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1. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

...irmerie de corps de troupe ! il y avait-là de quoi faire hurler le médecin-chef ! et d’ailleurs il n’y a pas manqué lorsque je lui ai rendu compte de la chose par téléphone. seulement, je n’y étais pour rien. l’adjudant avait été abattu par quelques balles de pistolet tirées à bout portant. il s’agissait probablement d’un règlement de comptes entre vietnamiens et je ne pense pas que l’affaire ait été vraiment élucidée. quelques jours plus tard j’étais muté à fréjus dans une formation du même genre mais réservée aux africains. il n’y a pas eu, à ma connaissance, d’assassinat ni de marché noir spectaculaire, toutefois l’ambiance n’avait rien d’exaltant. heureusement le tour de départ est arrivé avec ma désignation pour le togo. je me suis donc embarqué à marseille à bord d’un porte-avions, le dixmude. mon premier contact avec l’afrique a été le port à charbon d’oran alors que le soleil levant décorait d’une teinte orangée la falaise qui se dressait à nos yeux. deux ou trois jours après, le dixmude déposait sa cargaison de passagers sur le quai à charbon de casablanca. je suis resté trois semaines dans cette ville, occupé à épouiller les tirailleurs sénégalais qui avaient été en contact avec des malades atteints de typhus récurrent. puis le paquebot pasteur est arrivé et a absorbé cinq à six mille hommes. j’ai eu la joie d’y retrouver ma femme et mes trois enfants. la vie était belle. il y eut encore trois semaines d’attente à dakar où nous avons été débarq...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

...jacques bourlaud 🩺 togo le fasao me fascinait… médecin-chef de la subdivision sanitaire de sokodé-bassari, je contemplais la carte du togo d’un air rêveur, le regard attiré par une vaste région qui, sous la dénomination de canton de fasao, s’étendait à l’ouest de la route blitta-sokodé . a mi-chemin entre ces deux villes, entre deux kapokiers que j’avais repérés depuis longtemps, s’ouvrait une route accessible aux voitures qui menait tout droit (mais pas plus loin) au village de fasao adossé à un massif montagneux allongé du nord au sud et dont l’autre versant se présentait, m’avait-on dit, par une falaise presque verticale surplombant la plaine de l’oti qui se confondait, au delà de l’horizon en gold coast avec la grande plaine de la volta . la carte indiquait une demi-douzaine d’agglomérations, assez éloignées les unes des autres, réparties sur une « brousse à karités » qui, par sa densité, prenait un peu partout un aspect de forêt . on m’avait affirmé que le gibier y était abondant et varié aussi, désireux de tirer autre chose que des perdreaux, je me promettais bien d’aller faire un tour là-bas, attiré également par l’attrait de visiter un territoire isolé d’accès difficile et par où très peu d’européens étaient passés . il fallait une raison sérieuse pour entreprendre cette expédition qui devait m’éloigner quelques jours de mon hôpital . la vaccination antivariolique m’offrait justement l’occasion de concilier le devoir professionnel avec le goût de l’aventure . en effet, le vaccin ayant fait défaut pendant la guerre, des cas de ...


3. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...es divers postes susceptibles de m’être attribués . peut-être s’en trouverait-il de vacants en a.e.f. et cela m’intéressait . en effet j’aurais souhaité me rapprocher de ma sœur aînée qui avait perdu son mari trois ans plus tôt et vivait à bangui avec ses quatre fils . malheureusement le médecin-commandant était absent… son secrétaire, près de qui je quêtais le renseignement à tout hasard, me confia que je n’avais pas à me tracasser car il y avait toujours, chaque mois, des postes disponibles pour l’a.e.f. . forts de cette affirmation, ma femme et moi, nous nous sommes précipités sur nos bagages, entassant dans les cantines et les caisses shorts, robes légères, moustiquaires, filtres « esser », lampes à pression, guidés par l’expérience du premier séjour au togo . le 27, date à laquelle devait être connue la désignation, je suis revenu rue oudinot . le médecin-commandant était là et me reçut d’un air jovial . - tiens !.. c’est bourlaud !.. quel heureux hasard !.. eh bien vous partez à saint pierre et miquelon… - il n’y avait donc pas de places pour l’a.e.f. ? - non ! il n’y en avait que pour l’extrême-orient . alors avec vos quatre enfants… les caisses étaient déjà clouées ; elles sont parties avec tout notre équipement tropical et il nous a fallu, dans la dernière cantine, entasser les tricots, pantalons de ski et anoraks que nous avons dû acheter au dernier moment . nous avons traversé l’atlantique à bord du « de grasse » dans d’excellentes conditions ; la « french line » étant alors réputée pour son confort et ...


4. Jacques Bourlaud 🩺 Dahomey

...jacques bourlaud 🩺 dahomey c’est sur ces images colorées que j’arrête l’évocation de mon séjour à madagascar puisque, quelque temps après, je suis revenu en afrique noire. parakou, où je résidais alors, est la ville la plus importante dans le nord du dahomey qui ne s’appelait pas encore république populaire du bénin . située à peu-près à la même latitude que sokodé au togo, dont la distance à vol d’oiseau est de deux-cents kilomètres à peine, j’essayais de me retremper dans l’atmosphère de mon premier séjour outre-mer. le paysage était le même : savane arborée parcourue par quelques galeries forestières avec, cependant, un terrain beaucoup plus accidenté au togo. les populations locales, islamisées des deux côtés de la frontière, avaient de nombreux points communs. mais l’ambiance était différente. seize ans s’étaient écoulés et la décolonisation avait fait son œuvre. je n’étais plus médecin-chef de l’hôpital mais seulement chef du service de chirurgie. il y avait à parakou un directeur de l’hôpital dahoméen, comme il y avait à cotonou un ministre de la santé entouré de tout un appareil administratif presque entièrement entre les mains des africains . c’était l’évolution logique des choses ; il fallait donc en prendre son parti et s’y habituer. le directeur était d’ailleurs plein de considération pour moi et m’accordait ans discuter tout ce dont j’avais besoin pour mon service ou pour mon logement. mais je n’ai jamais su exactement comment il gérait son hôpital, n’ayant plus aucun droit d...


5. Jacques Bourlaud 🩺 Niger

...acute;e au lendemain de l’indépendance du niger et fonctionnait à la fois comme une clinique privée et comme le centre médical de la coopération. cet établissement rendait de grands services à condition que chacun y mette une certaine bonne volonté, ce qui n’était pas toujours facile à faire admettre aux usagers qui avaient tendance à imaginer que nous disposions de moyens illimités. ces quatre années se sont passées au bord du grand fleuve majestueux avec, de temps en temps, une virée à travers le sahel pour visiter les médecins travaillant à maradi et à zinder et aussi au sahara en me rendant pour les mêmes raisons à agadès. j’en profitais, à ces moments-là, pour pousser une pointe jusqu’à arlit y retrouver des amis qui avaient débuté leur carrière africaine au togo en même temps que moi et qui l’achevaient, comme je le faisais moi-même, au niger mais en qualité de médecins d’une société exploitant les mines d’uranium. en quittant niamey, la limite d’âge de mon grade mettait fin à ma carrière. avant de dire adieu (ou au revoir) à l’afrique, mon fils aîné et sa femme, ma fille aînée, son mari et ses enfants, sont venus nous rejoindre et nous avons fait un pèlerinage qui nous a ramené à parakou, à sokodé chez mon ami derman ayewa, mon ancien aide-médecin, et enfin à lomé où une des filles de celui-ci, mariée à une haute personnalité togolaise, nous avait réservé un accueil dont la délicatesse nous a beaucoup touché...