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16. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...e saigner, car elle n'avait pas eu assez de force pour serrer suffisamment le garrot. après deux sutures à vif et la pose d'une attelle, je dus garder le lit pendant trois semaines. pour me consoler, jean m'a construit une petite charrette en bois et un licol de cuir pour atteler ma chienne jéricho. dès ma convalescence, avec de la patiente et des sucreries, j'ai dressé la bonne bête à tirer le bel attelage peint en rouge et blanc que je chargeais de bois pour l'alimentation des cheminées. en 1938, mes parents sont venus en france pour y passer un congé de cinq mois. cela a été pour nous une grande joie. papa avait loué une superbe voiture : une matford noire aux chromes étincelants, ce qui nous a permis de visiter les châteaux de la loire, paris et versailles, ainsi que d'aller prendre des bains de mer à port-des-barques. c'est à cette période que j'ai assisté aux cérémonies du centenaire de mon arrière-grand-mère paternelle. en septembre 1939, la deuxième guerre mondiale a éclaté. il a été question de nous embarquer, mon frère et moi, sur un paquebot qui, de marseille devait rejoindre le cameroun. cependant, claude, malgré son jeune age, a insisté pour rester en france car la radio citait souvent le cas de navires marchands coulés par les sous-marins allemands ou qui sautaient sur des mines. notre grand-mère, convaincue, décida de nous garder près d'elle... peu après, nous avons appris que le bateau que nous devions prendre avait sombré après avoir heurté une mine, au large de gilbraltar! la hantise de l'emploi des gaz asphyxiants, incita le gouvernement à conseiller à la population de se munir de masques à gaz. cette emplette a été pour moi une dure épreuve : lorsque la marchande m'a fixé le masque avec les lanières, elle ne s'est plus occupé plus de moi et s'est mis à vanter la qualité de l'article auprès de ma grand-mère. or elle avait omis de dévisser le bouchon inférieur de la cartouche filtrante et j'é...


17. Daniel Chauvigné ⌘ Deuxième métier : planteur de tabac

...n des pluies. aussitôt les tam-tams retentirent pour fêter l’événement. on pouvait dès lors semer l’arachide et repiquer le manioc. j’attendais moi aussi ces indices qui, mieux d’une météo, présagent le retour des pluies dans les trois jours à venir. on allait pouvoir repiquer les plants de tabacs qui, pendant la saison sèche, avaient été mis à forcir dans la plaine, près du marigot qui borde le domaine. la partie la plus importante de notre plantation est sur le plateau qui domaine la nana, grosse rivière poissonneuse qui, à la saison des pluies, déborde dans la plaine qu’elle transforme en marécage tout en apportant un limon très fertile. le retour de la saison des pluies - bonjour patron ! tété, mon capita (chef d’équipe) me saluait avec un bon sourire. c’est un ancien tirailleur de la guerre 1914–1918, de haute stature, il a conservé sa chéchia défraîchie et ses décorations pendantes délavées par le temps. - bonjour tété, as tu entendu « doudou » (onomatopée désignant le coq de brousse) et les tam-tams. - oui patron, qu’en penses-tu ? - laisse seulement cinq ouvriers pour l’arrosage et le cerclage des plants et embauche des saisonniers pour effectuer le repiquage et creuser les canaux d’irrigation sur le plateau. - bien patron. puis s’adressant à ses hommes restés humblement à l’écart, d’une voix autoritaire qui contraste avec la jovialité de ses traits : - ala goué na kodro ti sala matanga ! (allez tous au village pour préparer la fête !) je n’ai pas été étonné de l’interprétation de mes paroles, car la coutume veut qu’une fêt...


18. Daniel Chauvigné ⌘ Quatrième métier : guide de chasse

...cette voiture cinq cent mille francs c.f.a., nous avons été lui vendre le lendemain et aïdy a décidé de prolonger le safari de huit jours. les trois semaines passées ensemble ont été très agréables et nous avons fait de belles chasses, obtenu de beaux trophées et pris de superbes photos, mais nos deux plus remarquables sorties ont été une chasse au situtunga et une à l'éléphant que nous avons fait aux environs de dangba. la situtunga est une antilope aux cornes spiralées, de taille moyenne adaptée spécialement à la vie dans les marécages. sa réputation de rareté vient surtout de ce qu'il se complait dans des habitats d'accès difficile et se dissimule d'une façon parfaite dans les marais. non loin de sibut, existe un gros village indigène, dangba, dont mafouta, le chef, un ancien tirailleur de la grande guerre, est également chef de canton, fonction généralement exercée par un français. c'est en reconnaissance de ses faits d'armes que ce poste lui a été confié et il a même eu l'autorisation de conserver son fusil lebel. lors d'une tournée précédente, j'avais fait la connaissance de ce vieux brave, un géant sympathique, mais très pointilleux sur la bravoure humaine. n'ayant plus de balles pour son fusil, je lui avais rendu un grand service en confectionnant un moule en bois dur pour lui couler des balles en plomb. le remplacement des capsules de fulminate de mercure par des capsules de cartouches ordinaires et de garnissage des étuis en poudre noire était facilement réalisable, il pouvait ainsi réutiliser son arme. en signe de reconnaissance, j'étais un des rares blancs autorisé à chasser sur son territoire, qui est très giboyeux et pos...


19. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...daniel chauvigné ⌘ septième métier : militaire de carrière le 6 novembre 1953, j'ai débuté mon métier des armes au quartier donop à nancy, dans la 52ième compagnie de réparation divisionnaire d'infanterie. en tant qu'orphelin et compte tenu de mes spécialités techniques, j'ai eu le choix entre l'arme du génie et le service du matériel. le génie étant stationné à metz et le matériel à nancy, j'ai opté pour ce dernier car je réside à nancy avec mon épouse. mon chef de corps, le capitaine melder, est un officier svelte et sportif et sa poitrine bardée de décorations démontre sa valeur de soldat au cours de ses faits d'armes pendant la dernière guerre. cet homme sévère, mais juste, a réuni tous ceux de ma classe pour nous présenter nos chefs et nous dire ce que nous allons faire pendant nos 18 mois de service. après les traditionnelles formalités d'incorporation et les vaccinations obligatoires, nous avons effectué 3 mois de classes pour apprendre la hiérarchie des grades, nos devoirs et nos droits, le maniement des armes et une première spécialisation technique. cette formation initiale mit en valeur mes connaissances en technique automobile et mon habileté au tir, ce qui m'a valu d'être désigné pour suivre le peloton d'élèves gradés et d'être inscrit dans l'équipe de tir de la compagnie. a l'issue du peloton j'ai été nommé brigadier chef et j'ai été fier de recevoir du capitaine les galons à chevron bleus et blanc. dans l'équipe de tir présidée par le capitaine melder, qui est un remarquable tireur au pistolet, je me suis placé en tête des tireurs au fusil. nous sommes équipés de fusils mauser 7,92, récupérés à l'armée allemande. je connais parfaitement cette arme dont le mécanisme est le même que les mauser de grande chasse, sa précision et la fiabilité en font des armes de concours remarquables. après les concours au niveau local, notre équipe a été retenue pour participer au concours ...


20. Afrique 🌍 Wayombo Centre Afrique

... en fin de saison sèche. les indigènes attendaient avec attendaient avec impatience le chant de ce volatile qui annonce la venue prochaine de la saison des pluies. aussitôt les tam-tams retentirent pour fêter l’événement. on pouvait dès lors semer l’arachide et repiquer le manioc. j’attendais moi aussi ces indices qui, mieux d’une météo, présagent le retour des pluies dans les trois jours à venir. on allait pouvoir repiquer les plants de tabacs qui, pendant la saison sèche, avaient été mis à forcir dans la plaine, près du marigot qui borde le domaine. la partie la plus importante de notre plantation est sur le plateau qui domaine la nana, grosse rivière poissonneuse qui, à la saison des pluies, déborde dans la plaine qu’elle transforme en marécage tout en apportant un limon très fertile. le retour de la saison des pluies - bonjour patron ! tété, mon capita (chef d’équipe) me saluait avec un bon sourire. c’est un ancien tirailleur de la guerre 1914–1918, de haute stature, il a conservé sa chéchia défraîchie et ses décorations pendantes délavées par le temps. - bonjour tété, as tu entendu « doudou » (onomatopée désignant le coq de brousse) et les tam-tams. - oui patron, qu’en penses-tu ? - laisse seulement cinq ouvriers pour l’arrosage et le cerclage des plants et embauche des saisonniers pour effectuer le repiquage et creuser les canaux d’irrigation sur le plateau. - bien patron. puis s’adressant à ses hommes restés humblement à l’écart, d’une voix autoritaire qui contraste avec la jovialité de ses traits : - ala goué na kodro ti sala matanga ! (allez tous au village pour préparer la fête !) je n’ai pas été étonné de l’interprétation de mes paroles, car la coutume veut qu’une fête se doit être célébrée pour tout facteur important de la vie. la viande de chasse dans l’immédiat, l’important pour eux, est que pendant un mois deux cents hommes vont trou...