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1. Claude 🎓 Julot

...claude 🎓 julot julot et monsieur maurice ne se rencontrèrent sans doute jamais bien qu'ils aient, tous les deux, noué certaines attaches à coulignan ; celui-ci pour y avoir œuvré plusieurs fois, celui-là pour y avoir goûté la cuisine réputée de la taverne d'or. julot et monsieur maurice ne se rencontrèrent sans doute jamais ; pourtant, leur singulier destin aurait pu les rapprocher ... julot (on ne lui connaissait que ce surnom) s'était retrouvé à coulignan parmi les réfugiés de saint nazaire vers la fin de l'automne 43. pied bot, un peu sourd et plutôt "lent", comme on dit chez nous des pensifs, il n'en avait pas moins acquis une estime d'honnête journalier. du genre silencieux, l'air mélancolique que les bonnes gens du village attribuaient à un grand malheur, il partait au travail de bon matin et rentrait tranquillement le soir chez lui. les premiers mois, "chez lui" avait consisté en un coin de grange dans la ferme des dagneau qu'il avait aidé à la rentrée des grumes car ces fermiers exploitaient aussi une coupe en forêt des brandes. julot s'était attiré la bienveillance de ses employeurs pour son travail diligent et sa frugalité, ainsi que des félicitations très officielles de la kommandantur de poitiers, ayant secouru des soldats allemands après un déraillement proche de la coupe de bois. au printemps, un printemps sillonné très haut par les vastes escadrilles de bombardiers alliés grondant vers leur objectifs, julot s'était établi au bourg voisin. un baluchon sur l'épaule et une lourde valise de carton similicuir bien usée à la main, il avait emménagé dans une petite chambre située sous les combles d'une vieille bâtisse délabrée dominant la va...


2. Claude 🎓 Les Américains

...ler…n’ont rien à gagner. le capitaine admit le bon sens du raisonnement, mais exhorta l’assemblée à se méfier des réactions d’une bête sauvage aux abois… pendant ce temps, dans d’autres parties du village, l’animation, les rumeurs galopaient. au lavoir, naturellement. mais là, nulle stratégie. les laveuses ne faisaient que répéter ce qu’elles avaient entendu au cours de leurs emplettes ou par dessus les murettes dans les jardins. elles espéraient toutes que leurs hommes n’allaient pas trop s’échauffer la tête et attirer des malheurs. le curé allait et venait, s’évertuant à calmer sa paroisse tout en préparant un accueil digne aux libérateurs. il mettrait la sacristie à la disposition des soldats et souhaitait ardemment que son clocher, réparé avec si grand soin et amour par julot, ne servirait pas de poste d’observation au risque d’être détruit par l’artillerie allemande. il y avait dans la bibliothèque la "grand illustration" de la grande guerre et les photographies du front ne manquaient jamais de clochers en ruines pour avoir justement servis d’observatoires. les métanet ne se montraient guère. janine et son bébé se tenaient constamment dans la courette, sous la tonnelle. ils avaient cousu, eux aussi, un drapeau français, avec la croix de lorraine, bien sûr. dédé, notre bon copain, voulait que nous nous installions sur le haut du four à chaux pour voir venir les américains. nous avions eu toutes les peines du monde à persuader grand-mère de nous laisser y aller. le deuxième jour d’attente, elle céda en nous faisant promettre de nous réfugier immédiatement dans le bois s’il y avait des comba...