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6. Katryne 🦉 Plaidoyer pour la nuit vraie

...katryne 🦉 plaidoyer pour la nuit vraie crédit photos : © cécile cadel crédit vidéo : © phi83200 j'aime la nuit. pas la nuit blanche des noctambules, ni celle des illuminations de noël. encore que la nuit bleue-diode dont les extra-terrestres ont marqué le village revêtait un charme étrange à noël passé. non, la nuit que j'aime, c'est la nuit noire, la nuit profonde, la nuit vraie. celle des quarts en mer où l'on est seul sous les étoiles celle du lit tiré sur la terrasse les soirs d'été celle des heures passées sur le toit avec le télescope. aussi quand l'éclairage public a inondé mon chemin, je me suis battue bec et ongles contre cette invasion. j'ai argué que mon cadre de vie en était tout révolutionné : à quoi bon choisir la campagne si la nature est refoulée par un progrès indésirable ? en vain : la civilisation a donc envahi mon chemin (côté lumière, s'entend, car c'est toujours l'âge de pierre côté chaussée, égouts ou telecom) j'ai donné mon télescope, les lumières de la ville ne sont plus un émerveillement lointain au fond de la vallée, mais une réalité proche, une promiscuité agressive, un éblouissement envahissant. je dois étouffer pendant les nuits d'été derrière les volets fermés. et un supplément de dépenses personnelles pour la climatisation s'ajoute aux suppléments de dépenses mutualisées car le surcoût énergétique de l'éclairage public va peser sur les impôts communaux. et là je n'aborde même pas les arguments écologiques. je vous laisse les réciter tous seuls, vous les connaissez p...


7. Katryne 🦉 Voyage dans le temps sur la rade de Toulon

...katryne 🦉 voyage dans le temps sur la rade de toulon les marins en détresse peuvent tout demander à toulon : refuge contre les vents violents, abri contre la houle, chantier contre la mécanique capricieuse, réconfort contre le mal du pays. un don de la nature, cette rade profonde. certes, mais une nature restructurée et l’homme l’a tant et tant travaillée depuis deux millénaires que l’on conçoit à peine la réalité initiale. crédit photo : © john walzl les romains ne sont pas bon marins. ils naviguent près des côtes et leurs galères s’efforcent de trouver chaque soir un abri côtier. c’est à fréjus qu’ils installent un portus, une base d’hivernage, en 49 avant notre ère. ils négligent alors toulon, à juste titre. la rade est grande ouverte vers l’est. deux rivières, le las et l’Égoutier, descendent de chaque côté du faron et leurs deltas vaseux ne sont perturbés que par des crues violentes et soudaines. en résumé, toulon est un vaste marécage d’accès difficile, l’arrière-pays s’avère inaccessible et les montagnes boisées qui enserrent le lieu semblent inhospitalières, même si elles protègent la rade des vents et des incursions terrestres. pourtant, en moins de deux siècles, les romains vont installer un vrai portus dans la rade. ni dans l’endroit le plus profond (les galères ont des fonds plats), ni dans le plus abrité : en termes nautiques, le creux-saint-georges ou l’anse de la seyne sont plus sûrs. non, ce qui les intéresse, c’est l’eau douce, rare sur la côte rocheuse de provence. or, non loin du rivage, au pied du faron, surgit une source abondante et pérenne. tellement prodigieuse que les indigènes l’honorent sous le nom de telo, dieu des eaux. le terrain a été tant de fois remanié que peu de vestiges racontent cette époque. les quais à galères ont pourtant laissé des traces. sur un petit bras de mer à l’embouchure de l’ancien lit du las, près de la teinturerie que...


8. Katryne 🦉 Les iris bleus du Revest

...katryne 🦉 les iris bleus du revest l’histoire fabulée de l’iris revestois une uchronie imaginée par le comité d’invention de l’iris bleu du revest (ibr) l’histoire ne se raconte pas, elle s’écrit. l'histoire avec une majuscule est toujours sujette à caution car vecteur de propagande des gens de pouvoir et des influenceurs. et la petite histoire, celle du quotidien, celle dont se nourrissent les sociétés d’histoire locale, c’est bien pareil aussi. le filtre humain travestit la vérité qui ne sera jamais qu'un mirage qu'on n'atteindra jamais. pas plus que la grande histoire, l’histoire locale ne peut être une science exacte. la vérité historique n’existe pas, elle se construit, elle s’invente. si tant est que l’histoire puisse être une science, ce sera une science de la communication. les romains au revest en 50 avant j.c., des commerçants romains découvrent le revest, capitale du peuple comoni. ces industrieux celto-ligures cultivent une plante qui lors de la floraison, originale car hivernale, couvre de bleu les collines du pays. les indigènes en tirent dans leurs ateliers tinctoriaux un colorant végétal bio et naturel selon un procédé confidentiel, original et copyrighté qu’ils refusent de communiquer. aux teintureries sont adjointes des activités de filature et de tissage qui font de la vallée de dardennes, au début de notre ère, un petit centre industriel à la renommée régionale. les romains, pendant quelques décennies, en sont réduits à troquer uniquement les étoffes déjà teintes de ce bleu intense, nommé plus tard par les peintres « bleu revestois », que les comoni commercialisent déjà de nikaïa à...


9. Mahlon ✍ L'émigration de Pascal par Mahlon Lucas Henderson

...ve;rent une réponse écrite à eugène le guellec, se trouvaient : christine ford lucas (mrs pascal lucas) mathilde louise sheffield ((mrs wesley w. sheffield) rachel knotts graham norton (mrs gayle c. norton) mahlon lucas henderson. a partir de ces contacts, une correspondance continue s’est développée et une douzaine ou plus des descendants lucas aux états-unis sont venus voir belle-île, et parfois rendre visite aux le guellec. anna le guellec (aujourd’hui madame jacques pezé) a aussi rendu visite à certains des cousins lucas aux états-unis, et sa visite à mrs mary warder fut l’occasion d’une réunion improvisée de la famille lucas, au même endroit où s’étaient tenues celles des années 20. ainsi une famille, longtemps séparée par la distance et la langue se trouva réunie par ses descendants. note de katryne l’émigration de pascal par mahlon lucas henderson 1970 - traduction, toujours en cours, par katryne. le livre des cousins d'amérique. le livre de mahlon lucas henderson sur la famille lucas! je l'ai cherché pendant plus de 20 ans. quand je suis allée aux états-unis en 2009, mon beau-frère américain l'a cherché dans la base de l'université où il a été professeur et recteur. ce livre publié en 1986 était déjà épuisé, et n'était présent que dans deux bibliothèques : la bibliothèque du congrès et celle de morgantown, en virginie occidentale où les lucas ont fait souche et où le livre avait été publié. en mai 2013, je suis tombée aujourd'hui sur la nouvelle de l'ouverture de la bibliothèque numérique des états-unis, et j'ai suivi la piste. j'ai trouvé qu'i...


10. Mahlon ✍ Une famille bretonne en Amérique

...mahlon ✍ une famille bretonne en amérique en 1986, notre cousin mahlon lucas henderson assemble enfin en un livre tous les souvenirs sur notre famille collectés de part et d'autre de l'atlantique. je vous propose aujourd'hui en version française des extraits de son ouvrage, aujourd'hui épuisé dans sa version originale : chroniques d'une famille bretonne en amérique. des pages seront ajoutées à mesure de ma progression dans ce travail de traduction. katryne introduction le « bavaria » rencontrait du gros temps au large du cap hatteras. l'atlantique faisait honneur à sa réputation pour les tempêtes hivernales. cela n’inquiétait pas trop le capitaine j.s. bailey, qui acheminait sa troisième cargaison d'émigrants européens cette année-là. il n'avait aucun doute que le bavaria, un trois-mâts de 900 tonneaux, arriverait à bon port, même avec un peu de retard. parce que nous étions en 1854, une époque pas si éloignée de celle des « bateaux de bois et des hommes d'acier », et que lui et son navire avaient traversé bon nombre de tempêtes. mais avec les passagers de troisième classe, les choses n’étaient pas aussi claires. tous des fermiers. de hesse, du wörtemburg, de prusse, de bavière. ils connaissaient bien peu des choses de la mer, à l’exception de la peur et de l’inconfort. et peut-être bientôt la mort. sous les panneaux condamnés des écoutilles, secoués pas le roulis et le tangage du navire, entendant le rugissement de la tempête par-dessus les pleurs et les prières de leurs compagnons d’infortune dans ce tintamarre, ils ne pouvaient s’attendre qu’au pire. au milieu de cette confusion, les membres d’une solide famille bretonne se cramponnaient les uns aux autres et à leurs maigres possessions. fermiers de belle-isle, seule famille française à bord, isolés de leurs compagnons de voyage par la langue et la tradition. mais pour eux, la mer n’était pas...