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1. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...jacques bourlaud 🩺 prépa à rochefort pour être médecin-colonial, m’avait-on dit, il fallait sortir de l’École de santé navale. mais avant d’en sortir il fallait y entrer… et pour cela être admis à un concours. la filière habituelle consistait à s’inscrire dans une de trois Écoles annexes du service de santé de la marine ouvertes auprès des hôpitaux maritimes de brest, toulon et rochefort. lorsque nous avions vingt ans et que nous entendions les gens de la génération précédente parler de leur jeunesse, cela se passait à une époque parée, semblait-il, de toutes les séductions : « avant la guerre », celle de 14/18… nous les écoutions avec au visage « un certain sourire » fait de scepticisme narquois, d’attendrissement condescendant et aussi d’agacement. maintenant les années ont laissé les cheveux gris envahir les tempes et les kilos superflus donner à nos tailles une assise plus confortable. a notre tour, quand nous évoquons la période où nous avions à peu-près vingt ans, nous disons : c’était avant la guerre… (une autre guerre). tout cela pour dire qu’en ce temps-là, avec beaucoup d’autres, j’ai abordé la carrière médicale dans l’espoir de m’en aller à travers le monde « porter la science au pays des bantous » . mes deux bachots et mon p.c.b. en poche, un après-midi de novembre 1937, je suis parti pour la grande aventure d’un pas conquérant qui devait me conduire d’abord à la gare, puis à cent-vingt kilomètres de là, à rochefort-sur-mer. le moins que l’on puisse dire de rochefort à cette époque c’est qu’il s’agissait d’une cité plutôt morne auprès de laquelle ma bonne ville natale de poitiers paraissait témoigner d’une activité débordante.. colbert en son temps avait choisi cet emplacement peu éloigné de l’estuaire de la charente pour y fonder une ville qui devait être appelée à devenir une porte ouverte sur l’océan, un port d’où les vaisseaux du...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Médecine à Montpellier

...ent, remplis d’admiration. alors tous trois, bouche bée, entrèrent, main dans la main, dans une cellule capitonnée. les bureaux d’hygiène que l’on nous faisait entrevoir pour l’avenir, puisqu’il n’y avait plus d’armée, plus de marine et plus de colonies, me remettent en mémoire les circonstances dans lesquelles j’ai préparé et obtenu le diplôme d’hygiène. ce diplôme, institué en dehors du cycle normal des études médicales, était réservé aux docteurs en médecine ou aux étudiants de sixième année. il avait été prévu que, pour nous, cette sixième année consistant en stages hospitaliers serait confondue avec l’année d’école d’application que nous devions accomplir, les marins à l’hôpital sainte anne de toulon, les coloniaux au pharo et à l’hôpital michel lévy de marseille. c’est pourquoi le professeur carrieu avait décidé d’autoriser les navalais à suivre les cours spéciaux de cet enseignement pour se présenter à l’examen en fin de cinquième année. il avait donc épinglé un papier à la porte de l’amphithéâtre et dans un élan d’enthousiasme, ou d’inconscience, nous nous étions presque tous inscrits. après deux ou trois cours, assez peu motivé par cette matière, j’avais décidé d’abandonner et de me contenter du programme normal d’hygiène. j’avais oublié que les travaux pratiques étaient obligatoires et soumis à un contrôle d’assiduité. aussi fus-je surpris, à l’issue d’un cours du cycle ordinaire, d&rsq...


3. Katryne 🦉 Une orientale en Provence

...ufflé toute prudence scientifique : nous voulons tant y croire à notre pépiole, notre orientale de provence. le retour de la statuele père charlier rénovait pépiole depuis deux ans, quand se présente à lui une famille vivant au pied de la colline. ils portent une statue de la vierge marie, une statue en bois de sorbier où l’on devine des traces de brûlure et de peinture ancienne. ils se disent les gardiens de la statue de notre-dame de pépiole. leur ancêtre l’a sauvée des flammes de la révolution. la mission s’est transmise de génération en génération : quand pépiole revivra et que dieu de nouveau y demeurera, notre-dame retrouvera sa place dans la chapelle. pour aller plus loin quelques photos par maud (septembre 2013) document 1 : notre-dame de pépiole selon le site du diocèse de toulon-fré;jus la chapelle notre-dame de pépiole pré-romane est un des plus vieux monuments paléochrétiens de france. les premiers moines venus de l’abbaye de saint-victor à marseille, se sont installés sur le site dès le vième siècle. l’édifice religieux a été étendu au viiième puis au xiième siècle. découverte en 1956 par le père paul-célestin charlier, moine de l’abbaye bénédictine de maredsous, la chapelle a été restaurée pour être rendue au culte et devenir d’autre part un lieu d’accueil fraternel pour des personnes voulant prendre un temps de ressourcement. le père paul-célestin a été secondé par plusieurs personnes dont le père hubert, et tous ceux que la cloche appelait pour la liturgie dominicale afin d’assurer la continuit&eac...


4. Katryne 🦉 L'héritage du bagne

...katryne 🦉 l'héritage du bagne que reste-t-il de nos bagnards ? tout l’arsenal, racontent les toulonnais, et les restanques de tout le pays, et toutes les routes stratégiques vers les forts qui couronnent les montagnes encerclant la ville, et la grande jetée au travers de la rade. il ne reste rien dans le monde civil, car ils n’ont rien fait hors de l’arsenal, répliquent historiens et archivistes . l’histoire se heurte à la légende : les traditions pourront-elles résister à l’épreuve de la science historique ? les historiens se sont penchés depuis des décennies sur la question et ils n’ont rien trouvé, aucun document attestant que les bagnards pouvaient travailler hors de l’arsenal et étaient employés dans le monde civil. ils en ont donc conclu qu’ils ne l’avaient pas été ou si peu. or l’ordonnance du 11 décembre 1748 en prévoyait expressément la possibilité. la marine louait en fait à l’extérieur les services des bagnards pour le dixième ou le quinzième du coût d’un journalier. les ouvriers toulonnais estimaient que le système comportait une part d’immoralité et d’injustice, les condamnés volant le travail des gens honnêtes. en dehors de ce gros bémol, les toulonnais ne détestaient ni de craignaient ces pauvres bougres, qu’ils avaient pris en pitié. par contre, les gardes-chiourmes avaient mauvaise réputation : voleurs, bagarreurs, brutaux, c’est plutôt d’eux que l’on avait peur en pays toulonnais. des bâtiments du bagne, il ne reste rien. seul subsiste au musée du vieux toulon, un fragment de rosace qui proviendrait de l’ancienne chapelle édifiée par les bagnards. les ultimes vestiges des bâtiments ont été rasés par les bombardements de la dernière guerre. dans les faits, les bagnards n’ont jamais demeuré à terre. les seuls édifices qui leur étaient affectés étaient l’hôpital, dont le premier étage logeait les gardes-chiourmes, et la chapelle attenante. les bagnards...


5. Katryne 🦉 Voyage dans le temps sur la rade de Toulon

...katryne 🦉 voyage dans le temps sur la rade de toulon les marins en détresse peuvent tout demander à toulon : refuge contre les vents violents, abri contre la houle, chantier contre la mécanique capricieuse, réconfort contre le mal du pays. un don de la nature, cette rade profonde. certes, mais une nature restructurée et l’homme l’a tant et tant travaillée depuis deux millénaires que l’on conçoit à peine la réalité initiale. crédit photo : © john walzl les romains ne sont pas bon marins. ils naviguent près des côtes et leurs galères s’efforcent de trouver chaque soir un abri côtier. c’est à fréjus qu’ils installent un portus, une base d’hivernage, en 49 avant notre ère. ils négligent alors toulon, à juste titre. la rade est grande ouverte vers l’est. deux rivières, le las et l’Égoutier, descendent de chaque côté du faron et leurs deltas vaseux ne sont perturbés que par des crues violentes et soudaines. en résumé, toulon est un vaste marécage d’accès difficile, l’arrière-pays s’avère inaccessible et les montagnes boisées qui enserrent le lieu semblent inhospitalières, même si elles protègent la rade des vents et des incursions terrestres. pourtant, en moins de deux siècles, les romains vont installer un vrai portus dans la rade. ni dans l’endroit le plus profond (les galères ont des fonds plats), ni dans le plus abrité : en termes nautiques, le creux-saint-georges ou l’anse de la seyne sont plus sûrs. non, ce qui les intéresse, c’est l’eau douce, rare sur la côte rocheuse de provence. or, non loin du rivage, au pied du faron, surgit une source abondante et pérenne. tellement prodigieuse que les indigènes l’honorent sous le nom de telo, dieu des eaux. le terrain a été tant de fois remanié que peu de vestiges racontent cette époque. les quais à galères ont pourtant laissé des traces. sur un petit bras de mer à l’embouchure de l’ancien lit du las, près de la teinturerie que...