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16. Claude 🎓 Janine Métanet

...nécessaires sans que nous puissions vraiment rivaliser sa maîtrise dans l'art. elle prenait le premier gardon; elle prenait le plus gros gardon; et souvent en prenait plus que nous autres ensemble. c'était miraculeux et nous étions tous pleins d'admiration; surtout gabriel. janine nous éblouissait sans effort ! plus encore, elle trouvait le temps de nous raconter des histoires merveilleuses : celles des chauffeurs qui, au temps jadis, grillaient la plante des pieds des infortunés voyageurs tombés entre leurs mains crochues pour leur faire avouer la cachette où leur or se trouvait soigneusement entassé ! horribles à souhait, ces chauffeurs ! on disait qu'il restait de nombreuses cachettes éparpillées dans le pays dont les propriétaires avaient préféré emporter le secret dans la tombe ... a vous faire frémir ! l'histoire du loup-garou qui arpentait sournoisement la campagne par nuit noir et aussi par pleine lune mais qui retrouvait sa forme humaine au petit matin; et nous nous amusions à découvrir parmi les vieux celui ou ceux qui ... le signe distinctif se portait sur le front et ressemblait à un croissant ... un homme en particulier possédait presque tous les attributs (pradeau le boucher) mais son tarin rouge le disqualifiât car il était bien connu qu'un tel nez ne pouvait se changer ... de rires en rires nous poursuivions nos spéculations. mais dès que le soir approchait, nous avions hâte de regagner la maison avec notre pêche. l'aventure des chouans échappés de bressuire qui avaient tenu la lande si longtemps que plusieurs collines des environs portaient encore leurs noms. il y avait gar'ch sur la route de partenay, malchar'ch aussi sur la route de partenay mais un peu sur le derrière de la plaine à joncs, lanquette-tou (ou tuers) selon le curé...


17. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...d'un accrochage entre f.t.p. et une colonne allemande. peu leur importaient les fusillades de fourras et celles de saulnay sous arc où les miliciens avaient aussi pendu le maire et tout le conseil municipal aux fenêtres de la mairie. non, ils ne pensaient pas à cela nos résistants ! les coulignanais s'opposaient énergiquement à tout excès de patriotisme et les femmes n'étaient pas les dernières à manifester leur réprobation envers des actes qui pouvaient mettre notre communauté en danger. les maris en quête d'un nouveau verdun ou les fils prêts à transformer coulignan en stalingrad, épouses et mères contrôlaient avec poigne, leur laissant seulement formuler les grandes stratégie dans l'intimité des soirées au foyer ou, à la rigueur, au bistrot. elles tenaient leur monde en laisse, les femmes. et heureusement ! mais voilà, la campagne offrait tant de cachettes et de refuges aux réfugiés ou réfractaires au s.t.o. qui n'étaient pas tous "de chez nous" et sur lesquels les admonitions du maire et du curé, les menaces des femmes n'avaient aucune prise ! ces gens faisaient parfois de brèves apparitions au village pour se procurer un peu de ravitaillement; leur accoutrement guerrier n'inspirait guère confiance. une nuit, quelqu'un écrivit "vendus ! laches !" en grandes lettres rouges sur le mur de la mairie. le maire et le curé redoublèrent alors leurs efforts pour rappeler administrés et paroissiens au calme; celui-là au moyen d'avis proclamés à haute voie par le garde champêtre, celui-ci du haut de sa chaire. ainsi l'etat et l'eglise s'évertuaient à persuader chacun, soit en privé, soit au bistrot, chez le boulanger, à l'épicerie métanet, à l'atelier de méca...


18. Claude 🎓 La grande alliance

...te;s d'appartenir à une telle famille "bourgeoise", gabriel et moi dûmes bien accepter l'ukase. nous étions donc allés sur les bords du ruisseau pour couper des bambous et en faire des hampes. louis, le jardinier-fermier-homme à tout faire, nous cloua un cadre que l'on suspendit au dessus de la porte d'entrée face à la route nationale, et bientôt nos drapeaux flottaient ... non, ils ne flottaient pas, ils tombait droit comme à l'arc de triomphe. mais assurément, c'était le plus bel écusson du village et nous en n'étions fiers sinon complètement satisfaits : il nous manquait le drapeau russe. nous allions pourtant remporter la dernière manche car si les groupes f.f.i. se démobilisaient rapidement pour effectuer les travaux des champs qui ne pouvaient attendre ou bien s'incorporaient à l'armée régulière, des bandes de f.t.p. battaient toujours la campagne, ne répondant qu'aux directives du parti. cette situation inquiétait les bonnes gens et ceci d'autant plus que ces résistants n'étaient pas "de chez nous" ... dans leurs rangs, on rencontrait des espagnols, des réfugiés des régions de l'est et de la "zone rouge" de nantes. or, un jour, le chef d'une de ces bandes sortit du bois et pénétra sur la propriété familiale avec ses gardes du corps tout bardés de grenades et de mitraillettes. un jeune homme du genre intellectuel qui les accompagnait s'avança vers l'oncle et lui demanda la raison pour laquelle nous n'avions pas arboré aussi le drapeau frère de l'union soviétique. gabriel et moi observions de la grange avec, je dois bien le dire, un assez malin plaisir à la déconfiture de l'oncle et à ses balbutiements. pendant que le commissaire du peuple s'entretenait avec la classe capitaliste, le chef de b...


19. Claude 🎓 Les Américains

...acute;tanet ne se montraient guère. janine et son bébé se tenaient constamment dans la courette, sous la tonnelle. ils avaient cousu, eux aussi, un drapeau français, avec la croix de lorraine, bien sûr. dédé, notre bon copain, voulait que nous nous installions sur le haut du four à chaux pour voir venir les américains. nous avions eu toutes les peines du monde à persuader grand-mère de nous laisser y aller. le deuxième jour d’attente, elle céda en nous faisant promettre de nous réfugier immédiatement dans le bois s’il y avait des combats. en fait, il ne pouvait y avoir des combats puisque tous les allemands, excepté fritzou évidemment, s’étaient retirés au nord de la loire depuis une grande semaine. grand-mère craignait, non sans raison, les déserteurs indous ou mongols qui, paraît-il, erraient à travers la campagne et pourchassaient sans succès les commandos maquisards. l’autre centre névralgique du village, c’était la guinguette de la mère heurtaud, à la sortie sur la route de niort. si son emplacement et ses trois tables de terrasse ne lui accordaient pas la priorité pour accueillir les américains, par contre la proximité de la mairie, juste en face, lui donnerait sans aucun doute une valeur stratégique incontestable. parce que, c’est bien connu, les américains occuperont la mairie et y établiront leur etat major. la vieille le savait, elle qui avait servi dans les ambulances du côté de romilly pendant la grande guerre. la mairie, c’était toujours pour l’état major et elle ne cessait de raconter comment elle avait rencontré le maréchal foch et le général pershing dont elle avait sorti les photographies pour les mettre bien en &eac...


20. Claude 🎓 Le reconstruction

...er. voguer autour du monde ! cela devait être merveilleux ... les océans, les mers, les ports d'attaches, les îles, les embruns ... mes livres de géographie et le journal des voyages, comme de vastes houles, me balayaient la tête ! le fils matureau de la gare, qui s'était évadé, commandait une unité de chars chez de lattre. "vous vous rendez compte ! l'était chef de chars ! lui qu'était gringalet !" répétaient à longueur de journée ses parents tout sclérosés; le père, (était-ce le résultat du passage d'un million de train sous sa fenêtre ou du bombardement du viaduc ?) le père avait la tremblote et bavait quand il devenait un tant soit peu excité. "chef de chars" suffisait à faire entrer en transe le pauvre homme au comble du bonheur et de l'orgueil ! le mari de la bru fauchereau, aucune nouvelle ... il faut dire que la campagne d'allemagne ne commença pas avant le printemps et que, pendant ce temps-là, les prisonniers se trouvaient coupés derrière les lignes de défense allemandes. on espérait. on priait. janine pleurait doucement. l'hiver ... que dire de cet hiver ? on ne sentait pas le froid, ni les gels, ni les difficultés alimentaires qui subsistaient encore tant la joie, l'espoir et les certitudes se concrétisaient enfin. le général de gaulle affermissait sa prise de pouvoir, nous recevions régulièrement des lettres et des colis de nourriture de nos parents, j'apprenais l'anglais et fut sélectionné dans l'équipe du poitou ... enfin, la vie, chaque jour, devenait plus belle. oh si ! un accroc : l'offensive von rundstedt qui jeta un grand émoi aux alentours de noël. au centre d'information (qui avait pris tout simplement les locaux d'une ex-agence de vichy) on distribuait gratuitement ...