Recherche



Résultat de la recherche

Vous recherchiez le terme suivant :prisonnier


Page 11 - 15 sur un total de 19 page(s) , résultats de la recherche classés par pertinence


11. À la guerre ⚔️ 1944 Bulletin du curé de Sainte-Clothilde

...che". il y a dans leur fureur une sorte de frénésie révolutionnaire qui fait désirer doublement la délivrance.ce ne sera pas pour aujourd'hui, ni pour demain, mercredi 23 car les îlots de résistance tiennent bon. les ennemis, fortifiés dans les casernes et les centres militaires parisiens mitraillent les f.f.i. qui organisent des sièges en règle. beaucoup de victimes... a 10 heures, nouvelle angoisse : le feu au grand palais. un groupe important d'agents s'y étant retranchés, les allemands ne trouvèrent rien de mieux que d'incendier l'édifice et d'empêcher les pompiers d'apporter du secours. par trois fois, les tuyaux sont crevés, les sauveteurs tenus à distance par la mitrailleuse boche : toute la partie du palais réservée au cirque honck est la proie des flammes. il faut sauver à tout prix le palais de la découverte et l'exposition des prisonniers... vers midi, les allemands, menacés directement par le feu, se retirent et nos braves pompiers se multiplient pour circonscrire le fléau. a quatorze heures, ils en sont maîtres : trois des leurs y laissent leur vie, quelques agents et f.f.i. sont également victimes des barbares qui vont désormais multiplier leurs méfaits. des allemands camouflés et quelques miliciens abondamment pourvus de munitions se dissimulent sous les toits et, de là, tirent traîtreusement sur les passants à la manière des "pacos" du "fronte popular". le péril est partout. ainsi s'achève la journée du 23. celle du jeudi 24 verra se continuer des scènes d'horreur. et le ciel est si bleu, le soleil si brillant ! que dieu est bon et que l'homme est méchant. nous prions sans relâche ... quel excitant à la ferveur que l'imminence du danger. de tous côtés, l'on nous dit que la...


12. Claude 🎓 Charlu

...eacute;gaiement avait disparu, mais il ne bavait plus à table et sa pauvre maman reconnaissante en brûlait cierge sur cierge à l'église pour remercier le doux seigneur ! l'hiver 39-40 passa sans grande histoire au village. presque le même état sur le front. vous vous rappelez peut-être le laconisme des bulletins officiels : "rien à signaler". les "belligérants", comme on disait, se gelaient les orteils dans leurs tranchées. il n'avaient rien à faire. ils attendaient. attendaient quoi ? "qui qu'en savons" disaient nos villageois. chaque semaine, notre oncle artilleur nous écrivait et ses lettres portaient toujours un message très secret qui nous donnait sa position près de sarreguemines, cette petite bourgade frontalière si proche. tout l'hiver, il s'acheta des chaussettes ou des caleçons au même prix ... avant de se retrouver, quelques mois plus tard, dans un camp de prisonniers quelques part à côté de munich ... mais entre temps, tout allait bien; le général gamelin et maurice chevalier nous l'assuraient. en contraste, le printemps apporta quelques changements, des dérangements même. monsieur hitler, qui de toute évidence ne voulait pas entendre parler d'entente à l'amiable, avait envoyé ses soldats en excursion au danemark puis en norvège où "nous" (anglais et français fraternisant comme au plus beau jours) avions dépêché escadres et troupes pour contenir les boches et les rejeter à la mer. toujours, selon les bulletins officiels, "nous" les étrillions de belle manière ! moi, j'apprenais la géographie tandis que nos vétérans, le père fauchereau et son compère moureau entre autres, élaboraient de grandes stratégies tout en se réjouissant de nos fortunes militaires. pour...


13. Claude 🎓 La libération de Coulignan

...t sa musette pour y trouver quelque-chose à grignoter. la vie ne lui était pas trop mauvaise, après tout. comparée à celle-là sur le front russe où même à cologne ... pourvu que cela dure ou, du moins, pourvu que cela se termine enfin et rapidement. car du grand reich, il en avait soupé ! après une demi-heure de repos, il se ré-harnachait, descendait l'escalier vermoulu en prêtant l'oreille, jetait un coup d'œil alentour et quittait les lieux pour gagner la route de sanxay en coupant à travers les parterres de canas dégénérés et les massif de lauriers que les ronces avaient envahis piteusement. souvent, il s'arrêtait pour cueillir une fleur, pour écouter et, rajustant son fusil par la bretelle, se portait vers la ferme des morin où on l'accueillait gentiment. il faut dire que les deux fils morin se trouvaient en bavière. l'un prisonnier de guerre travaillait dans une ferme; l'autre, mobilisé par le s.t.o., passait son temps de service dans une scierie. ils y vivaient dans de bonnes conditions, se voyaient de temps à autres, et leurs lettres se voulaient rassurantes. aussi les vieux, reconnaissants à dieu, projetaient-ils leurs sentiments sur fritzou qui trouvait à la ferme des sourires, des petits gâteaux et l'inévitable verre de gnôle. fritzou, un moment échappé à la folie collective, se plaisait à entretenir la conversation et à rassurer les parents et la bru : - "trafail ferme pon, très pon; trafail ousine, pas bon." - "la guerre, c'est pas bon non plus !" répliquait la bru sans animosité mais avec tristesse dans le regard. - "ja ! pas pon la guerre !" approuvait fritzou sans se compromettre davantage et il disait au revoir pour continuer son périple. lorsqu'il voyait des moissonneurs dans un cha...


14. Claude 🎓 Les Américains

..., à la lisière des bois, partout, ils cherchaient des traces qui leur auraient donné certains renseignements en plus des alarmes des paysans. mais rien ! ils ne voyaient rien ! le soir, ils se concertaient pour établir les plans de ratissage systématiques. le lendemain, ils se retrouvaient bredouilles. coulignan avait vu passer l’histoire à côté sans s’arrêter et on craignait bien, du moins parmi les combattants, de terminer cette guerre dans l’oisiveté, sans honneur. heureusement, les américains arrivaient. monsieur blanchon et sa femme ne se plaignaient pas de l’histoire, ni le curé, ni grand-mère, ni un bon nombre de gens ; la très grande majorité satisfaits de ce manque de gloire. le monument aux morts de 14 – 18 était suffisamment glorieux ! mais les jeunes ! - monsieur le curé. se lamentait la belle-fille fauchereau dont le mari, prisonnier en allemagne, n’avait pas donné de nouvelles depuis des mois. monsieur le curé, vous croyez pas qu’ils sont fous avec leurs armes ? ils vont faire un malheur ! - ne vous faites pas de souci, mon enfant. d’abord, il n’y a plus de combat dans la région et puis le pierre, il reviendra. j’en suis sûr. le bon dieu y veillera. le curé, peu rassuré lui-même, se devait bien de rassurer ses ouailles, il affichait une belle contenance d’espoir et de sérénité. mais au fond de lui-même, il se demandait…il se posait un tas de questions que le bon dieu ne pouvait satisfaire. c’était dur d’être curé alors ! le deuxième jour, après le minage des ponts ou l’explosion d’un train de munitions, se termina fort paisiblement dans l’attente allègre et enjouée de tout le village. on veilla très tard sur l...


15. Claude 🎓 Le reconstruction

...temps et la construction de butées massives, d'énormes échafaudages de madriers autour de certaines piles et arches que les déflagrations avaient dû endommager et affaiblir. le viaduc ressemblait ainsi à un jeu de mécano inachevé et, de fait, il ne fut complètement réparé que trois ou quatre ans plus tard grâce au ciment du plan marshall qui fit tant rugir nos staliniens. quant au faux viaduc en bois, il fut décloué en un rien de temps et les cabanons, le long de la soule, en perpétuèrent longtemps le souvenir bariolé. de même, les paysans du coin s'étaient-ils servis à coup de cisailles dans les réseaux de barbelés pour consolider leurs clôtures dès la fin des opérations de déminage. ces opérations avaient été effectuées, en juste rétribution et ironie du sort, par des prisonniers allemands et des spécialistes, armés de détecteurs, avaient parachevé le nettoyage derrière eux. entre temps, les collaborateurs avaient été poursuivis et châtiés, certains perdant leurs biens et même leur vie. mais aucun abus, aucune horreur au village où seul le père fauchereau, constamment ravigoté par sa piquette, s'entêtait à acclamer encore le maréchal, son maréchal ! nos f.f.i., réintégrés dans l'armée régulière, se battaient enfin en alsace où le fils cercan laissa une jambe. tiens ! j'oubliais un gars de la renaudière dont le nom m'échappe qui, parait-il, voguait autour du monde sur un pétrolier. voguer autour du monde ! cela devait être merveilleux ... les océans, les mers, les ports d'attaches, les îles, les embruns ... mes livres de géographie et le journal ...