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1. Recherches généalogiques 🔎 La branche Bourlaud au XIXe siècle

...eusement noté au jour le jour ce qu'il avait vu et fait sur le petit carnet où il griffonnait les croquis des travaux à entreprendre. ces indications sont très laconiques : mercredi visite du panthéon, jeudi soirée au théâtre, etc. mais, à notre dame, les dimension imposantes de la nef l'ont vivement impressionné. il n'a pas osé tirer son mètre de sa poche pour prendre des mesures comme un bon maçon mais il n'a pas résisté à la tentation d'arpenter la cathédrale dans tous les sens pour pouvoir écrire à la date du mardi six juillet : largeur 40m au pas plus des petites annexes chaque 3m. charles bourlaud, son fils, ne lui ressemblait guère. le moins qu'on puisse dire de celui-ci est qu'il fut, en son temps, un joyeux fantaisiste. paix à son âme ! il avait quitté sa famille en 1874 pour accomplir à rueil-malmaison un service militaire qui a duré près de cinq ans. soit dit en passant : soixante-dix ans plus tard, j'ai servi à mon tour comme médecin d'un bataillon d'infanterie coloniale dans la même caserne qui n'avait pas dû beaucoup changer d'aspect. mais revenons à mon grand-père. son oncle jean marrot, qui avait épousé eulalie bourlaud soeur de françois, était établi à poitiers comme entrepreneur en menuiserie. il s'est alors souvenu de son compagnon du tour de france françois bouchet qui, lui, s'était établi à paris. sur sa recommandation, charles s'est donc présenté à la famille bouchet. marie bouchet, qui avait dix-sept ans, tomba vite amoureuse de ce beau militaire. romantique, elle se mettait à sa fenêtre les soirs d'été et contemplait avec candeur les étoiles du ciel, persuadée que monsieur charles, au fond de sa caserne, se livrait à la même occupation. finalement, elle épousa charles lorsqu'il fut libéré de ses obligations militaires; ils furent assez heureux pour avoir trois enfants. malgré ses défauts et ses faiblesses, charles a laissé le souvenir d'un bon vi...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

... à côté prenait à son tour une valeur nouvelle... c'était très intéressant mais je ne savais pas que pendant ce temps là la bonne faisait cuire quelque chose sur le réchaud de la cuisine.la rue de blossac n'est pas très longue mais sa chaussée et ses trottoirs sont larges. la circulation des véhicules y est aisée, même aujourd'hui. en revanche il y avait beaucoup de piétons dont la plupart avançait d'un pas tranquille et mesuré, goûtant à l'avance le plaisir qu'ils éprouveraient sous les ombrages du parc. je croisais ainsi monsieur et madame vidard. c'étaient des amis de ma tante yvonne - la sœur de papa - mariée à jules rat ; je les saluais et ils me répondaient très gentiment. trente ans plus tard, à l'enterrement de tante yvonne, monsieur vidard m'a rappelé le souvenir de ces rencontres.d'autres personnes remarquables, mais que je ne connaissais pas personnellement, allaient et venaient dans cette rue. le docteur delaunaye, directeur de l’École de médecine, sortait de sa maison chaque jour habillé comme les médecins de ville à la fin du xixe siècle : bottines noires et guêtres blanches, pantalon gris rayé, jaquette noire, cravate blanche et ganté de suède gris ; sur la tête, surmontant un lorgnon et une courte barbe grise, un magnifique chapeau haut de forme ; une canne à la main ou un parapluie roulé si le temps lui paraissait menaçant. il a déambulé dans cet accoutrement à travers les rues de poitiers au moins jusqu'à la guerre. le chanoine laguichaoua, qui remplissait de hautes fonctions à l'évêché ou au grand séminaire, faisait régulièrement une promenade à blossac entre onze heures et midi. il avançait à petit pas, les mains dans ses manches, le regard fixe et les yeux mi-clos, semblable à un chat guettant une souris. mes sœurs l'avaient surnommé «le grand inquisiteur» mais je ne savais pas trop ce que cela voulait dire. un groupe de cinq ou six retraités passait aussi par là au début de l'apr...


3. Jacques Bourlaud 🩺 Fantaisies au long cours d'une carrière

...jacques bourlaud 🩺 fantaisies au long cours d'une carrière les gens qui ont réussi à s’évader du cycle infernal « mÉtro-boulot-dodo » ou, tout au moins, qui ont eu la possibilité d’élargir et d’orienter différemment les aspects de ce cycle sont très souvent tentés de rassembler leurs souvenirs. j’ai voulu en faire autant. il me semble avoir lu quelque-part que ceux qui écrivent leurs mémoires ne le font que pour se vanter ou se justifier. pourquoi me vanter ? je n’ai fait qu’exercer mon métier d’une façon aussi correcte, à ce qu’il me paraît, que me le permettaient mes compétences, les circonstances et les moyens mis à ma disposition. de quoi me justifier ? j’ai certainement fait du mal. quel médecin peut affirmer n’avoir jamais commis de fautes ? celles dont je me suis aperçues restent gravées sur ma conscience comme autant de cicatrices indélébiles. pour celles qui ont échappé à mon auto-critique, que l’on veuille bien me pardonner car elles n’ont pas été faites de propos délibéré.je n’écris pas non plus pour exalter l’œuvre accomplie depuis plus d’un siècle par le service de santé des troupes de marine. d’autres, plus compétents ou plus documentés que moi s’en sont chargés. et s’il reste sur ce point encore beaucoup de choses à dire ou à faire connaître, je ne doute pas qu’un jour ou l’autre l’un d’entre nous saura les exprimer. j’écris tout simplement pour mon plaisir. comme j’estime qu’il faut être sérieux sans jamais se prendre soi-même au sérieux, j’ai décidé de ne pas tenir de doctes propos ni d’évoquer de trop nobles sentiments. je me suis contenté de choisir dans mon passé quelques anecdotes qui peuvent prêter à sourire. je sais bien que la vie ne nous offre pas toujours un visage souriant et, comme les autres, j’ai connu des moments pénibles, des deuils et des chagrins. j’ai eu des désillusions, j’ai subi des injustices et j’ai ap...


4. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

...jacques bourlaud 🩺 prépa à rochefort pour être médecin-colonial, m’avait-on dit, il fallait sortir de l’École de santé navale. mais avant d’en sortir il fallait y entrer… et pour cela être admis à un concours. la filière habituelle consistait à s’inscrire dans une de trois Écoles annexes du service de santé de la marine ouvertes auprès des hôpitaux maritimes de brest, toulon et rochefort. lorsque nous avions vingt ans et que nous entendions les gens de la génération précédente parler de leur jeunesse, cela se passait à une époque parée, semblait-il, de toutes les séductions : « avant la guerre », celle de 14/18… nous les écoutions avec au visage « un certain sourire » fait de scepticisme narquois, d’attendrissement condescendant et aussi d’agacement. maintenant les années ont laissé les cheveux gris envahir les tempes et les kilos superflus donner à nos tailles une assise plus confortable. a notre tour, quand nous évoquons la période où nous avions à peu-près vingt ans, nous disons : c’était avant la guerre… (une autre guerre). tout cela pour dire qu’en ce temps-là, avec beaucoup d’autres, j’ai abordé la carrière médicale dans l’espoir de m’en aller à travers le monde « porter la science au pays des bantous » . mes deux bachots et mon p.c.b. en poche, un après-midi de novembre 1937, je suis parti pour la grande aventure d’un pas conquérant qui devait me conduire d’abord à la gare, puis à cent-vingt kilomètres de là, à rochefort-sur-mer. le moins que l’on puisse dire de rochefort à cette époque c’est qu’il s’agissait d’une cité plutôt morne auprès de laquelle ma bonne ville natale de poitiers paraissait témoigner d’une activité débordante.. colbert en son temps avait choisi cet emplacement peu éloigné de l’estuaire de la charente pour y fonder une ville qui devait être appelée à devenir une porte ouverte sur l’océan, un port d’où les vaisseaux du...


5. Jacques Bourlaud 🩺 Médecine à Montpellier

...jacques bourlaud 🩺 médecine à montpellier ce fut alors la période montpelliéraine qui a duré trois ans, le temps de terminer nos études ou à peu-près. notre contact avec la faculté fut assez décevant. nous formions un bloc avec un esprit de corps bien trempé que les dernières semaines extravagantes avaient encore renforcé. avec l’intransigeance et la présomption liées à notre âge, nous avions conscience, et nous l’affirmions, de représenter une certaine élite de la faculté de bordeaux. les maîtres de montpellier ne l’entendaient pas de cette oreille. ils étaient à la tête de la plus ancienne faculté de médecine de france, la faculté de rabelais… l’examen de seconde année que nous avons dû passer devant leur jury nous le fit cruellement sentir. puis en raison de notre arrivée massive et aussi de la séparation de la france en deux zones, l’effectif des étudiants avait presque doublé et cela diminuait d’autant l’intérêt des stages hospitaliers. de plus il y avait une forte minorité d’étudiants méditerranéens de nationalité douteuse ; ce qui créait un certain malaise entre nous à une époque où le racisme, exploitant avec facilité quelques situations, s’efforçait sournoisement de s’infiltrer partout. cependant, peu à peu tout finit par se stabiliser. plusieurs professeurs surent nous prendre dans le bon sens et nous leur devons beaucoup. je citerais volontiers monsieur harant qui avait la chaire de parasitologie et monsieur cadéras de kerleau qui nous faisait des cours d’obstétrique. ce sont les deux qui, personnellement m’ont le plus marqué, mais il y en avai...