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Vous recherchiez le terme suivant :indochine


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1. Jacques Bourlaud 🩺 Jeunes années

... longue lignée de maîtres-maçons, l’atavisme me ferait spontanément trouver toutes les solutions et d’ailleurs je n’aurais qu’à commander pour que tout soit exécuté… les études de droit me tracassaient un peu. je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait bien être. j’imaginais des cours fastidieux dans un jargon désuet sur des sujets sordides, le tout dans l’ambiance triste et poussiéreuse d’une étude de notaire. mais il suffirait de s’y mettre et j’en arriverai bien à bout. peu après ce choix qui me paraissait avoir été dicté par la raison, il advint que le banquet annuel des anciens élèves du lycée henri iv fut présidé par une notabilité poitevine qui avait achevé une brillante carrière comme gouverneur-général de l’indochine . mon père, ancien élève, avait ainsi eu l’occasion de le rencontrer de parler avec lui et de lui confier que son plus jeune fils se destinait à l’administration coloniale. - c’est un métier passionnant mais qui est tellement astreignant ! il réclame la vigilance de tous les instants et les journées n’ont pas trop de vingt-quatre heures pour accomplir la moitié de ce qu’il aurait fallu faire… on ne connaît ni dimanches ni fêtes… on est toujours sur la brèche, sans trêve ni repos… mais il y a d’autres carrières : la magistrature coloniale… la médecine coloniale, par exemple… ces propos qui me furent rapportés le lendemain me rendirent tout perplexe. pouvais-je envisager une profession dont les exigences ne me laisseraient aucun moment de loisir ? ce n’était pas pensable !.. alors que faire ? la ma...


2. Jacques Bourlaud 🩺 Indochine

...jacques bourlaud 🩺 indochine - ah ! c’est vous le nouvel assistant ? - …………… c’est à peu-près ce que m’a dit le médecin-général. passif et indifférent, je l’écoutais parler, ou plutôt, j’entendais le son de sa voix. j’avais l’impression d’être au théâtre, spectateur d’une pièce où j’aurais été moi-même figurant. je devais avoir l’air particulièrement abruti car il m’a demandé, avant de me congédier, si j’avais fait bon voyage. il n’y avait guère plus d’une heure que l’avion m’avait déposé à tran-son-nut après trois nuits écourtées, passées sur des sièges inconfortables. au début c’était pourtant assez agréable . nous avions survolé la méditerranée, la sicile et les îles grecques. escale à beyrouth, suivie d’une vue plongeante sur le désert syrien. réveil à bagdad, qui paraissait bien cacher aux voyageurs en transit les splendeurs des mille et une nuits. puis nous avons suivi la côte du golfe persique : à droite le bleu de l’océan, à gauche l’ocre du sable . mais à partir de karachi, les nuages nous ont privé de tout paysage terrestre que nous n’avons retrouvé qu’en atterrissant à calcutta dans la nuit sous l’aspect de milliers et de milliers de points lumineux perçant l’obscurité. les changements de fuseaux horaires nous avaient imposé un rythme de vie incohérent, nous arrachant à quelques heures d’engourdissement pour nous jeter sans transition devant des tables de restaurants. si bien qu’en me présentant &agr...


3. Jacques Bourlaud 🩺 Kerguelen

...jacques bourlaud 🩺 kerguelen - voulez-vous aller aux kerguelen ? le médecin-chef du 1° r.i.c. brandissait la circulaire qu’il avait reçue les jours précédents et qui demandait un médecin volontaire pour les terres australes et antarctiques françaises . je n’étais pas très satisfait de mon affectation métropolitaine. en revenant d’indochine, j’avais espéré effectuer un stage dans les hôpitaux militaires ou civils de la région parisienne. mais, d’après ce qu’il m’a été dit, les régiments coloniaux manquaient de médecins et leurs besoins devaient être comblés en priorité. j’ai donc été affecté au 1° r.i.c. à versailles. habitant bourg-la-reine, ce n’était pas catastrophique. seulement, lorsque je me suis présenté au corps, ce fut pour apprendre que c’était justement le bataillon stationné à dreux qui m’attendait avec impatience… l’ambiance n’était pas désagréable ; le commandant du bataillon était sympathique et je pouvais bénéficier d’un service hospitalier en m’occupant des chambres réservées aux militaires à l’hôpital de dreux. mais pour aller de bourg-la-reine à dreux il fallait me lever très tôt et combiner tout un horaire de trains et de métros. une autre chose m’incitait à accepter cette proposition. mon fils michel venait de subir une série d’interventions chirurgicales qui devaient lui permettre de reprendre le cours d’une vie normale. cependant je ne pouvais pas envisager de l’emmener avec moi lorsque viendrait le tour de départ outre-mer. en conséquence, ma famille resterait en france et la...


4. Jacques Bourlaud 🩺 Madagascar

...la venue d’un sixième, nous étions logés un peu à l’étroit dans un pavillon construit à une époque où les médecins étaient probablement moins prolifiques . mais nous avions l’habitude de ces situations et savions parfaitement vivre dans un espace restreint sans donner aux autres l’impression d’être gênés . en revanche nous avions le bénéfice d’un petit jardin en terrasse qui nous prodiguait une très belle vue sur certains quartiers de la ville et en particulier sur le versant de la colline où se trouvaient les principaux édifices publics avec, parmi eux, la direction du service de santé . c’était ce, qu’entre médecins, nous appelions « la colline inspirée » non sans quelque arrière-pensée… pour qui gardait le souvenir de l’afrique ou de l’indochine, les hauts plateaux malgaches pouvaient donner une impression de mélancolie avec la succession de « tanettes » verdoyantes mais presque sans arbre et des étangs plus ou moins envahis par les papyrus . mais peu à peu on se laissait gagner par le charme des rizières en paliers, des tranchées de latérite qui apparaissaient comme autant de sillons sanglants au flanc des collines ainsi que par l’activité paisible des habitants . l’imerina, dans les premières années de l’indépendance, se montrait toujours sous l’aspect du pays du « mora-mora », de la douceur de vivre . sous le soleil comme sous les pluies tropicales, tananarive étalait avec complaisance le réseau compliqué de ses rues en montées et en descentes, de ses escalier d’accès raccourci entre les hauteurs historiques, la plaine du lac anosy et la cuvette du zoma, le marc...


5. Daniel Chauvigné ⌘ Aux origines de la famille

...est ventilée par un panka qu'un boy manipule nonchalamment. après trois jours passés à nous reposer des fatigues du voyage et à commenter avec nos amis les nouvelles de la métropole, nous avons pris le train pour regagner loudima. ce train est appelé " mikado "par les indigènes, car la première locomotive affecté à cette ligne était de marque japonaise. la voie ferrée qui relie pointe noire à brazzaville s'appelait le congo-océan, longue de 400 kilomètres, elle traverse une luxuriante forêt équatoriale. elle avait nécessité cinq ans de travail et causée la mort d'un européen par kilomètre et un indigène par traverse !... en effet, le franchissement du mayombe, forêt vierge inculte, était pleine d'embûches : maladies tropicales, fauves et reptiles, précipices et cours d'eau impétueux, mais la plus grande cause de mortalité a été due au "paddy", riz non décortiqué qui était donné comme nourriture aux nombreux ouvriers asiatiques venus en renfort d'indochine. on ignorait alors qu'un tel riz, consommé en grande quantité, est nocif pour l'organisme. nous avons mis deux heures pour relier loudima, distant de cent kilomètres. la végétation est si dense que l'on a l'impression de rouler dans un immense tunnel de verdure. après avoir grimpé sur les flancs du mont bamba en franchissant de nombreux précipices enjambés par des ponts métalliques qui grincent et vibrent sur notre passage, ce fut la descente sur la grande vallée menant vers les eaux tumultueuses du kouilou-niari, grosse rivière au bord de laquelle est situé le petit poste de brousse de loudima. les associés de maman, jean et michel taborde, nous ont reçus chaleureusement sur le quai de la gare et nous ont menés à la plantation. ces colons et leurs trois enfants de 2, 4 et 6 ans étaient installés ici depuis quelques années et avaient agrandi leur exploitation de tabac. la gérance et l'organisation très particulière de cette culture, inconnue des indigèn...