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Vous recherchiez le terme suivant :russie


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6. Claude 🎓 La grande alliance

...n ne peut pas refuser le drapeau russe ... ils ont cassé les reins d'hitler ... et puis le général de gaulle lui-même ..." - "ah oui ! votre général de gaulle ..." répliquait la tante avec une pointe d'ironie ... - " ... à paris, le drapeau russe sera bien accepté ..." - "paris, c'est pas coulignan !" rétorquait l'oncle, "les parisiens, ils sont fous !" - " ... fous et toujours prêts pour les nouvelles modes !" renchérissait la tante "quelle manie de vouloir toujours faire comme paris ! paris !" - "le drapeau rouge ! ça leur fera les pieds !.." nous ne comprenions pas très bien comment le drapeau rouge pourrait faire les pieds des parisiens mais nous ne nous arrêtions pas à de si puissants arguments et, entêtés comme seuls les jeunes peuvent l'être, nous n'en continuions pas moins à faire le siège du bastion familial. - "tante mado, la russie, c'est trente fois plus grand que la france ..." - " ... et plein d'ours ... laissez les russes chez eux et nous nous en porterons que mieux. et ça suffit !" mais ça ne suffisait pas. nous poursuivions : - "tante, il nous faut un drapeau russe. qu'est-ce que diront les autres ?" - "quels autres ?" s'aventura l'oncle. - "eh bien quoi ! les gens du village ..." et, en même temps, je sentais que ma réponse était une erreur tactique ..." et puis, c'est pas juste." mais déjà tous les trois, grand-mère sur un ton mineur pourtant : - "les gens du village ! grand dieu ! que peut nous importer ce que diront ou ne diront pas les gens du village. ici, c'est la maison de la famille et il n'y aura jamais de communiste dans la famille ... famille catholique ... famille sensée ... votre grand-père, vos parents ..." un véritable barrage ! toute la grosse artillerie tonnait. cependant, nous ne cédions pas de ...


7. Claude 🎓 Le reconstruction

... ! ils eurent un bébé dans les neuf mois réglementaires. nous n'avions pas de déportés au village mais les photographies des camps de la mort horrifièrent tout le monde évidemment. les trains débarquaient des squelettes en gare de poitiers et le domaine charilly, sur la route de partenay, avait été réquisitionné pour leur convalescence. a la même époque, au moment où l'on célébrait la victoire, on apprit que des révoltes horribles s'étaient produites en algérie. nous ne comprenions pas. les blin avaient un neveu en poméranie. donc libéré par les russes. par recoupements de renseignements (camarades libérés avant l'arrivée de l'armée rouge et une photographie prise par un journaliste suédois), ils savaient que le jeune homme se trouvait dans un camp de travaux forcés quelque-part en russie. toutes leurs démarches et celles des parents, aimables gardes-chasse en forêt de nisard, auprès de la mission militaire soviétique à paris n'aboutirent à rien. silence sibérien. la croix rouge, elle même, ne pouvait plus pénétrer au delà du rideau de fer et des cierges brûlés à l'église n'avaient pas plus d'effet. les pauvres gens attendirent longtemps et furent de ceux qui adressèrent une supplique à de gaulle une quinzaine d'années plus tard lorsque le chef de l'état rendit visite à monsieur kroutchev, le priant d'intervenir auprès des autorités. ils attendent toujours. quelques années plus tard donc, dans les cinquante, (nous n'étions plus, mon frère et moi, à coulignan et avions quitté les bancs du lycée pour la brousse africaine), la s.n.c.f. entreprit de reconstruire le viaduc. grand-...