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1. Jacques Bourlaud 🩺 Kerguelen

... égard sauf, bien sûr, les lapins et les sarcelles. nous pouvions circuler au milieu d’eux et c’est à peine s’ils s’écartaient pour nous laisser passer. il fallait cependant se méfier des grands mâles éléphants de mer qui, en période de reproduction, devenaient agressifs et pouvaient alors charger. ils n’étaient pas rapides mais ils pesaient deux tonnes… pour qui aimait la nature et les animaux, le spectacle était passionnant mais sa répétition quotidienne finissait par le rendre monotone. les nouvelles de nos familles arrivaient « au compte-gouttes » . personne n’en parlait mais chacun gardait un fond de mélancolie qu’il cherchait à dissimuler par des propos égrillards ou une attitude fanfaronne. je me suis mis alors à écrire. d’abord un conte destiné à nos enfants, le manchot papou. (cliquer là pour le lire) ce conte est daté du 13 août 1956 et j’ai eu, ensuite l’idée saugrenue de reculer un peu plus loin dans le passé la découverte des iles kerguelen. ce qui m’a conduit à rédiger le texte sur la véritable histoire de la découverte de kerguelen. (cliquer là pour le lire) depuis 1949, époque où une base permanente a été établie au lieu-dit port aux français, les îles kerguelen ont fait l’objet de nombreuses publications : aussi bien des articles sérieux d’une solide valeur scientifique que des reportages dans la grande presse. c’est pourquoi je n’ai pas l’intention de m’appesantir sur l’aspect de l’archipel, sur les paysages, sur les conditions climatiques dominées par la très grande fréquence des vents d’ouest atteignant parfois 250 kilom&...


2. Jacques ✎ Le Manchot Papou

...jacques ✎ le manchot papou il était une fois un jeune manchot dans une roockerie. c’était un manchot papou. il portait comme les autres l’habit à queue et le plastron blanc. tout droit et plein de dignité sur son rocher, il passait des heures entières à s’entretenir avec ses congénères des graves questions qui agitaient leur univers. il avait les tempes grisonnantes et le ventre quelque peu bedonnant comme il sied aux gens sérieux. sa vie était sans histoire, calma et heureuse, réglée par les coutumes vénérables que se transmettaient les manchots papous de génération en génération. il avait épousé au printemps austral une manchotte de son âge dont les yeux brillants, sous la mantille noire, lui avaient embrasé le cœur. et maintenant, tous deux, comme un ménage honnête, couvaient à tour de rôle l’œuf que la belle avait déposé avec amour sur les galets de la plage. et rien n’aurait pu distinguer ce manchot des autres s’il n’avait pas été hanté par une grande idée. en effet on parlait souvent dans les roockeries d’une époque lointaine qui se perdait dans les brumes d’un passé confus où le vent ce terrible et fantasque tyran des mers du sud, était alors un allié débonnaire qui poussait devant lui des vagues souples et régulières à travers lesquelles c’était un vrai plaisir de plonger à la recherche de sa nourriture. en ce temps-là le soleil brillait continuellement comme aux plus beaux jours de l’année et jouait avec le bleu de la mer, le mauve des algues et le vert des prairies d’acaena. il n’y avait ni nuages gris ni rafales de neige mais, dans un ciel toujours pur, au milieu des sternes et des goélands, les manchots prenaient leur essor et volaient… leurs ailes n’étaient pas les palettes ridicules qu’ils avaient à présent. elles leur permettaient de rivaliser avec la flèche puissante des sarcelles et...