember now, the germans came in. we saw the first germans and the first german that i saw, one morning got out of the house to go to the house outside, and i was going out, i saw...