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1. Recherches généalogiques 🔎 Souvenirs de famille par Jacques Bourlaud

...ait plaisir à rappeler des faits plus au moins anciens qui avaient défrayé la chronique familiale des années et des années. on revoyait ainsi des visages disparus. on allait plus loin encore : on faisait revivre des personnages que l'on ne pouvait pas avoir connu. a chacun se rapportait une anecdote que l'imagination des uns ou la faconde des autres enjolivaient à qui mieux mieux. il se constituait alors un véritable folklore, un éventail de légendes plus ou moins contrôlées où tous les genres de l'expression orale étaient représentés : depuis la fière réplique de l'arrière-grand-mère aux prussiens en 1870 jusqu'aux stratagèmes de l'oncle gustave pour tromper la vigilance de son adjudant en passant par les innombrables mots d'enfant qui flattaient l'orgueil des parents et les frasques du cousin gaston que l'on évoquait en termes voilés accompagnés de clins d'oeil complices. comme toutes les autres, ma famille a conservé la mémoire de faits et gestes du passé qui ont acquis, pour elle, une célérité relative. mais cette mémoire s'émousse et s'est pourquoi j'ai décidé de noter par écrit ce dont je me souviens moi-même. en toute honnêteté, ces mésaventures familiales n'offrent qu'un intérêt très limité et bien peu d'entre elles ne mériteraient de passer à la postérité. toutefois, elles ont l'avantage de faire réapparaître à mes yeux tout un cortège de gens que j'ai aimés et qui ont entouré mes jeunes années, soit qu'ils aient été les héros d'histoires diverses, plaisantes ou non, soit qu'ils aient transmis des faits plus anciens. ainsi, ma grand-mère maternelle avait-elle, un jour, découvert son fils âgé de quatre à cinq ans à quatre pattes sur la table de la cuisine et trempant ses petits doigts dans un plat de haricots dans l'espoir d'y pêcher l'oignon que l'on avait fait cuire avec. j'ai bien entendu cette histoire une dizaine de fois e...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Fantaisies au long cours d'une carrière

...jacques bourlaud 🩺 fantaisies au long cours d'une carrière les gens qui ont réussi à s’évader du cycle infernal « mÉtro-boulot-dodo » ou, tout au moins, qui ont eu la possibilité d’élargir et d’orienter différemment les aspects de ce cycle sont très souvent tentés de rassembler leurs souvenirs. j’ai voulu en faire autant. il me semble avoir lu quelque-part que ceux qui écrivent leurs mémoires ne le font que pour se vanter ou se justifier. pourquoi me vanter ? je n’ai fait qu’exercer mon métier d’une façon aussi correcte, à ce qu’il me paraît, que me le permettaient mes compétences, les circonstances et les moyens mis à ma disposition. de quoi me justifier ? j’ai certainement fait du mal. quel médecin peut affirmer n’avoir jamais commis de fautes ? celles dont je me suis aperçues restent gravées sur ma conscience comme autant de cicatrices indélébiles. pour celles qui ont échappé à mon auto-critique, que l’on veuille bien me pardonner car elles n’ont pas été faites de propos délibéré.je n’écris pas non plus pour exalter l’œuvre accomplie depuis plus d’un siècle par le service de santé des troupes de marine. d’autres, plus compétents ou plus documentés que moi s’en sont chargés. et s’il reste sur ce point encore beaucoup de choses à dire ou à faire connaître, je ne doute pas qu’un jour ou l’autre l’un d’entre nous saura les exprimer. j’écris tout simplement pour mon plaisir. comme j’estime qu’il faut être sérieux sans jamais se prendre soi-même au sérieux, j’ai décidé de ne pas tenir de doctes propos ni d’évoquer de trop nobles sentiments. je me suis contenté de choisir dans mon passé quelques anecdotes qui peuvent prêter à sourire. je sais bien que la vie ne nous offre pas toujours un visage souriant et, comme les autres, j’ai connu des moments pénibles, des deuils et des chagrins. j’ai eu des désillusions, j’ai subi des injustices et j’ai ap...


3. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...onné mes parents sur la signification de ce dessin. pince-sans-rire, mon père répondit: - "tu le vois bien, on peut attraper des oiseaux en leur versant du sel sur la queue." bientôt la consommation de sel devint alarmante et l'on découvrit que je vidais les boites de cérebos sur les perruches que notre voisine détenait dans une volière! sur la place du marché, à bangui, j'ai troqué, avec des petits noirs, mes chaussures contre des fruits. j'ai donné le pied droit à l'un et le gauche à l'autre et je m'amusais de voir la palabre qui s'ensuivait pour savoir qui allait posséder la paire ! les chaussures d'enfant étant introuvables sur place à cette époque, j'ai été condamné à marcher nu-pieds de nombreux mois ! mais mon plus bel exploit a été de sauter d'un balcon de huit mètres avec un petit drap en guise de parachute. je n'ai eu la vie sauve que grâce à un providentiel atterrissage dans une grosse cuvette remplie d'eau et de linge ! je garde encore en mémoire cette période de ma prime enfance passée la semaine à bangui et le week-end à bimbo, petit village de pêcheurs situé à 10 kilomètres de la capitale et que l'on ne pouvait joindre qu'en empruntant un bac pour traverser la konga, un affluent de l'oubangui. bien plus tard, je suis revenu sur ces lieux. il y a toujours le bac où l'on attend parfois une heure avant que le passeur s'aperçoive qu'un véhicule attend ses bons services de l'autre côté de la rive... on tuait le temps en chassant la pintade sauvage ou en pêchant des mokélélés aux écailles argentées qui pullulent le long des berges dans l'eau peu profonde. on discutait avec les femmes indigènes qui venaient puiser de l'eau qu'elles transportent dans des calebasses posées sur la tête. c'est toujours un émerveillement de voir avec quelle grâce ces femmes marchaient, le corps cambré, sans faire tomber une goutte d'eau du récipient en équilibre instable. le bac est constitué d'une plate-forme de rond...


4. Daniel Chauvigné ⌘ Septième métier : militaire de carrière

...'étais pressenti pour être affecté dans sa section comme chef d'atelier auto char. très heureux d'apprendre cette nouvelle j'ai écrit le soir même à mon épouse pour lui dire que j'allais pouvoir la faire venir avec serge à bône, où nous pourrions vivre en famille. le lendemain, à guelma, mon commandant d'unité m'a dit qu'il avait changé et qu'il me conservait à la portion centrale de guelma pour y exercer les fonctions de chef du bureau d'ordonnancement en remplaçant d'un major qui venait d'être muté en france. guelma est une zone d'insécurité qui ne me permet pas d'y vivre en famille et le travail de bureaucrate que l'on me propose m'est particulièrement inconnu. j'en ai fait part à mon capitaine mais il n'a pas changé d'avis. j'ai de nouveau écrit à mon épouse qui, comme moi a déchantée et a dû continuer à supporter cette longue séparation. cette nouvelle fonction est cependant captivante et demande une faculté intellectuelle faisant appel à la mémoire. d'autre part ayant à traiter avec les échelons supérieurs, je ne suis plus un anonyme perdu dans un atelier et ma notion est plus en rapport avec ma valeur. ma compagnie soutient le 2° régiment d'etrangers parachutistes commandé par le glorieux colonel dampiere. ce régiment a effectué de nombreux combats dans la région et a eu dans ses rangs de nombreux morts et blessés mais il "nettoya" efficacement le secteur. malheureusement, le colonel a été tué lors d'une de ces opérations enfin en mars 1958, mon séjour en algérie s'est terminé et j'ai reçu un ordre de mutation pour la 18° compagnie de réparation de division blindée stationné à lebach, en sarre. cette grosse unité, commandée par le capitaine bertin est dans un quartier neuf, très moderne et particulièrement bien adapté pour notre mission. de nombreuses villas et appartements sont réservés pour les cadres, dans un décor de massifs fleuris et d'espaces verts bien entretenus. nous sommes les s...


5. Afrique 🌍 Wayombo Centre Afrique

...afrique 🌍 wayombo centre afrique wayombo, c'est le nid de l'aigle en baya. c'est le nom que tété, le capita, avait donné à l'endroit, quand germaine chauvigné et son fils daniel créèrent sur ce plateau une plantation de tabac vers 1947 à 10 kilomètres au nord de carnot en centre afrique. aujourd'hui, l'endroit (latitude : 5.00000, longitude : 15.86667) porte encore ce nom, même si on ne l'écrit pas toujours de la même façon : wayoumbou, ouayombo, ouayambo ... la première maison, en pisé était dressée sur le plateau dans un endroit trop venté. quand daniel se lança dans la construction d'une maison en briques de kaolin, l'emplacement choisi était plus bas, sur la route de carnot. Écoutons daniel raconter cette époque ... (sources : 7 métiers, 7 mémoires par daniel chauvigné) dou !.. dou !.. dou !.. le chant mélodieux du coq de brousse, retentit un beau matin en fin de saison sèche. les indigènes attendaient avec attendaient avec impatience le chant de ce volatile qui annonce la venue prochaine de la saison des pluies. aussitôt les tam-tams retentirent pour fêter l’événement. on pouvait dès lors semer l’arachide et repiquer le manioc. j’attendais moi aussi ces indices qui, mieux d’une météo, présagent le retour des pluies dans les trois jours à venir. on allait pouvoir repiquer les plants de tabacs qui, pendant la saison sèche, avaient été mis à forcir dans la plaine, près du marigot qui borde le domaine. la partie la plus importante de notre plantation est sur le plateau qui domaine la nana, grosse rivière poissonneuse qui, à la saison des pluies, déborde dans la plaine qu’elle transforme en marécage tout en apportant un limon très fertile. le retour de la saison des pluies - bonjour patron ! tété, mon capita (chef d’équipe) me saluait avec un bon sourire. c’est un ancien tirailleur de la guerre 1914–1918, de haute stature, il a conservé sa chéchia défraîchie e...