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1. Chroniques familiales 📖 L'origine des métis au Québec

...ovince de québec. je ne suis pas un "méchant séparatiste" ni un vilain terroriste québécois voulant la séparation du québec du restant du canada, comme le veut une certaine image négative des québécois véhiculée aux états-unis. j'ai vécu une enfance normale, avec ses joies et ses peines, comme tous les gamins et gamines de montréal. je me suis intéressé à la question de mes origines indiennes vers l'âge de 12 ans, en entendant mon grand-père, hervé montour, mes oncles et mon père parler de l'existence d'une indienne dans l'arbre généalogique familial. l'idée semblait irriter mon père qui refusait obstinément d'en parler, comme la majorité des canadiens-français de l'époque niant tout métissage que ce soit. mon grand-père a alors demandé à son neveu, lionel montour, oblat, de dresser l'arbre généalogique familial. quelques temps plus tard, "linel" a livré un arbre "plein de trous", où l'on ne retrouvait que l'existence d'une indienne sokokise unie à louis couc dit montour, le frère de mon ancêtre angélique couc dite montour. en d'autres mots, mes sœurs, mon frère et moi n'avions pas ce qui était convenu d'appeler du "sang indien" coulant dans nos veines. j'en ai reparlé une fois avec mon père, plusieurs années plus tard, aux funérailles de mon grand-père. les traits de ce dernier reposant dans un cercueil ressemblaient en effet à s'y méprendre à ceux d'un chef indien. mais quand j'en ai fait la remarque à mon père, celui-ci m'a répondu sèchement que ce n'était pas le temps d'en discuter. les années ont passé. en 1979, coup de théâtre, l'historie...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Sur le chemin des écoliers

...il y avait une maison sans fenêtre et dont la porte était surmontée d'une lanterne. il m'a fallu très longtemps pour savoir ce que cela signifiait. or, deux ans plus tard, j'ai fait ma communion solennelle en même temps que la fille de la patronne de cet estimable établissement, à saint-hilaire. mais ma famille ne s’était pas trop pressée pour réserver des places assises dans la grande nef, aussi se trouva-t-elle entourée de toutes les employées de la maison qui n'auraient jamais voulu rater une aussi belle cérémonie. on m'a raconté cela quand j'étais beaucoup plus grand ! donc interdiction formelle de passer par ce quartier douteux où j'aurais pu faire des rencontres désagréables. c'est pourquoi je devais tourner à gauche pour emprunter la rue scheurer-kestner.en remontant cette rue, il m'arrivait parfois de trouver madame rat, la mère de mon oncle. c'était une dame petite qui, à plus de quatre-vingts ans, portait toujours une perruque blonde. lorsque nous allions chez elle, nous avions droit à de très bons chocolats.faisant face à l'entrée de la rue d'alsace-lorraine se dressait un grand hôtel qui abritait les bureaux de la maison de l'agriculture. la fille de tante rose, jeanne, dont le mari travaillait dans cet organisme, bénéficiait d'un appartement de fonction au deuxième étage. de ce fait, elle avait une vue plongeante sur les deux rues. je ne pense pas que jeanne se soit tenue en permanence à ce poste de vigie du haut de son balcon, mais un jour, elle a eu l'occasion de me voir me bagarrer plus ou moins avec un camarade. cela l'a plutôt amusé et elle a raconté cette histoire plaisante à ma sœur germaine. donc, méfiance !dès les premières maisons de la rue d'alsace-lorraine, je devais passer sous les fenêtres de ma tante yvonne. cette chère femme, qui était la bonté personnifiée, effectuait presque toujours ses occupations dans une pièce ouverte derrière la maison sur le jardin. elle ne pouvait me voir qu'en s...


3. Jacques Bourlaud 🩺 Prépa à Rochefort

... sur un drapeau. héritière de la plus ancienne école de médecine navale, l’École annexe de rochefort nous accueillait dans une ambiance quasi-militaire sans toutefois étouffer en nous les manifestations de l’esprit carabin. chaque matin à huit heures, groupés au pied d’un perron, nous voyions surgir des profondeurs d’un édifice « grand siècle », élégant officier de marine, le médecin-résident de l’hôpital accompagné d’un premier-maître. celui-ci faisait l’appel et nous nous dispersions pour nous rendre dans les services où se déroulaient les stages hospitaliers. comme nous n’étions pas très nombreux et qu’il y avait suffisamment de malades le stage de médecine nous a été profitable . d’autant plus que le chef de service, qui nous enseignait par ailleurs la physiologie et la semeïologie, ne manquait jamais une occasion de nous poser des questions indiscrètes sur son cours que nous avions intérêt à connaître parfaitement si nous voulions éviter des réflexions fort désagréables à entendre. le stage de chirurgie nous paraissait plus romanesque car il nous permettait d’entrevoir le monde mystérieux du bloc opératoire. et les rares d’entre nous qui avaient eu la chance d’être désignés pour aider à opérer un phimosis sentaient leur vanité s’épanouir au soleil de cette consécration chirurgicale. quant au stage de dermato-vénérologie, à l’époque où les premiers sulfamides commençaient à faire une timide apparition, il nous a appris, entre autres choses, à considérer avec une méfiance prudente les grands chiffres lumineux qui ornaient les façades grises d’une rue mal éclairée. les stages étaient suivis de deux heures de cours dans un amphithéâtre archaïque où nous écrivions sur nos genoux, guettant l’heure où nous pourrions enfin apaiser nos estomacs affamés dans un des trois ou quatre restaurants qui nous faisaient des conditions en rapport avec nos moyens financier...


4. Jacques Bourlaud 🩺 Togo

...ction . il était très heureux de revoir le poste où il avait fait ses débuts, de reconnaître de vieux infirmiers et de retrouver dans la même case le mobilier déjà hérité des allemands, qui, patiné par dix-huit années supplémentaires de climat tropical, se montrait toujours aussi confortable et aussi luxueux… a propos de mes vaccinations et avant même que j’aie pu parler de la tournée envisagée, il me dit : - n’allez pas dans le fasao… il n’y a personne et vous perdrez votre temps… c’était dur à entendre… d’autant plus que je savais pertinemment que lui-même, en son temps s’y était aventuré… mais je commençais à connaître suffisamment mon colonel pour savoir qu’il était préférable de lui soumettre les objections lorsque nous voulions obtenir son approbation pour un projet nous tenant à cœur . il était alors saisi par le démon de la contradiction, écartait tous les obstacles d’un geste large et proclamait : - alors ?.. qu’est-ce que vous attendez pour l’entreprendre ? c’est pourquoi j’enchaînais sur un ton neutre : - d’ailleurs l’administrateur n’aimerait pas beaucoup que j’y aille… c’était en partie vrai . pour des raisons d’ordre familial, le commandant de cercle n’appréciait pas que je m’éloigne trop longtemps de sokodé . seulement, ma phase était perfide car j’avais évoqué le spectre de l’administration coloniale… aussi la réponse fut-elle immédiate : - qu’est-ce que ça peut lui foutre ?.. ce que je traduisis d’une façon très hâtive et non sans idée pr&eacut...


5. Jacques Bourlaud 🩺 Saint-Pierre et Miquelon

...le centre de new york, les quartiers résidentiels étant périphériques . les nôtres représentaient donc une attraction et, s’ils s’échappaient de notre vigilance au restaurant, nous les retrouvions au bar tenant une véritable conférence de presse devant des admirateurs qui leur offraient des jus de fruit . au bout de quarante-huit heures il nous a fallu prendre le train et nous sommes arrivés un beau matin à montréal sous la neige . la ville nous a plu . nous avions trouvé un logement pratique . il y avait de beaux magasins et on parlait français . comme nous avions appris que le bateau devant nous amener à saint pierre n’appareillerait pas avant une huitaine de jours, nous pensions naïvement pouvoir demeurer quelque temps à montréal . hélas ! le consulat avait déjà retenu nos places de chemin de fer et, le lendemain, nous roulions vers halifax . trente-six heures dans un train confortable mais qui ne se presse pas, avançant sur un damier dont les cases blanches sont des étendues neigeuses et les cases noires des forêts de sapins et puis ce fut la découverte de halifax, ville triste et laide, sans aucun cachet, que la grisaille et la neige sale de février rendait encore plus sinistre . nous avons passé trois ou quatre jours à traîner nos semelles sans but précis devant les façades rébarbatives de maisons en briques . au restaurant, nous pouvions apprécier la cuisine anglaise et lorsque, le gendarme ou moi, commandions du vin (d’ailleurs fort cher), nous étions considérés comme des suppôts de satan… pourtant dans les toilettes de l’hôtel, des tire-bouchons et des décapsuleurs étaient mis à la disposition de la clientèle… pourquoi donc cette h&...