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6. Katryne 🦉 L'héritage du bagne

... la possibilité. la marine louait en fait à l’extérieur les services des bagnards pour le dixième ou le quinzième du coût d’un journalier. les ouvriers toulonnais estimaient que le système comportait une part d’immoralité et d’injustice, les condamnés volant le travail des gens honnêtes. en dehors de ce gros bémol, les toulonnais ne détestaient ni de craignaient ces pauvres bougres, qu’ils avaient pris en pitié. par contre, les gardes-chiourmes avaient mauvaise réputation : voleurs, bagarreurs, brutaux, c’est plutôt d’eux que l’on avait peur en pays toulonnais. des bâtiments du bagne, il ne reste rien. seul subsiste au musée du vieux toulon, un fragment de rosace qui proviendrait de l’ancienne chapelle édifiée par les bagnards. les ultimes vestiges des bâtiments ont été rasés par les bombardements de la dernière guerre. dans les faits, les bagnards n’ont jamais demeuré à terre. les seuls édifices qui leur étaient affectés étaient l’hôpital, dont le premier étage logeait les gardes-chiourmes, et la chapelle attenante. les bagnards habitaient pour la plupart à bord des bateaux amarrés à quai. d’abord, les galères, ou ce qu’il en restait. puis, quand elles ont fini par pourrir, les navires désarmés que la marine n’estimaient plus en état de naviguer. les traces écrites des transactions entre les militaires et les civils ont curieusement disparu, dès qu’elles concernaient les locations de bagnards, ce que la justice qualifierait aujourd’hui de prêt illégal de main d’œuvre. historiens et archivistes tentent de minimiser le travail des bagnards dans le monde civil : c’étaient des manœuvres, disent-ils, des malheureux épuisés et malades ; ils travaillaient surtout pour l’arsenal où ils ont construit le magasin général, la corderie, la fosse pour bois de mature, deux cales couvertes, deux hangars au mourillon, les ateliers du parc d’artillerie, l’hôpital de saint-mandrier et sa ...


7. Mahlon ✍ Les lettres à Belle-Île

...e de même. je vous prie chers frère et sœur, de nous pardonner cette négligence apparente. nous allons tâcher de vous donner quelques détails en gros de notre famille qui est maintenant de 44 personnes. pour nous deux, nous sommes bien portants ayant que la vieillesse sans aucune infirmité quelconque. nous avons toujours avec nous nos deux plus jeunes enfants louisa et albert. ce dernier est un ingénieur des locomotives, il gagne 12fr.50 par jour. les prix des ouvriers ont beaucoup diminués. depuis quelques temps, l'amérique n'est pas aussi brillante qu'elle l'était avant. chers frère et sœur je vous dirai que nous avons avec nous notre sœur babet qui est ici depuis l'an passé. je vous dirai que nous avons appris par les journaux qu'elle était malade dans sa chambre à cincinatti, seule, sans vouloir accepter les soins des étrangers. aussitôt que nous avons eu la nouvelle, albert est parti la chercher. elle n'était plus chez elle, on l'a emmené malgré elle à l’hôpital, elle était bien faible. il a fallu qu'elle vienne dans le lit des malades par le chemin de fer. albert a eu beaucoup de troubles et de frais. mais dieu merci, elle est aussi forte que nous, si ce n'est pas plus. elle ne voulait pas venir avec albert, vous devez la connaître, elle ne veut être à charge à personne, elle ne veut pas gêner. si elle n'est pas heureuse, ce n'est pas notre faute, car il ne lui manque de rien. cher frère nous avons eu le plaisir d'avoir vu alfred et mathilde et les enfants qui sont venus de france il y a environ 2 ans. ils se sont achetés une propriété à une petite distance de nous et nous pouvons nous voir très souvent. mathilde et alfred sont mariés depuis un an, ils vous font dire bien des choses. veuillez chers frère et sœur d'être assez bon de nous donner des détails de notre famille. dites de notre part bien des choses aimables à nos frères et sœurs, beau-frère et belle-sœur, neveux et nièces, cousins et cousines et tous...