Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :tours


Page 6 - 10 sur un total de 30 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


6. Jacques Bourlaud 🩺 Médecin en relève au Lager-Lazarett XVII B

...jacques bourlaud 🩺 médecin en relève au lager-lazarett xvii b le beau danube bleu coulait à mes pieds enfoui dans une vallée profonde . je pouvais cependant voir une de ses boucles scintiller au soleil, là-bas vers l’ouest . devant moi, la rive sud qui paraissait être plus élevée que celle où je me trouvais, montrait des ondulations boisées couronnées par la masse imposante hérissée de tours, de flèches et de coupoles formant le monastère de gothweig . j’étais sur un plateau bien cultivé qui, d’un côté descendait en pente douce vers la plaine du danube et, de l’autre était limité par des hauteurs couvertes de sapins . le clocher de l’église de gneixendorf était tout près sur ma droite . d’autres clochers se dressaient dans la plaine et je pouvais voir, en contre-bas les constructions de la ville de krems . entre le plateau et la ville, la rive nord du fleuve se présentait comme une succession de gradins exposés au soleil et plantés de vignes . le paysage était très beau mais j’étais dans un quadrilatère limité par une double rangée de barbelés . a chaque angle se dressait un mirador avec une sentinelle en armes . a quelques mètres en dedans de la haie barbelée il y avait un petit fil de fer . si on le franchissait, la sentinelle avait ordre de tirer sans sommation . un jour, un fou américain s’est enfui de sa chambre . il a sauté par dessus le fil de fer, a escaladé la première haie de barbelés et la sentinelle a tiré . avec mon ami polonais koziol, nous nous sommes précipités pour essayer de faire quelque-chose . la sentinelle nous a mis en joue . nous nous sommes arrêtés et, médecins impuissants, nous n&...


7. Jacques Bourlaud 🩺 Le retour

... dernier cinquième… que faire ? nous étions tous d’accord : continuer à avancer vers l’ouest . les polonais n’avaient aucune envie de voir les russes ; les allemands préféraient être faits prisonniers par des occidentaux et les quelques français se rapprochaient toujours un peu de chez eux . en suivant cette direction, nous avons eu l’occasion les derniers jours d’avril, de passer tout près du camp de mauthausen . devant l’alignement banal des baraquements et les barbelés, nous ne pouvions pas imaginer ce qui s’était passé et se passait sans doute encore en ces lieux . koziol savait que son père était mort ici, mais il ignorait dans quelles circonstances . enfin, dans les premiers jours de mai, les différentes colonnes du stalag se sont quand-même retrouvées et se sont installées dans des cantonnements de fortune aux alentours de braunau . seulement, le front américain était maintenant tout près . nous étions, à chaque instant, dépassés ou croisés par des détachements de s.s. très jeunes mais qui témoignaient d’une activité fébrile nous laissant une impression fort désagréable . un soir, des tirs d’artillerie se sont faits entendre . les obus passaient en sifflant au dessus de nos têtes . nous nous attendions à voir surgir des soldats américains et, dans cette éventualité, chaque sentinelle allemande était doublée d’un polonais à qui elle devait remettre ses armes le moment venu . mais il paraît que nous étions trop exposés . on nous fit donc partir en pleine nuit et traverser une forêt sous des éclats de fusants . au petit jour nous sommes arrivés au hameau de sieben meiern (les sept ...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...armées qui sont appelés à servir dans la santé publique outre-mer (et maintenant à titre de la coopération) sont placés en situation « hors cadres » ou « hors budget » . assimilés dans une certaine mesure aux fonctionnaires civils, ils y gagnent quelques petits avantages mais ils en perdent d’autres . en particulier, à l’époque où cet état de choses était habituel, ils ne pouvaient plus prétendre à se voir attribuer d’ordonnance . donc, s’ils ne voulaient pas cirer leurs chaussures eux-mêmes, ils se voyaient ans l’obligation d’engager un boy qu’ils payaient de leurs propres deniers . en conséquence il leur était généreusement accordé ne indemnité pour leur permettre de faire face à cette dépense . quand la décision a été prise, aux alentours de 1900, les tarifs du personnel de maison aux colonies étaient encore très modestes et une somme de 90 franc par mois suffisait largement . mais cette somme n’a pas varié en dépit des fluctuations du franc… en 1960 elle a té convertie en 1,8o francs (= 90 francs c.f.a.) et s’est toujours maintenue à ce niveau si bien qu’en 1979, sur le bulletin de solde d’un médecin-général hors cadres, figurait encore, au milieu de chiffres nettement plus élevés, la rubrique : indemnité de mise hors-cadres ….. 1,8o f… grâce à de tels appoints financiers je pouvais donc affronter sans crainte la rude vie des terre-neuvas… le premier contact fut effectivement assez rude puisque le « miquelon », sur lequel nous avions pris place à halifax, roulait bord sur bord et nous a déposés fort mal en point sur le quai de saint ...


9. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

... bâtie entre le fleuve et les rizières, dong-hoï était constituées de deux agglomérations distinctes situées de part et d’autre de la vieille citadelle. d’un côté le centre commercial et administratif avec des maisons « en dur », des entrepôts, des restaurants et même un cinéma . de l’autre, des constructions en matériaux légers, entourées de haies de quassias et plus ou moins alignées sur des rues convergeant vers la place de l’église. entre les deux agglomérations, l’ensemble massif et polygonal de la citadelle construite en briques et encerclée par un fossé à sec où étaient disposées des tombes de soldats datant de la conquête. la défense du secteur était assurée par une grosse garnison cantonnée à dong-hoï dans la forteresse et ses alentours immédiats ainsi que par un certain nombre de postes isolés échelonnés du nord au sud depuis quang-khé tout le long de la r. c.1 (la route mandarine) ou bien placés pour contrôler les pistes qui s’enfonçaient vers la montagne. le commandant du secteur avait à sa disposition un bataillon de légionnaires et au moins un bataillon de l’armée nationale vietnamienne. ces forces bénéficiaient de l’appui d’un escadron du 1° r.e.c., d’une batterie de 105, d’une compagnie de génie et d’une unité des transmissions ainsi que d’un contingent assez important de supplétifs. cependant, à proximité de la province de vinh et de la montagne où les viets allaient et venaient comme ils le voulaient, notre situation n’était pas des plus confortables. nous ne pouvions pas nous promener en dehors de la ville ...


10. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...©, bourgeois aisé de la région tourangelle, son épouse anne et leur fils augustin, s’enfuirent au début de la révolution française en russie où ils ouvrirent un commerce de fourrures. un frère, honoré nait en 1798. en 1809, ils regagnèrent la touraine où louis et anne vécurent de leurs rentes. dix années plus tard, honoré s’engagea dans l’armée napoléonienne. lors de la campagne de russie, sa connaissance de la langue slave et son grand courage lui permirent de monter rapidement en grade et c’est avec celui de capitaine des dragons qu’il revint de cette expédition … mais également avec les pieds gelés ! il fut donc réformé. puis il fonda une famille en se mariant avec françoise belluot. sa pension et les francs or de sa légion d’honneur lui suffirent pour vivre aisément et élever son fils louis-adolphe né le 23 mai 1836. celui-ci épousa une blanchisseuse, clémence ride, née le 19 mai 1838. il s’installa avec sa femme à la riche, près de tours, comme cabaretier. le couple eut deux garçons, adolphe et alfred. louis adolphe chauvigné alfred fit des études de comptable et se maria avec eugénie, une chapelière de tours mais ils n’eurent pas de descendance. alfred était un gai luron qui se contentait de tenir la caisse et de courtiser les clientes pendant que son épouse besognait dans l’arrière boutique. grand et bel homme, il avait du succès auprès des femmes et certains disaient que s’il n’avait pas d’enfant légitime, ses bâtards étaient nombreux ! les chapeaux étaient fort prisés au xixe siècle et au fil des ans le magasin s’agrandit au point de devenir le plus célèbre de la ville. alfred acheta alors une superbe propriété sur une colline de joué-lès-tours jouissant d’une vue superbe sur tours et la vallée de la loire. il acheta également un château en bretagne pour placer ses économies. mais à quarante ans, devenu tuberculeux, il mit ce château en viager dont le loyer, très...