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11. Jacques Bourlaud 🩺 Dahomey

...considération pour moi et m’accordait sans discuter tout ce dont j’avais besoin pour mon service ou pour mon logement. mais je n’ai jamais su exactement comment il gérait son hôpital, n’ayant plus aucun droit de regard sur le budget. de plus il était dur, et souvent injuste, envers le petit personnel qui venait, bien entendu, m’exposer ses doléances pour que j’intervienne en sa faveur. mais ces choses-là s’arrangent toujours en afrique si l’on a « la manière ». ce qui ne s’arrangeait pas c’était la situation politique du dahomey. les habitants de ce pays, surtout ceux du sud, ont la réputation d’être intelligents et doués pour les études. le dahomey, surnommé quartier latin de l’afrique, a donc vu en un demi-siècle se former une foule de fonctionnaires, secrétaires, comptables, commis d’administration, etc. qui ont constitué un personnel d’encadrement efficace dans tous les territoires français d’afrique pendant la période coloniale. avec l’indépendance de ces territoires presque tous les jeunes états ont expulsé purement et simplement les dahoméens, les remplaçant par des cadres nationaux. il en est résulté un afflux de rapatriés qui n’ont trouvé que très difficilement à se reclasser et ont formé une masse de chômeurs et de mécontents prêts à répondre à tous les mots d’ordre des agitateurs politiques. si on ajoute à cela un antagonisme manifeste entre les populations du nord islamisés et les populations du sud christianisées on conçoit que la tâche du gouvernement était plutôt malaisée. l’instabilité était chronique, les émeutes et les rébellions se déclenchaient pour le moindre prétexte. lorsque je suis arrivé à parakou en mai 1963, le pays était gouverné par une équipe ministérielle recrutée principalement dans le nord . puis il y a eu la « révolution d’octobre » qui a amené les gens du sud au pouvoir. quelques mois plus tard, nous avons vu un beau jour...


12. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...s casques coloniaux neufs, en liège recouvert de toile blanche, alors que l'ardeur des rayons solaires ne justifie pas encore une telle protection. dans la journée, claude et moi sommes chargés de surveiller notre petit frère bernard que nous traînons de coursive en coursive et de pont supérieur en pont inférieur. au début, nous nous égarons souvent mais bientôt tout ce labyrinthe n'eut plus de secret pour nous. au troisième service, nous retrouvions notre mère et francis et nous mangions comme des ogres tant l'air du large nous ouvrait l'appétit. le temps des restrictions était bien fini. casablanca, la blanche, première escale de notre long voyage, a été pour moi un grand dépaysement car je ne me rappelais déjà plus de l'ambiance chaude et bigarrée de l'afrique du nord. je découvre la populace indigène bruyante et gaie ainsi que les enfants qui s'accrochent à nos basques pour mendier, plus par jeu que par nécessité d'ailleurs. notre mère, en vieille coloniale, nous explique toutes les merveilles exotiques. nous admirons les mosquées de marbre et leur minaret d'où le muezzin appelle, plusieurs fois par jour, les musulmans à la prière en criant " allah ak barh "allah est grand". les magasins bariolés regorgent de marchandises, les marchands ambulants trimballent des victuailles sur des petites charrettes en serpentant entre les véhicules automobiles. il y a même un vendeur d'eau qui distribue le précieux liquide contenu dans des outres en peau de chèvre arrimées sur le bât d'un petit âne, qui agite frénétiquement les oreilles et la queue pour chasser les mouches. ces insectes par myriades harcèlent bêtes et gens et nous agacent beaucoup alors que les indigènes supportent stoïquement leur présence. de part et d'autre des larges avenues modernes, des petites ruelles mènent aux souks où l'animation est encore plus intense. chaque souk a sa spécialité : le grain et les épices, les parfums et le bois de santal, la vi...


13. Daniel Chauvigné ⌘ Deuxième métier : planteur de tabac

...s en un mois. il restait à, aller couper des arbres dans la forêt pour construire la charpente. le plus dur a été de mettre en place la longue poutre faîtière, puis le toit a été recouvert de tuiles de palme. il s'agissait de feuilles de palmier disposées sur deux baguettes de bois et cousues avec des éclats de bois gros comme des cure-dents. ces tuiles faisaient à peu-près 1 mètre de large sur 50 centimètres. elles étaient superposées et fixées sur les solives à l'aide de lianes. pendant ce temps, les maçons enduisaient les murs de crépi. en deux mois la maison a été terminée ainsi qu’une cuisine érigée à proximité. nous étions très fiers de notre œuvre, notre maison très fonctionnelle, pouvait également accueillir les blancs de passage. hospitalité coloniale oblige ! (clic sur l'image pour voir plus grand) l'aventure de l'homme panthère tous les week-ends, j’apporte de la viande de chasse fraîche ; tout se présentait bien et nous attendons la saison des pluies avec impatience pour repiquer les plants de tabac. nous possédons un jardin potager et un beau cheptel de poules, canards et chèvres et, dans un enclos de rondins grossit un cochonnet d’une vingtaine de kilos. sur notre domaine, les mangues, goyaves, ananas et bananes pullulent, aussi nous n’avons aucun souci de nourriture. claude était venu passer quelques jours de congé avec nous, et une nuit, nous avons été réveillés par tété qui frappait à la porte. venez vite, nous dit-il, on a entendu des cris et des grognements provenant de l’enclos de votre cochon. armés de fusils et éclairés avec une lampe tempête, nous nous sommes ...


14. Daniel Chauvigné ⌘ Quatrième métier : guide de chasse

...daniel chauvigné ⌘ quatrième métier : guide de chasse jean vincenti est un vieux broussard, ancien sous-officier des troupes coloniales, qui a roulé sa bosse dans de nombreux pays de la france d'outre-mer. finalement, il s'est installé, avec son épouse, à baïbokoum où il avait monté un safari de chasse déjà très renommé. situé à mi-distance entre fort-lamy et bangui, le poste de baïbokoum est la charnière entre la forêt équatoriale oubanguienne et la steppe sablonneuse tchadienne. cette position géographique et climatique permet le regroupement d'une faune très variée qui attire les amateurs de grande chasse. malgré ses cinquante cinq ans - ce qui me paraissait vieux - jean a insisté pour que je l'appelle par son prénom et que je le tutoie. cela, selon lui, importait beaucoup pour la clientèle et estompait nos rapports de patron à employé, dans ce métier très dangereux où la plus grande confiance se devait l'un pour l'autre. cependant, il est très rigoureux sur la discipline de chasse, le tir et il m'a fait passer le serment de guide de chasse qui se résume en trois phrases : - je jure de protéger des attaques animales, tout homme, au risque de ma vie. - je jure de poursuivre et d'achever tout buffle ou éléphant blessé. - je jure de respecter les lois inhérentes à la chasse et ne pas faire de massacres inutiles. ensuite, il m'a indiqué, sur une carte, les différents lieux de pâturage des espèces animales du secteur. il m'a initié également sur les différents points vitaux où il faut tirer les animaux pour les foudroyer, sans les faire souffrir. l'éléphant et surtout le buffle étant les animaux les plus dangereux, il faut conna&icir...


15. Daniel Chauvigné ⌘ Sixième métier : conducteur d'engins

...;ble, long de trois cents mètres, était arrimé à 2 bulldozers, conduits par franck et moi. le poids du câble tendu faisait déjà osciller l'arbre... le gouverneur a fait un discours qui a été très applaudi, puis d'un geste grandiose a fait signe aux deux pilotes de faire avancer leur engins. très facilement le géant s'est abattu avec un grand craquement dans un fracas de branches brisées qui, en touchant le sol, ont soulevé un nuage de poussière. les tam-tams ont retenti, couvrant les vivats de la foule... le gouverneur et sa suite se dirigèrent alors vers un autre fromager situé au centre du village. le "grand chef blanc " refit un discours et procéda au baptême du nouvel " arbre du gouverneur " en le ceinturant d'une écharpe tricolore. la marseillaise a été jouée par la fanfare du 9ème régiment d'infanterie coloniale et les notables ont terminé cette cérémonie en sablant le champagne. au p.k.7 le défrichage a été rapidement achevé et nous avons équipés nos engins de scrapers pour prélever de la latérite à proximité de la route et la répandre dans les grosses dépressions. nous écrêtons également les côtes trop importantes pour réaliser une route la plus plate possible. les virages sont relevés pour faciliter la conduite des véhicules et de profonds fossés sont creusés pour évacuer les torrents d'eau à la saison des pluies. les apports de latérite sont ensuite compactés par d'énormes cylindres dentés et lestés appelés " pied de mouton ". après finition à la niveleuse, du bitume est répandu sur les neuf mètres de large de la route. sur ce chantier ...