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1. Jacques Bourlaud 🩺 Jeunes années

...d’aléas et dont le profit n’apparaissait pas évident. je m’étais donc rabattu sur la profession d’explorateur dont le prestige aurait dû impressionner mon entourage. mais on m’avait objecté que, pour me lancer sur cette voie, il fallait disposer d’une foi d’une platitude écœurante. . les adultes ramènent tout à des préoccupations contingentes d’ordre scolaire comme si les subtilités d’une version latine ou la recherche d’un plus petit commun multiple étaient nécessaires pour découvrir les sources du congo ! il fallait bien en passer par là !.. - pourquoi ne cherches-tu pas à entrer dans l’administration coloniale ? me dit un jour ma sœur. tu fais une licence en droit. tu passes un concours. après c’est la belle vie… tu es le patron d’un grand territoire. tu traces des routes, tu bâtis des écoles, des hôpitaux… pourquoi pas, en effet ? j’avais à l’époque treize ans et ne doutais de rien. pour administrer tout un territoire, je n’aurais qu’à suivre les instructions qui me seraient données d’en haut ! c’était simple… pour tracer les routes, comme je parcourrais tout le pays à pied, à cheval ou en voiture, je n’aurais qu’à me faire suivre d’une armée de débroussailleurs ! quant aux constructions, rejeton d’une longue lignée de maîtres-maçons, l’atavisme me ferait spontanément trouver toutes les solutions et d’ailleurs je n’aurais qu’à commander pour que tout soit exécuté… les études de droit me tracassaient un peu. je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait bien être. j’imaginais des ...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

... unité des transmissions ainsi que d’un contingent assez important de supplétifs. cependant, à proximité de la province de vinh et de la montagne où les viets allaient et venaient comme ils le voulaient, notre situation n’était pas des plus confortables. nous ne pouvions pas nous promener en dehors de la ville et, pour se rendre au terrain d’aviation distant de six à sept kilomètres, il était plus prudent de se faire accompagner par un chauffeur armé d’un pistolet-mitrailleur . nous pensions tous qu’un jour ou l’autre l’adversaire chercherait à effectuer un coup de force sur dong-hoï. en fait il n’a rien tenté de sérieux avant la fin des hostilités. mais, chaque jour, chaque nuit, des éléments viet-minh plus ou moins étoffés réussissaient à s’infiltrer pour aller poser des mines sur les routes ou rançonner les villageois. les postes extérieurs à dong-hoï étaient mis en alerte. parfois même ils étaient attaqués et ripostaient. si la pression des viets était trop forte, les postes faisaient alors appel à l’artillerie. la pression se relâchait mais, le lendemain, on voyait arriver à dong-hoï des blessés civils qui avaient reçu des « éclaboussures » des deux côtés. deux ou trois fois par semaine, le commandant du secteur faisait procéder à des ouvertures de routes pour aller ravitailler les postes isolés. au cours de ces opérations, il se produisait assez fréquemment des petits accrochages avec échange de coups de feu et il arrivait encore plus souvent de voir un véhicule sauter sur une mine. tout cela entraînait un apport quotidien de blessés à l’hôpital. ils ...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...uchon inférieur de la cartouche filtrante et j'étouffais littéralement! avec force gestes et grognements étouffés, j'ai essayé d'attirer l'attention, mais mon aïeule, sans se retourner, m'a dit que je ne devais pas couper la conversation des grandes personnes! au bord de l'asphyxie, j'ai tiré la commerçante par la manche qui s'apercevant de son erreur m'a retiré cet engin de torture. peu après, les premiers réfugiés sont arrivés et nous avons hébergé un couple d'alsaciens et leur fils, yvan, grand escogriffe filiforme d'une douzaine d'années. puis les premiers soldats français sont apparus. ils se repliaient en désordre devant l'invasion ennemie. sales, déguenillés, affamés, ils fuyaient en abandonnant leurs équipement, voire leurs armes, ce qui dénotait l'âpreté des combats qu'ils venaient d'éprouver! inférieurs en nombre et mal armés, tous avaient, malgré tout, résisté vaillamment jusqu'à l'ordre de repli, bientôt transformé en débâcle. les routes encombrées par les réfugiés qui fuient en voiture, en charrette ou à pied ne permettent plus à l'armée de s'organiser et les avions ennemis peuvent, sans crainte d'une riposte, mitrailler et bombarder ces malheureux qui ont abandonné leur ville dévastée dans l'espoir de trouver un refuge dans le sud ou l'ouest du pays. bien que jeune encore, j'ai compris rapidement combien la guerre est aveugle et cruelle et je garde toujours en mémoire cette vision de cauchemar. deux familles de cousins éloignés ont rejoint notre propriété où les dépendances et toutes les pièces de la maison ont été transformées en dortoirs de fortune. les matelas, à même le plancher, obligent à zigzaguer pour se rendre d'une pièce à une autre. l'argenterie, les bijoux et l'argent ont été placés dans une petite mallette en cuir que l'on a appelée "la valise diplomatique". on l'amené avec nous dans le bois lors des alertes aériennes. un jour, après un départ précipité, une cousin...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

... effectuant des travaux de bricolage dans sa maison et chez ses amis. il m'a appris à jouer au bridge et m'a invité dans de nombreuses soirées mondaines. c'est au cours de ses soirées que j'ai fais la connaissance de femmes oisives, mariées à des maris trop vieux que le labeur et la chaleur rendaient impuissants... j'ai d'abord été hésitant sur les avances de ces élégantes femmes blanches, dont la situation et la richesse m'intimidaient. m'étant confié à ce sujet à mon ami, celui-ci me dit d'en profiter sans fausse honte. ce que je fis... enfin le grand jour est arrivé. dalcer m'a trouvé un emploi grâce à ses relations. il m'a présenté au directeur de la société de construction des batignoles qui érigeait une route stratégique entre bangui et fort lamy, d'une part, et entre bangui et douala, d'autre part. ces routes étaient financées par le plan d'aide marchal. j'ai accepté avec empressement la place de chef de chantier qui m'était offerte. dans un petit village à 15 kilomètres de la ville, je devais diriger une équipe de trente ouvriers noirs qui puisaient du sable dans un petit marigot peu profond. ce sable servait ensuite à la construction des ponts en béton. mes ouvriers avaient construit leurs cases près de celles du village et je m'en suis fait confectionner une, un peu à l'écart, près de la rivière. enfin j'ai embauché un boy pour s'occuper de mon ménage et de la cuisine. mes connaissances techniques m'ont permis d'améliorer le rendement du chantier en construisant une trémie surmontée d'un câble, qui tire à l'aide d'un treuil à moteur thermique une caisse articulée. dans l'eau jusqu'à mi-mollet les manœuvres pui...


5. Daniel Chauvigné ⌘ Sixième métier : conducteur d'engins

...obtenu une dispense et réussi ce concours. après trois années d'études à bordeaux il sortit bien classé de l'école d'ingénieurs des travaux publics. c'est en prenant exemple sur la volonté et la force tranquille de roger que, par la suite, j'ai amélioré mes connaissances et ma condition de vie. revenu vers la capitale, j'ai été affecté, avec franck, au chantier du kilomètre 7 ( p.k 7 ) où nous étions sept célibataires et sept hommes mariés. cette coïncidence m'a rappelée celle du nombre treize, accumulé, lors de mon retour en afrique. mon numéro de pensionnaire au lycée, 154, revint également plusieurs fois marquer quelques étapes de ma vie, mais tous ces nombres que j'utilisais, parfois, dans des jeux de hasard ne m'ont jamais rien rapporté. le chantier du p.k.7 marque le départ des deux routes par une patte d'oie dont une bifurque à l'ouest vers m'baïki et l'autre au nord vers bossembélé. pour élargir la piste existante au départ, nous avons déraciné et repoussé les gros manguiers qui bordent cette piste. les noirs du village voisin, qui assistaient à cette opération, semblent médusés par la facilité avec laquelle nos engins abattent les arbres. avec une certaine fierté je les ai interrogés. certains répondaient placidement " ça c'est manière de blancs " mais l'un d’eux eut une réponse dont la logique me frappa : " maintenant que les blancs ont trouvé des véhicules qui font la route tout seul, on n'aura plus à réparer avec nos petits paniers de terre !". sur le tracé de la future route, existe un énorme fromager, arbre à bois blanc et tendre dont les fruits sont couverts d'une en...