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1. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

...  rassembler une collection de petits animaux en celluloïd, il m'arrivait d'ouvrir la porte et de m'avancer timidement pour m'enquêter sur les prix de vente, espérant toujours, qu'avec mon anniversaire, ma fête, les étrennes et quelques bonnes notes habilement présentées à mes grand-mères, je pourrais réunir la somme nécessaire à quelques achats.la petite porte du lycée était située à quelques pas de la sortie du square. ouverte en permanence, elle donnait accès en descendant cinq ou six marches à la cour d'honneur. celle-ci était bordée sur deux côtés par des bâtiments âgés d'au moins trois cents ans car le lycée avait été installé à la place du collège sainte-marthe, créé par les jésuites aux environs de l'an 1600. sur la gauche, le mur de la chapelle présentait des fenêtres haut placées munies de vitraux incolores. il y avait une porte qui était parfois ouverte, nous permettant de risquer un Å“il pour regarder l'autel tarabiscoté du plus pur style baroque et qui faisait notre admiration. c'est en effet une Å“uvre d'une réelle beauté même si on n'apprécie pas particulièrement ce genre trop pompeux.devant nos regards, en entrant dans la cour, se dressait une façade austère d'où se détachait une avancée de quelques mètres délimitant un édifice à la base duquel s'ouvrait un porche et qui formait une sorte de tour carrée et massive coiffée d'un toit d'ardoise à quatre pans incurvés et surmonté d'un petit clocheton.au dessus du porche on voyait un buste d’henri iv, «fondateur», et plus haut un médaillon sculpté représentant le profil de louis xiv, «bienfaiteur». ce porche donnait accès à un hall d'où partait un couloir sombre en direction de la chapelle et qui allait se perdre dans les profondeurs mystérieuses du lycée. deux portes s'ouvraient sur ce hall dont celle des classes réservées à nous, les «grands», c'est-à-dire la 8e et la 7e. les autres classes primaires, celles des «petits» ava...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...qui devait être appelée à devenir une porte ouverte sur l’océan, un port d’où les vaisseaux du roi appareilleraient pour les terres lointaines. mais les vases avaient envahi la charente et peu à peu rochefort s’était enlisé dans la grisaille et la monotonie. le beau port d’antan, tout vibrant du travail de ses arsenaux, s’était résigné à n’être plus qu’une ville de garnison. garnison encore très importante à certains moments, mais qui, en 1937, ne comportait plus que le 3° régiment d’infanterie coloniale et une base aérienne de fraîche date qui était bien loin d’avoir atteint son développement actuel . quant à la marine, elle n’était représentée que par des formations à terre École des apprentis mécaniciens entre autres et enfin hôpital maritime. mais rochefort avait gardé la nostalgie de ses splendeurs éphémères et l’agencement rigoureux des rues qui se croisaient à angle droit, l’alignement sévère des façades du même style, les tilleuls bien taillés du jardin de la marine, la succession des bassins et des installations portuaires donnaient au centre de la ville une allure tout empreinte de la noblesse du grand siècle . c’est donc à ce siècle que se rattachaient les principaux monuments : église baroque et sans grand attrait, hôtel de ville, hôtel du commandant de la marine, fontaine de la place colbert, château d’eau et hôpital maritime. celui-ci, un peu à l’écart de la vieille ville, se dressait à l’extrémité d’un cours planté de grands arbres entourant la statue en bronze de l’amiral pottier qui nous contemplait du haut de son piédestal, tenant courtoisement son bicorne à la main . l’hôpital était entouré de douves qu’il fallait franchir sur un pont pour pénétrer dans un grand jardin où des massifs de fleurs essayaient de mettre un peu de fantaisie devant les rangées austères des tilleuls séculaires. ce jardin était encadré par le corps central du bâtim...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Sixième métier : conducteur d'engins

...té par certains indigènes évolués. c'est ainsi, qu'un jour j'ai assisté au dialogue entre européen et un fonctionnaire noir employé à la poste de bangui : - "bonjours, donnes moi un carnet de timbres." - "bonjours monsieur, voici votre carnet, mais à l'avenir, je vous prie de me parler à la troisième personne." - "et ta sœur !" - "ma sœur, vous pouvez la tutoyer, elle ne fait pas partie de l'administration française de postes !" les bureaucrates français et noirs ont souvent le même emploi à la mairie de bangui et les français sont logés dans des petites maisons érigés à leur intention par la municipalité, mais les indigènes n'ont pas ce privilège. leur nouveau député a donc demandé et obtenu que les employés noirs soient également logés dans des maisons du même style, ce qui a été fait pour une dizaine d'entre eux. dès leur occupation des lieux leur première action a été de clouer les volets de bois et les portes extérieures, autre que la porte d'entrée. en effet, si les cases des indigènes ne possèdent qu'une issue c'est parce que dans les croyances ancestrales existe un "esprit malin" jeteur de mauvais sort. cet esprit, qui n'agit que la nuit, est un esprit "compteur" qui jette le mauvais sort lorsqu'il a fini de compter. si l'on dort les pieds vers la porte, les orteils sont vite comptés ; alors il faut dormir la tête vers l'entrée et "l'esprit malin" n'a pas assez de temps pour compter les cheveux crépus ! ensuite, ils ont fait du feu à même le sol dans la grande pièce centrale pour éloigner les moustiques. enfin le cuisine extérieure a servi de maison à des frères et sœurs tandis que des a...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...saoudite, où en dehors de mon salaire et de la beauté de la mer rouge, je ne garde aucun souvenir attachant. affecté au magasin central de rechanges et d'outillage de bourges, je me suis présenté au lieutenant colonel cemuth qui commande cet organisme. je le connaissais car il était commandant et chef de cours à l'ecole du matériel lorsque j'étais instructeur. c'est pour cette raison qu'il avait obtenu de la direction centrale que je sois affecté sous ses ordres comme chef du service des ateliers du m.c.r.o. après avoir laissé gilles et marc en garde dans la famille, mon épouse et moi sommes partis passer 3 semaines de vacances en amérique chez mon frère claude. nous avons été bloqués 12 heures à kennedy air port de new york à cause d'une tempête, puis avec un avion d'eastern air line nous avons rejoint greensboro où mon frère nous attendait. greensboro, petite ville universitaire de la caroline du nord conserve encore les vestiges du sud avec ses maisons de style colonial noyées dans la verdure. claude nous a fait visiter pleins de beaux sites et en particulier la ville d'old salem où tout un quartier a conservé ses maisons d'avant la guerre de sécession ; et surtout la petite localité de williamsburg, premier village à s'être rallié à l'amérique lors de la guerre d'indépendance. ce village a conservé tout son aspect et ses habitants sont toujours vêtus en costumes d'époque et même les restaurants servent les mets ancestraux dans des écuelles de bois et la boisson dans des gobelets d'étain. la circulation des véhicules y est interdite, seules des calèches tirées par des chevaux trimbalent les touristes. enfin nous sommes allés visiter les somptueux musées de washington tous plus beaux les uns que les autres, ainsi que le mausolée de lincoln, le cimetière d'arlington situé autour de la maison du général lee et où ne peuvent être enterrés que les anciens militaires qui le désirent, le capitole et la maison blanc...


5. Claude 🎓 Monsieur Maurice

...me confirma l'histoire, non sans quelques réticences que vous comprendrez. ------------------------- tôt ou tard, toutes les notabilités de la ville, les gens importants et bien, se retrouvaient à l'excelsior : les magistrats du tribunal et les juges, les hauts fonctionnaires de la préfecture, les riches marchands, des officiers supérieurs de la garnison, le recteur d'académie avec quelques sommités de l'université, monsieur le maire et ses adjoints, ainsi qu'un bon nombre de retraités cossus qui sirotaient leur gentiane ou jouaient au bridge tout en se remémorant les bons jours d'autrefois. somme toute, le tout poitiers ! l'excelsior avait été reconstruit à la fin du siècle dernier et rutilait de rococo doré, de colonnes en fer forgé qui se reflétaient à l'infini dans d'immenses glaces biseautées. banquettes de gros cuir mais aussi chaises du style moderne 1920 assuraient cette continuité qui rendait l'établissement si vénérable. a l'excelsior, les clients dégustaient leur apéritif favori ou un café relevé de cognac et fumaient des havanes selon le rite traditionnel de l'après-midi ou de l'avant-diner. chaque semaine, une association civique, patriotique ou culturelle se réunissait dans une des salles à l'étage pour un banquet assaisonné de discours et proclamations. ces messieurs lisaient le figaro, se tenaient au courant des évolutions de la bourse, faisaient confiance à l'officiel et satisfaisaient leur curiosité régionale à travers la dépêche du centre ouest. on discourait politique, cela va sans dire. parfois l'atmosphère très masculine s'allégeait de la visite de madame une telle en compagnie de son auguste mari ou de mademoiselle de ... au bras de son fier p...