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Vous recherchiez le terme suivant :janine


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1. Claude 🎓 Janine Métanet

...claude 🎓 janine métanet il n'y avait que le ruisseau entre janine et nous, et même la différence d'âge ne pouvait l'empêcher de sauter le valais pour venir nous rejoindre après l'école ou en fin de semaine. gabriel, mon jeune frère, l'appelait : "eh, la janine ! tu viens ?" et nous allions ensemble traire la chèvre, préparer la pâtée aux canards avec des orties et du son et relever les œufs. ou bien, en automne, nous fagotions du bois dans la petite forêt en menant grand bruit pour effrayer les vipères. les lendemains de pluie, nous allions ramasser des champignons roses dans le pré; de grands paniers de champignons roses que grand-mère et la fermière mettaient en bouteilles ou enfilaient sur des fils à sécher dans le grenier, côte à côte avec les sacs de tilleul et les oignons. en hiver, ce n'est pas gai chez nous. il ne fait pas très froid mais le temps grisouille et l'humidité vous entre dans la peau jusqu'aux os. alors nous rentrions à la maison et lisions. janine adorait les images. toutes sortes d'images : (soldats de l'empire, palmiers sous les tropiques, l'exposition de 1900) que les grands-parents avaient collées dans de gros albums à charnière argentées. le printemps nous retrouvait au grand air et nous courions souvent jusqu'à la fontaine sourrée pour y cueillir du cresson frais. ah, j'allais oublier la pêche aux gardons. janine n'avait pas son pareil pour la pêche aux gardons ! nous partions, et parfois dédé se joignait à nous, avec nos gaules et nos épuisettes, un sceau pour les poissons, un autre pour les vers et des tartines pour calmer nos appétits. une tartine sur l'herbe, c'est autre chose que sur la table de la cuisine ! et nous avions le soleil pour complice. donc, janine avait la main pou...


2. Claude 🎓 Les Américains

...gie. les laveuses ne faisaient que répéter ce qu’elles avaient entendu au cours de leurs emplettes ou par dessus les murettes dans les jardins. elles espéraient toutes que leurs hommes n’allaient pas trop s’échauffer la tête et attirer des malheurs. le curé allait et venait, s’évertuant à calmer sa paroisse tout en préparant un accueil digne aux libérateurs. il mettrait la sacristie à la disposition des soldats et souhaitait ardemment que son clocher, réparé avec si grand soin et amour par julot, ne servirait pas de poste d’observation au risque d’être détruit par l’artillerie allemande. il y avait dans la bibliothèque la "grand illustration" de la grande guerre et les photographies du front ne manquaient jamais de clochers en ruines pour avoir justement servis d’observatoires. les métanet ne se montraient guère. janine et son bébé se tenaient constamment dans la courette, sous la tonnelle. ils avaient cousu, eux aussi, un drapeau français, avec la croix de lorraine, bien sûr. dédé, notre bon copain, voulait que nous nous installions sur le haut du four à chaux pour voir venir les américains. nous avions eu toutes les peines du monde à persuader grand-mère de nous laisser y aller. le deuxième jour d’attente, elle céda en nous faisant promettre de nous réfugier immédiatement dans le bois s’il y avait des combats. en fait, il ne pouvait y avoir des combats puisque tous les allemands, excepté fritzou évidemment, s’étaient retirés au nord de la loire depuis une grande semaine. grand-mère craignait, non sans raison, les déserteurs indous ou mongols qui, paraît-il, erraient à travers la campagne et pourchassaient sans succès les ...


3. Claude 🎓 Le reconstruction

...es, me balayaient la tête ! le fils matureau de la gare, qui s'était évadé, commandait une unité de chars chez de lattre. "vous vous rendez compte ! l'était chef de chars ! lui qu'était gringalet !" répétaient à longueur de journée ses parents tout sclérosés; le père, (était-ce le résultat du passage d'un million de train sous sa fenêtre ou du bombardement du viaduc ?) le père avait la tremblote et bavait quand il devenait un tant soit peu excité. "chef de chars" suffisait à faire entrer en transe le pauvre homme au comble du bonheur et de l'orgueil ! le mari de la bru fauchereau, aucune nouvelle ... il faut dire que la campagne d'allemagne ne commença pas avant le printemps et que, pendant ce temps-là, les prisonniers se trouvaient coupés derrière les lignes de défense allemandes. on espérait. on priait. janine pleurait doucement. l'hiver ... que dire de cet hiver ? on ne sentait pas le froid, ni les gels, ni les difficultés alimentaires qui subsistaient encore tant la joie, l'espoir et les certitudes se concrétisaient enfin. le général de gaulle affermissait sa prise de pouvoir, nous recevions régulièrement des lettres et des colis de nourriture de nos parents, j'apprenais l'anglais et fut sélectionné dans l'équipe du poitou ... enfin, la vie, chaque jour, devenait plus belle. oh si ! un accroc : l'offensive von rundstedt qui jeta un grand émoi aux alentours de noël. au centre d'information (qui avait pris tout simplement les locaux d'une ex-agence de vichy) on distribuait gratuitement des journaux anglais et j'en revenais, chaque jeudi soir, les bras chargés : le daily mail, yanks de l'armée américaine, new york tribune je crois. évidemment, certaines phrases, surtout les grands titr...