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6. Jacques Bourlaud 🩺 Le retour

...lin était tombé . dans l’après-midi nous étions libérés et nos ex-geôliers étaient devenus à leur tour des prisonniers de guerre . les américains ont poursuivi leur progression sans trop s’occuper de nous mais en laissant toutefois un stock de denrées alimentaires . les polonais sont disciplinés . il y avait avec eux trois officiers (en comptant koziol) qui ont organisé la colonne de façon à éviter une trop grosse pagaille . j’ai eu droit à la plus belle chambre du village que je partageais avec koziol tandis que dubuc et dagnas en occupaient une autre . nous avons attendu quelques jours, un peu étourdis par ce changement de situation . un soir, revenant d’une promenade en compagnie de prince, le prothésiste dentaire, j’ai trouvé koziol qui m’attendait pour me faire part de je ne sais plus quelle préoccupation . je lui ai donné mon avis et, avant de nous séparer, il a ajouté _ tu sais… la guerre est finie… _ ah !.. j’étais surpris de ne pas découvrir de réactions plus vives chez aucun de nous . et pourtant avec quelle impatience avions-nous attendu ce jour.. mais, outre le fait que, privés de nouvelles depuis au moins trois mois, nous ignorions totalement ce que nos familles avaient pu devenir, nous avions aussi le sentiment qu’un rideau était tombé sur une partie de notre passé, que les quelques semaines où nous avions vécu dans la nature, isolés du monde, ne possédant rien que du linge sale et quelques boites de sardines, nous confiant les uns aux autres avec des attentions réellement fraternelles, ne se reproduiraient plus . en fait, entre camarades ayant partagé ce temps de captivité, nous nous sommes écrits quand nous avons r...


7. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

...squo;est probablement la raison qui a poussé la direction du service de santé des f.t.e.o., après une visite d’inspection, à vouloir augmenter le nombre du personnel et améliorer l’équipement comme l’infrastructure de mon hôpital. mon camarade peretti, rapatrié en juin pour fin de séjour, avait été remplacé par mademoiselle wilm, femme d’une haute valeur morale et professionnelle. de ce fait j’étais devenu médecin-chef. a ce titre il m’a été prié de commander du matériel pour que notre laboratoire puisse faire autre chose que des « gouttes épaisses », des numérations-formules et des examens de selles. lorsque la commande serait honorée, on me promettait l’affectation d’une laborantine . a sa place se présentait un dentiste athlétique et alsacien dont la principale occupation fut bientôt de nous aider à déménager … car, pendant que je rêvais d’embellissements pour mon hôpital, (n’avais-je pas appris qu’une somme élevée avait été mise à ma disposition pour entreprendre des travaux d’assainissement), des gens beaucoup plus importants que moi négociaient à genève les conditions d’un « cessez le feu ». or la province de dong-hoï, située au nord du dix-septième parallèle devait être mise entre les mains des viets. c’est pourquoi il fallait désormais préparer ses bagages, emballer le matériel et les médicaments, démonter les lits, évacuer les blessés et les malades sur hué ou sur tourane tout en continuant une activité chirurgicale. en effet, dans la dernière semaine de juillet, les viet-minh se sont manifest...


8. Jacques Bourlaud 🩺 Cameroun

...ns de n’kongsamba . la région avait beaucoup souffert de la rébellion qui avait ensanglanté pendant plus de dix ans le pays bamiléké et qui s’était étendue jusqu’aux portes de douala . elle ne s’est arrêtée qu’en 1970 . il ne restait plus alors que des petites bandes rebelles réfugiées dans un massif forestier au sud-ouest de n’kongsamba . traqués par les forces gouvernementales, ces hommes sortaient de temps en temps pour rançonner les paysans . de ce fait je voyais arriver à l’hôpital des malheureux qui avaient été littéralement hachés à coups de machettes . en revanche, lorsque les soldats camerounais s’emparaient d’un rebelle, ils ne le laissaient pas dans un meilleur état… cette insécurité était de toute évidence un grave sujet de préoccupation . dans les dernières années les européens n’étaient plus concernés (en principe) . mais les planteurs rappelaient souvent l’époque où ils étaient obligés de se rassembler chaque soir chez l’un d’entre eux, de s’y barricader et parfois-même de soutenir un siège . les africains affirmaient qu’aucune de leurs familles n’avait été épargnée . la fin de la rébellion était donc pour eux une véritable obsession qui poussait certains d’entre eux à prendre des positions hasardeuses ou à prononcer des paroles inattendues . l’évêque de n’kongsamba, un bamiléké intelligent et d’une haute valeur spirituelle, était un homme dont la forte personnalité entrait parfois en conflit avec le gouvernement . dans le désir de rétablir la paix, il av...


9. Claude Chauvigné 🎤 Interview (vidéo et texte)

...claude chauvigné 🎤 interview (vidéo et texte) vidéo et transcription d'une interview en anglais de claude chauvigné en juin 2000. en vidéo, seulement la première partie de l'interview est proposée. claude nous a quitté, paisiblement, ce 10 février 2018. interview of claude chauvigne votre navigateur ne peut afficher la vidéo. vous pouvez télécharger le fichier: video/mp4 video/webm http://capefearww2.uncwil.edu/voices/chauvigne031.html transcript number 031interview of claude chauvigne monday, 12 june 2000 this interview is being held at the barbee branch library, oak island, north carolina. steven heffner is interviewing mr. claude chauvigne. mr. chauvigne was not a veteran of world war ii, but he was a french national, living in france at the outbreak of the second world war and the occupation by the germans of his country. interviewer: mr. chauvigne would you please give us your full name and address. chauvigne: my name is claude chauvigne and i live on 40 deer mountain road, pittsboro, north carolina. the zip code is 27312. interviewer: and give us your date of birth please, mr. chauvigne. chauvigne: i was born the 6th of june 1929. interviewer: now you were a french national at the time of world war ii. chauvigne: yes, i was a little kid. when the war broke out, i was 10 years old. interviewer: and where were you living? chauvigne: i was living in coulombiers, a very, very small village south of poitiers, the capital of poitou in southwestern france. interviewer: and whom were you living with? chauvigne: i was living with my brother at my grandmother's house. interviewer: and where were your parents at this time? chauvigne: my parents worked in africa and we came back to france in 1938 or beginning '39 and we remained, the two of us, my brother and i, with my grandmother for the whole war. interviewer: and were you in schoo...


10. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...s, dédé et moi en arrivant près du champ qui longeait la forêt, avons été pris entre les tirs déclenchés par les allemands sur les maquisards qui ripostaient. nous nous sommes cachés derrière une meule de foin, tandis que les f.f.i. se repliaient dans le bois poursuivis par les boches. profitant de l'accalmie, nous nous sommes enfuis lorsque mon copain ressentit une vive douleur à la fesse. il venait de recevoir une balle perdue qui était restée dans la chair. il saignait peu, mais il souffrait en pédalant vers lusignan où j'allais le faire soigner par le médecin de famille. je dis au docteur boucherande que mon ami avait chuté sur une fourche. il a emmené dédé dans la salle de soins d'où il ressortit quelques minutes plus tard, me montrant une balle sanglante qu'il tenait au bout d'une pince chromée et me dit avec un sourire : - "tiens, voici le bout de la fourche que j'ai retiré de la fesse de ton camarade, garde-la en souvenir." j'ai durement ressenti l'occupation car elle a tenu éloignés mes parents en afrique et malgré la gentillesse de ma grand-mère, leur absence m'a beaucoup pesé. nous avons subi deux bombardements à poitiers, sans gravité pour ma famille et leurs biens, mais les alertes, de plus en plus fréquentes, nous ont fait descendre et remonter les six étages qui séparent les chambres de la cave du lycée. parfois nous faisions cette navette plusieurs fois par nuit. les restrictions ont été pénibles à supporter pour un " j3 " comme moi qui n'avait pas les ressources alimentaires de certains camarades, fils de paysans ou de personnes aisées, qui s'approvisionnaient au marché noir. mon oncle jacques était prisonnier en autriche et nous faisions beaucoup de soucis pour lui, bien que son emploi de médecin dans un stallag soit plus enviable que le sort réservé à d'autres détenus. nous ignorions alors le tragique destin des déportés et ne comprenions guère pourquoi nos camarades juifs, étaient affublés d...