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1. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

...jacques bourlaud 🩺 sur le chemin des écoliers en octobre 1927, j'avais été admis à entrer en 8e, équivalent au cours moyen première année (cm1). je n'avais pas encore tout à fait huit ans. cela n'avait rien d'extraordinaire car, à l'époque, les règlements interdisant dans les écoles publiques d'enseigner la lecture aux enfants avant qu'ils n'aient atteint l'âge de six ans révolus n'existaient pas encore. aussi beaucoup d'entre eux, dégrossis dans leurs familles, commençaient-il leur scolarité à quatre ans et demi ou cinq ans, connaissant parfaitement les lettres de l'alphabet et assez bien leur utilisation. de plus, au lycée de poitiers - comme dans presque tous les autres lycées - on avait ouvert des «petites classes» où, de la 12ème à la 7ème, était dispensé l'enseignement primaire. on n'y préparait pas le certificat d'Études mais l'entrée en 6e. cet enseignement n'était pas gratuit aussi les élèves se recrutaient-ils dans des milieux relativement aisés (professions libérales, commerçants, fonctionnaires). en tous cas, j'étais maintenant en 8e, dans la catégorie des «grands» ... dans la classe de monsieur pucelle, un personnage grand et mince dont le sourire bienveillant et la barbe blanche faisaient penser au père noël. j'avais cru entendre dire à des camarades nettement «plus grands» qu'il portait un drôle de nom pour un homme de cinquante ans, père de famille... mais, après tout, n’était-ce pas le nom de jeanne d'arc ? alors, pourquoi tant de chuchotements à ce sujet ? c'était vraiment sans importance...considérant sans doute mon ascension dans la hiérarchie écolière, ma famille décréta un beau matin que je n'avais plus besoin d'être accompagné pour effectuer quatre fois par jour le trajet reliant la maison au lycée.c'était peut-être pour ma mère ou mes sœurs la libération d'une astreinte. mais, pour moi, c'était une consécration. enfin on reconnaissait mon âge ! j'étais presque devenu ...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...jacques bourlaud 🩺 prépa à rochefort pour être médecin-colonial, m’avait-on dit, il fallait sortir de l’École de santé navale. mais avant d’en sortir il fallait y entrer… et pour cela être admis à un concours. la filière habituelle consistait à s’inscrire dans une de trois Écoles annexes du service de santé de la marine ouvertes auprès des hôpitaux maritimes de brest, toulon et rochefort. lorsque nous avions vingt ans et que nous entendions les gens de la génération précédente parler de leur jeunesse, cela se passait à une époque parée, semblait-il, de toutes les séductions : « avant la guerre », celle de 14/18… nous les écoutions avec au visage « un certain sourire » fait de scepticisme narquois, d’attendrissement condescendant et aussi d’agacement. maintenant les années ont laissé les cheveux gris envahir les tempes et les kilos superflus donner à nos tailles une assise plus confortable. a notre tour, quand nous évoquons la période où nous avions à peu-près vingt ans, nous disons : c’était avant la guerre… (une autre guerre). tout cela pour dire qu’en ce temps-là, avec beaucoup d’autres, j’ai abordé la carrière médicale dans l’espoir de m’en aller à travers le monde « porter la science au pays des bantous » . mes deux bachots et mon p.c.b. en poche, un après-midi de novembre 1937, je suis parti pour la grande aventure d’un pas conquérant qui devait me conduire d’abord à la gare, puis à cent-vingt kilomètres de là, à rochefort-sur-mer. le moins que l’on puisse dire de rochefort à cette époque c’est qu’il s’agissait d’une cité plutôt morne auprès de laquelle ma bonne ville natale de poitiers paraissait témoigner d’une activité débordante.. colbert en son temps avait choisi cet emplacement peu éloigné de l’estuaire de la charente pour y fonder une ville qui devait être appelée à devenir une porte ouverte sur l’océan, un port d’où les vaisseaux du...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...-fous. la traversée dure un quart d'heure, ce qui permet d'admirer les eaux tumultueuses d'où l'on voit parfois sauter un gros poisson poursuivi par un caïman. d'autres sauriens surnagent sans bouger et seuls les yeux et la crête dorsale crevant la surface de l'eau, laissent deviner leur présence. enfin, par la piste, qui tient lieu de route, on atteint bimbo qui est toujours un petit village situé sur une énorme anse de la konga, le dos acculé à la forêt tropicale. cette situation privilégiée procure à ses habitants un bon abri contre les rafales de vent d'ouest, tandis que le calme des eaux retient de nombreux bancs de poissons. si la forêt voisine n'a aucun secret pour les pygmées, la rivière est le domaine des bandas. cette ethnie est reconnaissable aux 2 petites cicatrices verticales et parallèles qui ornent leur pommette gauche. ces noirs, de taille moyenne sont musclés, gais et accueillants. ils se nourrissent de poisson et de manioc. la culture et la préparation du manioc sont rituellement réservées aux femmes alors que, seuls les hommes pratiquent la pêche. les pygmées surnomment les bandas "zo ti n'gou" (les hommes de l'eau) reconnaissant par là leur habilité dans l'art de la pêche. la prise du poisson, très diversifiée à la ligne et au filet dans la rivière alors que dans les marigots leur capture est réalisée à l'aide d'un poison végétal. les lignes sont uniquement des lignes de fond suspendues à une corde tendue en surface entre deux piquets, plantés dans les hauts fonds sablonneux. amorcées à la tombée du jour, elles sont relevées à l'aube. les prises sont généralement des silures où des "capitaines" (sortes de grosses carpes pouvant peser plus de 30 kilos). formant barrage, de longs piquets, entrelacés de lianes, sont disposés le long des berges face aux petits marigots qui se jettent dans la konga. de place en place, sont laissés des passages piégés de nasses ou de filets, dans lesquels, chaque...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

... gradés et d'être inscrit dans l'équipe de tir de la compagnie. a l'issue du peloton j'ai été nommé brigadier chef et j'ai été fier de recevoir du capitaine les galons à chevron bleus et blanc. dans l'équipe de tir présidée par le capitaine melder, qui est un remarquable tireur au pistolet, je me suis placé en tête des tireurs au fusil. nous sommes équipés de fusils mauser 7,92, récupérés à l'armée allemande. je connais parfaitement cette arme dont le mécanisme est le même que les mauser de grande chasse, sa précision et la fiabilité en font des armes de concours remarquables. après les concours au niveau local, notre équipe a été retenue pour participer au concours régional. le capitaine, au pistolet, moi au fusil, sommes sortis en tête de ce concours, ce qui a permis d'être inscrits individuellement au concours national. il est indispensable pour réussir à ce niveau de s'entraîner sérieusement, mais deux facteurs sont venus troubler cette préparation. le capitaine melder avec presque toute sa compagnie a été muté en tunisie où des troubles avaient lieu. bénéficiant de ma situation d'orphelin, je suis resté à nancy, ainsi que mes camarades soutiens de famille. le changement de l'armement individuel a également gêné ma préparation au concours national. a la place des mauser nous avons été dotés de fusils américains "garant ". cette arme moderne, semi-automatique, est plus adaptée au tir rapide mais avait une précision nettement moins bonne que nos vieux mauser. d'autre part, le cran de mire du système de visée, est, sur le garant remplacé par un œilleton ce qui oblige les tireurs d'élite réapprendre à viser. avec cette arme j'ai obtenu de bons résultats en tirs de rapidité mais j'ai régressé en tir de précision ce qui a entraîné ma radiation pour le concours national. le capitaine paradeuc, un breton, a pris le commandement de la 52° r.d.i. dont l'encadrement en sous officiers de carrière ...


5. Afrique 🌍 Wayombo Centre Afrique

...poissonneuse qui, à la saison des pluies, déborde dans la plaine qu’elle transforme en marécage tout en apportant un limon très fertile. le retour de la saison des pluies - bonjour patron ! tété, mon capita (chef d’équipe) me saluait avec un bon sourire. c’est un ancien tirailleur de la guerre 1914–1918, de haute stature, il a conservé sa chéchia défraîchie et ses décorations pendantes délavées par le temps. - bonjour tété, as tu entendu « doudou » (onomatopée désignant le coq de brousse) et les tam-tams. - oui patron, qu’en penses-tu ? - laisse seulement cinq ouvriers pour l’arrosage et le cerclage des plants et embauche des saisonniers pour effectuer le repiquage et creuser les canaux d’irrigation sur le plateau. - bien patron. puis s’adressant à ses hommes restés humblement à l’écart, d’une voix autoritaire qui contraste avec la jovialité de ses traits : - ala goué na kodro ti sala matanga ! (allez tous au village pour préparer la fête !) je n’ai pas été étonné de l’interprétation de mes paroles, car la coutume veut qu’une fête se doit être célébrée pour tout facteur important de la vie. la viande de chasse dans l’immédiat, l’important pour eux, est que pendant un mois deux cents hommes vont trouver un salaire et manger de la viande fraîche. chez ces gens simples l’argent n’est qu’un palliatif servant à acheter de la pacotille, voire du pétrole pour la lampe tempête et du savon pour le linge et la toilette. la société de consommation n’a pas touché le peuple de brousse comme leurs congénères des villes qui se pavanent dans des souliers trop étroits pour leurs pieds aplatis et qui arborent souvent un casque colonial sur leur tête crépue. en réalité l’argent sert surtout aux jeunes, en âge de se marier, pour acheter une concubine. la nourriture est abondante, sous forme de manioc, poisson et fruits exotiques ; seule la viande est rare, car les mouche...