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6. Daniel Chauvigné ⌘ Premier métier : menuisier ébéniste

...onnaissances linguistiques de claude lui ont permis de trouver un emploi dans une société d’import-export à bangui. j’ai trouvé aussi du travail comme chef d’équipe dans une entreprise de bâtiment. mon rôle consiste à surveiller le chargement et le déchargement du sable que les manœuvres noirs puisent sur les bancs au milieu de la rivière. le sable est chargé dans d’énormes pirogues, dont je contrôle le va-et-vient dans une petite pirogue manœuvrée par un jeune africain de mon âge. lors de ces déplacements, tous les piroguiers chantent une mélopée itérative scandée par le mouvement des pagaies « o mound’jou, mou na b’bi guinza. ah ! ah !…(o blanc donne moi de l’argent ah ! ah !… avec mes premières économies, j’ai acheté du bois pour construire la carcasse d’un kayak que j’ai recouverte d’un drap enduit de goudron. la pagaie double a étonné mes manœuvres qui n’ont que des pagaies simples. cet esquif, insubmersible grâce aux caissons étanches placés à l’avant et à l’arrière, est très léger et se manœuvre très facilement. je me suis servi de lui pour mon travail et, le soir, j’emmène souvent mon petit frère bernard voguer sur le fleuve. le courant au milieu de l’oubangui est très fort, ce qui m’oblige à remonter le long de la berge lorsque je suis déporté en aval. un soir, le fonder était arrimé contre la berge et la largeur du bateau créait contre son flanc un courant que je n’ai pas pu remonter malgré une heure d’efforts. nous avons été obligés de débarquer et de porter notre embarcati...


7. Daniel Chauvigné ⌘ Quatrième métier : guide de chasse

...rne sanglante et fumante, comme de petits diables rouges! le ventre béant laissait échapper une montagne de boyaux dans lesquels pataugeaient hommes, femmes et enfants. a proximité, d'autres pygmées ont dressé une haute table à claires-voies, à l'aide de branches taillées au coupe-coupe, liées entre elles avec des lanières d'écorce et des lianes. sous cet échafaudage, les femmes ont allumé un feu de bois vert qui dégage une fumée acre et épaisse. les enfants entassent sur le caillebotis les quartiers de viande qui se racornissent lentement. le parfait boucanage dure dix à douze heures. le petit peuple s'acquitte de cette tâche en chantant et se repose, la nuit, sous des petites huttes de branches feuillues, dressées à cet effet. enfin il y a eu le long va-et-vient vers le village pour transporter et stocker la viande boucanée. la grande carcasse était alors la proie des charognards et des hyènes. lorsque nous avons rejoint la savane, mindou et moi avons failli brûler vifs dans un feu de brousse. des indigènes avaient allumé les grandes herbes sèches pour exécuter une chasse au filet et les flammes avançaient rapidement sur nous en développant une chaleur intense. nous étions trop loin des galeries forestières pour nous mettre à l'abri, aussi mindou a vivement coupé avec sa machette les herbes autour de nous, sur un large cercle, puis nous avons allumé l'herbe à contre vent. petit à petit le cercle de feu s'est élargi jusqu'à la rencontre des hautes flammes antagonistes. nous avons ainsi échappés au fléau avec seulement les cheveux et les cils roussis. ensuite nous avons rejoint la galerie forestière où les chasseurs avaient tendu des filets en fibre d'écor...


8. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

...grave; l'hôtel restaurant. j'avais rendez-vous avec m. pin, un ami de mes parents, qui m'avait proposé du travail dans sa scierie située à m'baïki. le troisième jour, cet ami n'était pas au rendez-vous, et il n'y avait pas de téléphone pour le joindre dans la brousse. après bien des hésitations, car je n'étais pas à mon aise dans cette ville moderne et bruyante, j'ai décidé d'aller voir mr pierre dalcer, un autre ami de mon père, qui est directeur d'une grosse compagnie de transports. celui-ci m'a reçu brièvement et m'a dit de repasser le voir à la fin de son travail vers 17 heures. j'ai tué le temps en flânant le long du fleuve et en allant me recueillir sur la tombe de mon cher papa à qui je confiais mentalement mes malheurs. j'ai été ensuite me promener sur la place du marché devant la grande maison à arcades où j'avais passé mon enfance lorsqu'un noir m'interpela : - "monsieur bobby !" un grand haoussa venait vers moi avec un bon sourire en me tendant les bras. il me semblait n'avoir jamais vu cet homme, néanmoins je l'ai salué en lui disant : - "comment connais-tu mon surnom ?" - "j'étais ton petit boy en 1934 et tu ressembles tellement à ton père que je t'ai reconnu. je m'appelle salet..." ensemble nous avons longtemps bavardé, comme deux vieux amis, et avons nous décidé de nous revoir souvent, puis je l'ai quitté pour aller à mon rendez-vous. m. dalcer m'emmena chez lui, m'offrit un apéritif et s'est enquit de ma démarche. il connaissait bien mr pin et m'affirma que c'était un farfelu qui avait certainement oublié ses promesses envers moi. dalcer était un très bon ami de mon père avec lequel il avait été associé un certain t...


9. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...mmes tenus d'avoir vis à vis du culte musulman. en ville et dans les villages une certaine mise est de rigueur, il faut éviter de déambuler torse nu et en short. les femmes européennes sont tenues de porter des robes longues ou des pantalons plutôt que des robes courtes. en arabie, toute la vie est fonction de la dépendance de l'homme face à la transcendance de dieu. l'islam est pure soumission à la volonté divine. la constitution du royaume est fondée sur cette affirmation. il est bon de s'en souvenir pour mieux comprendre les us et coutumes du pays. il en résulte que les étrangers, non musulmans, pénétrant en arabie doivent prendre conscience de leur condition " d'infidélité " avec tout ce qu'elle comporte de respect envers le peuple et les richesses culturelles. il serait déplacé de la part de l'étranger d'entretenir en lui un complexe de supériorité vis à vis d'un peuple qui progresse lentement vers le modernisme parce que vivant dans une société plus patriarcale. l'orient porte des valeurs humaines indéniables, mais il faut les découvrir au fur et à mesure des contacts avec les habitants et lorsque l'on ne connaît pas la langue ce n'est pas facile. en plus de cet exposé, j'ai admiré la dextérité de mon chauffeur à conduire la berline peugeot 504. il est en arabie depuis 4 ans et a appris à éviter les embûches de la circulation saoudienne. l'autoroute bétonnée n'a pas de barrière centrale et les bas coté sont à la hauteur des pistes du djebel d'où surgissent parfois des nomades 'badous) en camionnette toyota qui coupent sans vergogne la quadruple voie !... lorsque l'on s'apprête à doubler un camion, le chauffeur de ce camion met son clignotant à gauche pour signaler que l'on peut le doubler... mais parfois, il tourne véritablement à gauche !... il faut également se méfier des vents de sable, fréquents, qui gênent la visibilité autant qu'un épais brouillard mais, en plus, créent par endroits des monticules ...


10. Amérique 🗽 Quand l'Amérique était Française

... contre une éventuelle attaque des indiens de la région. ce qui n'empêche pas, quatre siècles plus tard, dans le canada multiculturel d'aujourd'hui, d'élargir la manifestation. «initialement, on parlait de «célébration», indique nathalie gagnon, directrice de projet à l'agence parcs canada, dont les yeux ronds et les cheveux noirs et lisses évoquent une lointaine ascendance autochtone. mais, désormais, nous préférons envisager cet anniversaire comme une «commémoration» à laquelle d'ailleurs les indiens sont associés. c'est le moins qu'on puisse faire. car il ne faut pas oublier que le mode de vie des indiens a été bousculé...» une cérémonie de purification a donc eu lieu, en l'honneur des mânes des ancêtres des 20 000 indiens micmac. pour dissimuler les malentendus, on a brûlé de la sauge et du tabac. il est vrai que la dernière étymologie à la mode recourt à la langue indigène : acadie, au lieu d'être une déformation de la mythique arcadie, serait une déformation d'eggadi, «l'endroit d'ici» en micmac... commémorer les grands événements de l'histoire dans un pays neuf comme le canada n'est pas chose aisée. célèbre-t-on d'ailleurs la même chose avec ce 400e anniversaire? s'agit-il de fêter «les premiers jalons de la présence française en amérique», comme l'a indiqué, le 26 juin, lors d'une cérémonie à bayside, le premier ministre canadien, paul martin ? mais, si c'est le cas, pourquoi une telle discrétion de la part des autorités françaises, représentées sur place par le seul ministre délégué à la francophonie, xavier darcos ? et comment comprendre, en outre, le faible écho rencontré au québec, seule juridiction canadienne à majorité francophone ? et les indiens, devraient-ils porter le deuil ? 1604-2004: l'anniversaire donne lieu, en réalité, à une véritable bataille des mémoires où les enjeux politiques viennent bousculer le calendrier historique. pour la minori...