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1. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

...avait alors l'avantage d'une station contemplative devant la vitrine du bazar de l'hôtel de ville, le principal magasin de jouets de poitiers. c'était beau et cela faisait rêver. comme j'avais commencé à rassembler une collection de petits animaux en celluloïd, il m'arrivait d'ouvrir la porte et de m'avancer timidement pour m'enquêter sur les prix de vente, espérant toujours, qu'avec mon anniversaire, ma fête, les étrennes et quelques bonnes notes habilement présentées à mes grand-mères, je pourrais réunir la somme nécessaire à quelques achats.la petite porte du lycée était située à quelques pas de la sortie du square. ouverte en permanence, elle donnait accès en descendant cinq ou six marches à la cour d'honneur. celle-ci était bordée sur deux côtés par des bâtiments âgés d'au moins trois cents ans car le lycée avait été installé à la place du collège sainte-marthe, créé par les jésuites aux environs de l'an 1600. sur la gauche, le mur de la chapelle présentait des fenêtres haut placées munies de vitraux incolores. il y avait une porte qui était parfois ouverte, nous permettant de risquer un œil pour regarder l'autel tarabiscoté du plus pur style baroque et qui faisait notre admiration. c'est en effet une œuvre d'une réelle beauté même si on n'apprécie pas particulièrement ce genre trop pompeux.devant nos regards, en entrant dans la cour, se dressait une façade austère d'où se détachait une avancée de quelques mètres délimitant un édifice à la base duquel s'ouvrait un porche et qui formait une sorte de tour carrée et massive coiffée d'un toit d'ardoise à quatre pans incurvés et surmonté d'un petit clocheton.au dessus du porche on voyait un buste d’henri iv, «fondateur», et plus haut un médaillon sculpté représentant le profil de louis xiv, «bienfaiteur». ce porche donnait accès à un hall d'où partait un couloir sombre en direction de la chapelle et qui allait se perdre dans les profondeurs...


2. Amérique 🗽 Et si l'Amérique avait été Française ?

...être à l'abri des indigènes, des espagnols qui remontaient les côtes depuis la floride, des ours, des loups. ils allaient y mourir par dizaines. de froid, et surtout de scorbut, faute de vitamines. des 79 hommes installés dans l'île à l'automne 1604, 34 seulement survivraient au printemps 1605 - dont une vingtaine fort mal en point.sainte-croix est aujourd'hui un "lieu historique international". située à cheval sur la frontière des etats-unis et du canada, à 400 kilomètres au nord de boston, l'île est cogérée par le service des parcs des deux pays. on ne la visite plus, on la regarde, d'une rive ou de l'autre. le côté américain est moins lugubre. on voit un arpent de prairie, une plage grande comme un ourlet, une petite colline et, bien entendu, une croix. l'espace d'un hiver, il y eut pourtant là un vrai village, avec son four à pain, sa forge, sa chapelle et, regardant l'est, son cimetière. pour un français, c'est un lieu d'émotion. sans tomber dans l'histoire fiction, difficile de ne pas y rêver d'une amérique française au destin radicalement différent. car tout s'est joué ici, il y a quatre cents ans, à un cheveu. quelques kilomètres, quelques jours, quelques degrés de plus ou de moins et la nouvelle-france aurait supplanté la nouvelle-angleterre.les français étaient les premiers depuis longtemps, si l'on peut dire, et les mieux préparés à conquérir le continent. avant même que françois ier envoie verrazano reconnaître les côtes en 1524, et cartier explorer le saint-laurent en 1534, les pêcheurs de saint-malo, de honfleur, de la rochelle ou les pilotes basques de bayonne avaient découvert la route de la morue. profitant des courants et des alizés, ils faisaient p...


3. Amérique 🗽 Évangeline par Longfellow

...eacute;ger. jeunes gens et vieillards s'unirent dans la danse. les brillants tourbillons roulèrent en cadence, sur l'émail du vert pré, sans trève, sans repos, au milieu des ris francs et des tendres propos. la plus belle parmi toutes ces jeunes filles, la plus pure au milieu des vierges si gentilles, c'était evangéline! et le plus beau garçon c'était bien gabriel le fils du forgeron! le matin passait vite: on était dans l'ivresse! mais voici qu'arrivait l'heure de la détresse! on entendit sonner la cloche de la tour; on entendit le bruit du sonore tambour. et l'église aussitôt se remplit toute entière. tremblant pour leurs époux, au fond du cimetière, les femmes du village, en foule et tristement, attendirent la fin de cet événement. elles se cramponnaient aux angles de la pierre, aux saules qui des morts protégeaient la poussière, pour voir dans la chapelle à travers les vitraux, avec un air d'orgueil, marchant à pas égaux, les soldats, deux à deux, des vaisseaux descendirent te tout droit à l'église à grands pas se rendirent. au son de leurs tambours de sinistres échos du temple profané troublèrent le repos. un long frémissement s'empara de la foule qui bondit comme un flot que la tempête roule. la porte fut fermée avec des gros verrous. des féroces soldats redoutant le courroux l'acadien plein de crainte attendit en silence. bientôt le commandant avec fierté s'avance, monte jusqu'à l'autel, se tourne et parle ainsi: --«vous êtes en ce jour tous assemblés ici «comme l'a décrété sa majesté chrétienne, «honnêtes habitants de la terre acadienne: «or vous n'ignorez pas que le roi fut clément, «fut généreux pour vous; m...


4. À la guerre ⚔️ 1940 La campagne des Flandres du lieutenant Louis Bourlaud

...acute;gramme à la famille. vers 10h, nous assistons à une messe célébrée sur le gaillard d'avant par l’aumônier du bord et après un bon déjeuner nous débarquons à 16h. mes bagages se sont encore réduits depuis malo-les-bains ; un marocain que nous avions tiré d'affaire en belgique et m'en montrait une grande reconnaissance avait tenu à porter une de mes deux musettes. il a disparu à plymouth, soit qu'il ait été mis en surveillance par les anglais en raison de son origine, soit qu'il ait volontairement disparu à plymouth. quoiqu'il en soit, j'ai perdu ainsi bêtement un uniforme, des notes personnelles du début des hostilités et ma trousse de toilette. a cherbourg, on nous dirige vers un camp où nous retrouvons une partie de 5e groupe. nous pouvons enfin envoyer un télégramme. embarquement en chemin de fer pour la chapelle-yvon près de lisieux où nous arrivons le 3 juin ; les hommes font alors la comparaison des moyens de transport par le fer en france et en angleterre. lundi 3 juin 1940 installation à la chapelle-yvon, les hommes se regroupent par pièce. les normands nous reçoivent très aimablement, sauf le gargotier qui abuse de la situation. nous pouvons écrire à nos familles et recevoir des lettres dont nous avons été privés depuis le 10 mai 1940. lundi 10 juin 1940 départ du régiment en direction d'un centre de regroupement non encore indiqué ; le déplacement s'effectue d'abord à pied. 1ère étape 29 km arrivée le 11 juin à heurtevent. mercredi 12 juin 1940 2e étape 7 km arrivée à billot. vendredi 14 juin 1940 3e étape 24 km arrivée à eparnay. samedi 15 juin 1940 4e étape 10km arrivée &agra...


5. Jacques ✎ Boivre : L'abbaye du Pin

..., dès qu’il vit que tout le monde avait repris sa place lança-t-il ses chevaux au trot. mais peu de temps après il abandonna la route pour bifurquer sur la droite par un petit chemin qui descendait en serpentant sous la voûte de grands chênes. j’atteindrai béruges vers les bas… cria le cocher pour calmer les inquiétudes de ses voyageurs au cas où le valet ne leur aurait pas expliqué les raisons de ce changement de direction. au bout d’un quart de lieue, le coche déboula dans une vallée assez large, en partie inondée et que traversait une rivière entre deux rangées de peupliers. a la sortie du bois, adossées à une falaise rocheuse, il y avait quelques constructions basses. le chemin passait devant leurs façades puis franchissait à gué la rivière. de l’autre côté, sur la gauche, un grand portail s’ouvrait dans un mur. le coche franchit le portail et s’engagea dans une sorte de prairie en pente au bas de laquelle se dressaient la chapelle et les bâtiments conventuels de l’abbaye cistercienne du pin. l’attelage s’arrêta devant une porte basse. le cocher fit signe au valet de tenir la bride des chevaux et descendit de son siège pour aller frapper à la porte. celle-ci s’ouvrit et, dans l’entrebâillement, apparut la silhouette grise d’une sœur converse. qu’y- a-t-il ? le cocher donna de longues explications en tournant son chapeau entre ses mains. la sœur écoutait tout en hochant la tête. enfin elle fit un geste pour inviter son interlocuteur à attendre un petit moment. elle revint, en effet, au bout d’un temps assez long, dirigeant quatre ou cinq compagnes qui portaient une civière. alors, très rapidement, avec l’aide du valet, de la voyageuse de lavausseau et des paysans, une femme enveloppée de la tête aux pieds dans une grande mante sombre, fut extraite du coche, déposée sur la civière et introduite dans l'abbaye. une sœur saisit un petit paquet d’étoffe d’o...