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1. Jacques Bourlaud 🩺 Médecine à Montpellier

...main dans la main, dans une cellule capitonnée. les bureaux d’hygiène que l’on nous faisait entrevoir pour l’avenir, puisqu’il n’y avait plus d’armée, plus de marine et plus de colonies, me remettent en mémoire les circonstances dans lesquelles j’ai préparé et obtenu le diplôme d’hygiène. ce diplôme, institué en dehors du cycle normal des études médicales, était réservé aux docteurs en médecine ou aux étudiants de sixième année. il avait été prévu que, pour nous, cette sixième année consistant en stages hospitaliers serait confondue avec l’année d’école d’application que nous devions accomplir, les marins à l’hôpital sainte anne de toulon, les coloniaux au pharo et à l’hôpital michel lévy de marseille. c’est pourquoi le professeur carrieu avait décidé d’autoriser les navalais à suivre les cours spéciaux de cet enseignement pour se présenter à l’examen en fin de cinquième année. il avait donc épinglé un papier à la porte de l’amphithéâtre et dans un élan d’enthousiasme, ou d’inconscience, nous nous étions presque tous inscrits. après deux ou trois cours, assez peu motivé par cette matière, j’avais décidé d’abandonner et de me contenter du programme normal d’hygiène. j’avais oublié que les travaux pratiques étaient obligatoires et soumis à un contrôle d’assiduité. aussi fus-je surpris, à l’issue d’un cours du cycle ordinaire, d’entendre le professeur carrieu demander à messieurs bourlaud et guillemeteau d...


2. Jacques Bourlaud 🩺 La coloniale : en attente d'affectation

...de quoi faire hurler le médecin-chef ! et d’ailleurs il n’y a pas manqué lorsque je lui ai rendu compte de la chose par téléphone. seulement, je n’y étais pour rien. l’adjudant avait été abattu par quelques balles de pistolet tirées à bout portant. il s’agissait probablement d’un règlement de comptes entre vietnamiens et je ne pense pas que l’affaire ait été vraiment élucidée. quelques jours plus tard j’étais muté à fréjus dans une formation du même genre mais réservée aux africains. il n’y a pas eu, à ma connaissance, d’assassinat ni de marché noir spectaculaire, toutefois l’ambiance n’avait rien d’exaltant. heureusement le tour de départ est arrivé avec ma désignation pour le togo. je me suis donc embarqué à marseille à bord d’un porte-avions, le dixmude. mon premier contact avec l’afrique a été le port à charbon d’oran alors que le soleil levant décorait d’une teinte orangée la falaise qui se dressait à nos yeux. deux ou trois jours après, le dixmude déposait sa cargaison de passagers sur le quai à charbon de casablanca. je suis resté trois semaines dans cette ville, occupé à épouiller les tirailleurs sénégalais qui avaient été en contact avec des malades atteints de typhus récurrent. puis le paquebot pasteur est arrivé et a absorbé cinq à six mille hommes. j’ai eu la joie d’y retrouver ma femme et mes trois enfants. la vie était belle. il y eut encore trois semaines d’attente à dakar où nous avons été débarqués sur un troisième quai à c...


3. Claude Chauvigné 🎤 Interview (vidéo et texte)

...ly time you actually saw.... chauvigne: no, no, another time there were some underground fellows in the railroad station and they were surrounded by some german and hindus, there were many hindus with the germans. they were surrounded there. interviewer: stop a second. hindu - indians from india? chauvigne: ya. interviewer: wasn't india a british possession? chauvigne: i know, but many indian soldiers had been captured prisoners in northern africa and they were somehow turned into german allies, oh ya. so they surrounded the station and we could hear and we could see the grenade exploding. i say, it was not very far from my grandmother's house. it didn't last very long. it lasted perhaps, oh, 15 minutes. i forget, i don't know. but anyway, there were casualties on both sides, more on the underground. they were all wiped out, i'm pretty sure. another time, my brother and i and my aunt were going to gather some mushrooms and we were on a little hill overlooking the village of marseilles, which is 4 kilometers away, two and a half miles. and we saw several lightnings coming over in a convoy. this we saw. it was not very far at all. and later on we learned that one large truck backed up in the church and so the plane came over, came over, came over and did shoot it up and left, but there were many trucks and horses which had been hit and of course killed. interviewer: these events occurred during the nazi occupation? chauvigne: yes, it did. and then, that was shortly, you know before or after d-day. i remember also one morning, we went out and everywhere on the fields were those silvery strips that were used to confuse radar i suppose. and then we had d-day. interviewer: which was june 6, 1944. what happened between the time the germans left in june of 1941 and those three years that intervened? chauvigne: well first the germans began to pull out. interviewer: you told us that. chauvigne: no, the germans were in bordeaux or in the south, they began to pull o...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...f et la pose d'une attelle, je dus garder le lit pendant trois semaines. pour me consoler, jean m'a construit une petite charrette en bois et un licol de cuir pour atteler ma chienne jéricho. dès ma convalescence, avec de la patiente et des sucreries, j'ai dressé la bonne bête à tirer le bel attelage peint en rouge et blanc que je chargeais de bois pour l'alimentation des cheminées. en 1938, mes parents sont venus en france pour y passer un congé de cinq mois. cela a été pour nous une grande joie. papa avait loué une superbe voiture : une matford noire aux chromes étincelants, ce qui nous a permis de visiter les châteaux de la loire, paris et versailles, ainsi que d'aller prendre des bains de mer à port-des-barques. c'est à cette période que j'ai assisté aux cérémonies du centenaire de mon arrière-grand-mère paternelle. en septembre 1939, la deuxième guerre mondiale a éclaté. il a été question de nous embarquer, mon frère et moi, sur un paquebot qui, de marseille devait rejoindre le cameroun. cependant, claude, malgré son jeune age, a insisté pour rester en france car la radio citait souvent le cas de navires marchands coulés par les sous-marins allemands ou qui sautaient sur des mines. notre grand-mère, convaincue, décida de nous garder près d'elle... peu après, nous avons appris que le bateau que nous devions prendre avait sombré après avoir heurté une mine, au large de gilbraltar! la hantise de l'emploi des gaz asphyxiants, incita le gouvernement à conseiller à la population de se munir de masques à gaz. cette emplette a été pour moi une dure épreuve : lorsque la marchande m'a fixé le masque avec les lanières, elle ne s'est plus occupé plus de moi et s'est mis à vanter la qualité de l'article auprès de ma grand-mère. or elle avait omis de dévisser le bouchon inférieur de la cartouche filtrante et j'étouffais littéralement! avec force gestes et grognements étouffés, j'ai essayé d'attirer l'attention, mais...


5. Daniel Chauvigné ⌘ Cinquième métier : chef de chantier

...haut plateau et les européens y vont souvent passer quelques jours pour se reposer et échapper à la canicule. claude venait de lui écrire pour lui dire qu'il s'était brûlé la jambe accidentellement, aussi j'ai décidé de partir immédiatement le voir à wayombo. il m'a raconté qu'en versant de l'essence dans le carburateur de la ford, il y eut un retour de flamme et en retirant le gobelet il s'est renverse de l'essence enflammée sur le mollet. comme seul remède il avait mis de l'huile sur la brûlure mais il a beaucoup de fièvre et souffre énormément. j'ai été chercher le médecin militaire de carnot qui, très soucieux, nous dit qu'il y avait un début de gangrène et qu'il fallait d'urgence désinfecter profondément la lésion. sans anesthésie, et avec une brosse de chiendent neuve et du savon de marseille il frotta la brûlure pour enlever la chair morte. claude grinça des dents, transpira mais supporta le supplice sans crier. puis le médecin badigeonna la plaie avec du mercurochrome et lui fit une piqûre de pénicilline. il dit alors à mon frère de rester allongé sous la moustiquaire pour que les mouches n'enveniment pas la plaie. il conclut en disant qu'il repasserait le lendemain et que si la fièvre dépassait 39° il se verrait contraint de l'emmener dans son dispensaire pour lui couper la jambe ! lorsqu'il est revenu la fièvre était tombée à 38°. il lui fit une autre piqûre et un pansement avec une pommade cicatrisante. en quelques jours claude put remarcher et l'on fêta sa guérison avec le médecin et son épouse. quelques jours plus tard, je suis parti à bangui avec mr. chieffer qui allait transporter dans cette ville une cargaison de c...